Test Gradius – Une légende intemporelle !
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Rédigé par Jibenc0

Arrivé dans nos foyers à une époque où bornes d’arcade et consoles de salon se tournaient autour de manière envieuse, Nemesis a clairement marqué son temps et se verra porter sur NES sous un nouveau nom : Gradius ! Une formalité pour Nintendo, qui ressort ce titre emblématique sur la console virtuelle de la Wii U. L’occasion pour nous de se repencher sur ce titre mythique.
Un gameplay technique et immersif !
Le titre vous met dans la peau d’un pilote aux commandes d’un vaisseau nommé Warp Rattler, et votre mission est simple : exterminer la base de Xaerous. Scénario simpliste, certes, mais compréhensible lorsque l’on constate les standards de l’époque qui ne s’attardaient pas plus que cela sur des histoires de qualité. Qu’importe, ce n’est pas dans ce tournant-là que nous attendons le jeu !
Gradius avait fait un temps dans les cafés et autres salles de jeux, et avait déjà connu un succès fulgurant en proposant une expérience nerveuse, musicalement propre et techniquement abouti. Les commandes sont très simples, la croix directionnelle pour se mouvoir ainsi qu’une touche de tir : il n’en faut pas plus pour se défouler et faire monter la pression au fil de la progression.
Si au début, le jeu se veut être facile d’accès, présentant des ennemis faibles et un arsenal qui l’est tout autant, la difficulté monte très rapidement au créneau et apporte la dose de challenge que le badaud en manque d’arcade sera venu chercher. À force de vaincre vos opposants, vous récolterez très vite divers items et bonus qui amélioreront vos capacités offensives, jusqu’à transformer le Warp Rattler en véritable machine de guerre volante et implacable.
Très technique, le gameplay vous forcera de lui-même à anticiper les différentes vagues d’ennemis, mais également le décor, qui se veut traitre lui aussi, car certains passages se dérouleront dans des couloirs plus étroits qu’il faudra bien entendu ne pas heurter.
Intemporel, mais imparfait !
Entre vigilance, technicité et anticipation : le titre aura de quoi vous faire tourner la tête plus d’une fois, et si vous n’êtes pas habitués au genre, les premiers Game Over seront fréquents.
En effet, si les non-initiés se heurteront à une difficulté assez corsée, les aficionados du genre regretteront de terminer le jeu assez rapidement et constateront divers éléments qui, sans gâcher l’expérience globale, viennent un chouïa entacher celle-ci.
Je pense notamment à certaines hitbox des ennemis ou des décors qui, même en prenant soin de les esquiver à une distance raisonnable, considérera que le choc a bien eu lieu, ce qui se soldera par un échec. Frustrant par moment, donc !
Pour le reste, nous avons là un titre qui a le mérite de porter les bases du shoot’em up sur consoles, et ça : ce n’est pas rien ! Assez fluide dans l’ensemble (malgré quelques ralentissements lorsque beaucoup de sprites sont affichés à l’écran), Gradius prône une expérience immersive, qui pourra satisfaire les connaisseurs comme les débutants.
Le côté 8-bits ressort très bien, et les différents niveaux, même s’ils se répètent, proposent une direction artistique soignée et cohérente. Rajoutez à cela une bande-son absolument démente qui se fond à merveille avec le jeu et nous fait nous dandiner sur notre canapé. Le titre parvient à nous transporter avec pas grand-chose, et c’est une qualité à saluer.
Gradius jongle donc plusieurs palettes d’émotions, alternant entre frustration, joie, colère, et concernant la direction artistique et sonore, contemplation. Il sait se rendre accessible malgré son challenge et constitue un bon point de départ pour qui ne connaît pas le genre (ou mal).
Gradius réussit le pari de porter le shoot’em up sur console de salon avec brio. Certes, le jeu est sorti initialement à la fin des années 80, mais il fut le premier à transposer une expérience « schmup » arcade en salon, et Nintendo oblige, il l’a fait d’une excellente manière. Pertinent, dynamique, nerveux et difficile, il s’adresse aux néophytes comme aux connaisseurs, et représente une très bonne mise en bouche si vous ne connaissez pas le genre et les classiques rétro de cette époque. Possédant une réalisation solide et un gameplay rôdé, il se pose comme une référence intemporelle qui a su marquer son temps. Pour le prix proposé (cinq euros), c’est un incontournable !
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