Test Flywrench – Par les créateurs de Nidhogg
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Julien Blary

Développé par Messhof, le studio derrière le jeu d’escrime Niddhog, Flywrench est disponible sur Steam depuis maintenant quelques mois. Vous allez devoir conduire votre vaisseau à travers différents niveaux dans un die & retry qui deviendra vite particulièrement addictif et exigeant.
Vole petit bâton !
Dans Flywrench, vous incarnez un bâton, un vaisseau quelque peu particulier qui se retrouve dans l’espace. Le joueur devra enchaîner des niveaux où il devra user habilité et doigté pour venir à bout du parcours. Le titre s’inscrit dans la longue lignée des jeux où il faut absolument rester concentrer sous peine de mourir et recommencer la partie dans laquelle on joue. Un Die & Retry où notre stick galactique devra partir d’un point de départ pour arriver dans un trou pour réussir son niveau, des niveaux répartis dans plusieurs univers catégorisés par les planètes du système solaire.
Les mécaniques de gameplay sont assez simples à prendre en main, expliquées par un didacticiel en début de partie. Se jouant en side-scrolling sur un plan en 2D, le joueur pourra sauter à l’aide de la touche X et se diriger à l’aide du pavé directionnel. Lorsque vous appuyez sur cette dernière, votre bâton se tord comme s’il battait des ailes. Mais les quelques subtilités résident dans l’attribution de couleurs : Votre bâton est de base de couleur neutre mais deviendra rouge lorsque vous appuyez sur X et couplé à la touche directionnelle haut, vous irez quelque peu plus vite en faisant un super saut. En tapotant sur la touche Z, votre stick tournera sur lui-même et obtiendra une autre couleur, verte à la base.
C’est ainsi que Flywrench propose quelques particularités pour se détacher des habituels jeux du genre. Pour venir à bout du niveau et donc atteindre le point de non retour, des lignes de différentes couleurs joncheront votre parcours. Les blanches demanderont aux joueurs de ne pas utiliser de saut ou de ne pas rester appuyer sur la touche correspondante, tandis que les lignes rouges imposeront le fait d’être en saut. A contrario, les autres lignes nécessiteront que vous appuyez sur la touche Z.
Ce triptyque de couleurs devra être usé à bon escient pour permettre à votre vaisseau de terminer son niveau. En faisant correspondre la couleur de votre bâton à celui de l’obstacle, vous passerez outre celui-ci et pourrez continuer à avancer. Par ailleurs, tout en restant dans le thème des couleurs, la direction artistique est tant réussie qu’épileptique. A l’instar de Niddhog, les développeurs nous proposent quelque chose de visuellement très particulier, jonglant entre pixel, couleur et effets quelque peu déstabilisant. Nul doute que vous serez dans l’obligation de faire des pauses régulières.
Sticky Fingers
Bien sûr, il n’y a pas que les commandes qu’il faudra apprendre correctement, le level-design est quant à lui très recherché. Si au début de votre aventure, les niveaux seront entourés de barrières jaunes inoffensives, vous remarquerez bien assez vite que d’autres de couleurs roses par exemple, ne devront pas être touchées. Au fur et à mesure, d’autres composantes sont intégrées comme l’arrivée d’interrupteur qu’il faudra actionner pour passer et éventuellement réussir à terminer le niveau.
Très clairement, les développeurs ont réussi à parfaitement maîtriser maniabilité et level-design et les deux sont fortement liés. Le joueur devra s’imprégner intelligemment de ces deux aspects pour mener à bien son stick. Si le soft est très accessible, vous remarquerez bien assez vite que les commandes se perfectionnent au fil de vos erreurs. De ce fait, il n’y a rien de vraiment punitif à perdre puisque vous apprendrez à chaque fois que votre bolide s’écrase contre un obstacle. Il y a même quelque chose de motivant étant donné que les tracés sont assez courts, ce qui fait que le joueur a envie de réessayer, n’étant pas loin du but. Et puis avouons-le, la réapparition étant instantanée, la frustration est quasi-inexistante.
Bien sûr, il est futile de préciser que Flywrench mettra votre patience à rude épreuve. Que vous soyez adeptes ou non à ce genre de jeux, vous mettrez de nombreuses parties pour réussir à vous perfectionner et ce n’est pas la progression plutôt linéaire et bien dosée en termes de difficulté qui viendra vous casser en plein dans votre élan. Votre réflexion sera également de mise puisque Messhof semble avoir parfaitement compris quand et où mettre les obstacles. Il faudra anticiper chaque virage, chaque environnement, chaque mécanique et votre réactivité sera votre meilleur atout. Dommage que cette difficulté, plutôt bien maîtrisée en première partie, vient ternir l’expérience en seconde partie avec une dernière planète à la limite d’être abordable.
Un éditeur de niveau est également de la partie, histoire d’étoffer un peu plus son contenu, déjà bien fourni. 170 niveaux sont présents et pour la somme affichée, cela reste de bonne facture. Côté bande-son, le studio nous gratifie de morceaux électro particulièrement réussis. Ces derniers sont signés Daedelus, SyndaKit ou encore Spazzkid et donnent un rythme vraiment accrocheur. Les musiques arrivent tant à nous motiver en nous faisant rentrer en transe qu’à calmer nos ardeurs en cas de défaite. Un régal pour nos oreilles.
Derrière Flywrench, on ressent le savoir-faire du studio Messhof. Sa prise en main est immédiate mais il faudra du temps pour se perfectionner à travers ses mécaniques de gameplay bien pensées. Malgré une patte graphique qui peut laisser dubitatifs certaines personnes, Flywrench est assurément un bon jeu dans son genre et saura mettre à l’épreuve vos nerfs à travers une difficulté bien dosée mais fichtrement exigeante.
Cet article peut contenir des liens affiliés