Un Final Fantasy d’un autre genre : C’est dans ces termes que l’éditeur caractérise Final Fantasy Type-0 HD. Et nous verrons dans ce test qu’il n’a pas tout à fait tort. Mais est-ce une bonne chose d’être différent ?
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ToggleSoyons tous de Type-0 !
A l’époque où Final Fantasy Type-0 est sorti sur PSP, nous étions en 2011, l’heure de gloire de la PSP. Un opus limité au Japon, où nous autres, pauvres petits occidentaux, n’avions pas eu le droit de goûter à ce jeu qui s’est écoulé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à domicile. Alors lorsque nous apprenons, en tant que bon fan de la série Final Fantasy, que l’épisode à succès qui n’avait pas encore vu le jour dans nos contrées débarque chez nous avec une édition remasterisée sur consoles, nous ne pouvions que jubiler d’impatience.
Là où la série propose à son habitude un univers plutôt fantaisie, Type-0 propose un environnement beaucoup plus axé sur la guerre : Ainsi la magie n’est présente que sous la forme d’armements militaires, de bombes de feu ou d’explosifs de foudre. Votre progression se fera également en fonction d’un système de campagne militaire, où vous devrez libérer des villages et vous occuper d’agrandir votre domination territoriale.
Bien que l’essence même est toujours présente, Final Fantasy Type-0 se détache de ses origines pour proposer quelque chose de nouveau qui se reflète aussi bien sur son système de combat que sur son scénario ou son contenu. Dès les premières scènes, vous remarquerez une ambiance bien plus sérieuse, plus mature et je ne vous cache pas avoir été surpris de voir des scènes ensanglantées ; chose qui ne m’avait jamais marqué dans un Final Fantasy. Ainsi, dès les premières minutes, j’ai été frappé et triste de voir la mort de plusieurs personnages dans d’atroces souffrances et un chocobo s’éteindre après avoir perdu son maître…Pauvre petite bête…
Mais au-delà de cinématiques émotionnelles assez fortes, il faut savoir que le jeu cache aussi une vérité plus que pertinente : Les jeunes, partis au combat, sont souvent les premiers à être oubliés lorsqu’ils meurent sur le champ de bataille. Ici, voir ses compagnons mourir alors que personne ne sera rappellera d’eux est vraiment émouvant.
Venez jouer aux cartes
Mettons cartes sur table : Final Fantasy Type-0 HD a été clairement mis en avant par la campagne publicitaire visant à promouvoir l’Episode Duscae de Final Fantasy XV. Stratégie commerciale avant tout, ce n’est pas pour autant qu’il faut délaisser l’opus en lui-même, même si cette volonté de vouloir pousser à l’achat pour avoir l’exclusivité de jouer à la démo m’a laissé clairement un goût amer en bouche. Type-0 tire sa force d’un système de combat incroyablement bien pensé, à la fois simple à prendre en main, complexe en utilisation et très stratégique. N’oublions pas que le soft se caractérise comme un Action-RPG et où les phases de combat se mêlent à vos phases d’exploration et aux cinématiques.
La grande puissance de cet opus réside dans la manière dont sont tournés les combats : vous contrôlerez un groupe de trois personnages qui ont chacun un style particulier, l’un plutôt axé rapidité, l’autre à distance et vous pourrez à tout moment changer de combattant principal. Ainsi, étant donné que chacun à ses propres facultés, vous devrez changer au bon moment pour vous adapter à la situation.
Mais ce n’est pas tout puisque le système de combat apporte une réelle dynamique et une véritable nervosité qui vous obligera sans cesse à être en mouvement, en jonglant à la fois entre les contres, les changements de personnages mais il vous faudra aussi rester à l’affût d’une ouverture : Chaque adversaire montrera à un moment ou à un autre un point faible qui vous permettra de l’attaquer pour lui infliger de sérieux dégâts. Et même si ce système peut sembler un peu brute à prendre en main au départ, il n’en reste pas moins totalement jouissif une fois que l’on ressent la gratitude de gagner le combat avec classe.
Classe « Type-0 » ou juste… « Zéro » ?
Avouons-le : Final Fantasy Type-0 HD reste un excellent titre et saura ravir de nombreux fans de la série. Mais ce n’est pas la seule chose que l’on doit concéder : Ce portage n’est peut-être pas le plus adapté. Le lifting niveau graphismes et le lissage des textures auraient pu être plus poussés et l’on ressent clairement ici le fait que ce soit un portage d’un titre venant d’une console portable.
Les contrôles sont assez imprécis, les faiblesses provenant de la PSP sont plus que présents et la caméra… la caméra est un véritable calvaire. Peut-être ai-je eu un peu de mal à la prendre en main mais celle-ci est sincèrement très capricieuse avec un effet de flou qui laisse à désirer et une maniabilité peu convaincante.
Ceci dit, la bande-son a su calmer les moments les plus douloureux que j’ai passé avec la caméra et reste toujours aussi digne de la série. De plus, vous aurez la possibilité de choisir entre les doublages originaux et les voix qui nous sont habituellement imposés dans la version Européenne, c’est à dire doublure japonaise/anglaise. Et même si ce portage d’une version PSP se fait également ressentir par une durée de vie plutôt moyenne (40 à 50 heures pour le terminer à 100%), les nombreuses quêtes secondaires et le contenu annexe viennent pallier un peu ce bas qui blesse pour rehausser sa rejouabilité.
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