Test Shadow Archer – Plusieurs tirs, un mort !
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Rédigé par Jibenc0

Développé et publié par le studio Ultra Dolphin Revolution, Shadow Archer ne prône pas une expérience révolutionnaire « blockbusterisé » au possible avec plusieurs mécaniques de gameplay, complètes et complexes qui n’attendent que l’apprentissage du joueur pour se révéler. Non, ici, c’est plus un retour aux sources du minimalisme, comme tel était le cas lors de l’ère arcade (et NES/Master System pour l’expérience salon).
On bouge, on tire : l’apanage du skill !
Dès l’écran-titre, on sait directement où est-ce que l’on met les pieds. Un écran noir avec le logo, le dernier high-score atteint et la simple mention « Push + button » pour démarrer. Une fois exécuté, nous atterrissons alors sur une map que l’on constate très vite être une arène dans laquelle évoluent différents ennemis. On se déplace, on tire des flèches avec notre arc : les commandes se révèlent en seulement deux boutons, mécanique purement arcade.
Dès lors, le jeu est lancé et l’objectif est clair : survivre le plus longtemps possible malgré une difficulté allant crescendo. Vous débutez la partie avec 99 flèches, et pas une de plus, et vous devez exterminer un maximum de monstres avec ces seules munitions. Heureusement, certains auront le bon sens de laisser tomber à leur mort quelques réserves supplémentaires, et une super flèche si vous êtes un peu plus chanceux.
Le titre joue la carte perdue du « scoring », qui en rebutera plus d’un !
La difficulté principale est de gérer correctement la trajectoire de vos projectiles, qui mettent un certain temps à atteindre les ennemis. De plus, le nombre croissant d’adversaires vous forcera à rester en mouvement en permanence, ce qui rend la visée plus « intuitive » que précise. Si les premiers monstres passeront l’arme à gauche au bout de trois flèches, il en faudra bien plus aux suivants pour être vaincus.
Très vite, en plus des petites araignées du début, on se retrouve encerclé par des sorciers attaquant à distance, des ombres vous suivant sans relâche et autres créatures qu’il devient très compliqué d’esquiver et d’abattre.
Du simple, mais efficace !
Shadow Archer teste essentiellement votre capacité à ne pas stresser en situation périlleuse et vous force à « skiller », comme on dit, pour atteindre le plus haut score possible. C’est une lutte mentale sur le long terme, car la dynamique générale du jeu se veut plutôt lente : c’est nerveux sans l’être, et on constate que le titre joue plus sur la carte du surnombre que sur celle de la vitesse effrénée. La progression est en somme tout aussi simple : on abat des monstres, on obtient des power-up et on continue jusqu’à la mort !
Le titre reprend absolument tous les codes des jeux d’arcade de première génération. Ainsi, nous avons donc des graphismes pixellisés plutôt simplistes, reprenant même la technique des fonds noirs pour économiser de la couleur et de la mémoire. Si ce n’était pas la peine d’utiliser cette méthode sur Wii U, le petit clin d’œil nostalgique est appréciable.
Shadow Archer propose un challenge fort sympathique à faible prix !
Concernant l’OST, si on peut appeler cela comme ça : c’est du classique ! Attention, « classique » au sens propre car vous êtes même accueilli sur l’écran-titre avec la célèbre Lettre à Elise de Beethoven.
Pour la durée de vie, comme vous vous en doutez, elle dépend de votre faculté à vouloir « scorer » ou non. La rejouabilité du titre étant folle, vous pouvez très bien jouer à l’infini si vous le désirez, même si je sais que jouer pour le plus gros score est une ficelle qui s’est perdue depuis quelques années. Ainsi, soit vous trouverez le jeu redondant, soit vous apprécierez le fait de vous replonger dans « la vieille école », tout dépend donc de votre expérience de joueur.
Shadow Archer se pose donc comme un hommage à l’arcade et à l’ère NES/Master System. Simple, minimaliste, mais rudement efficace pour celles et ceux qui ont déjà expérimenter ce genre de gameplay vieillot. Le jeu demande une certaine maîtrise, une patience et une anticipation à toute épreuve. Les amateurs de challenge seront ravis du petit prix (environ trois euros), mais le côté un peu trop répétitif pourra en rebuter plus d’un. Le titre joue la carte perdue du scoring, et cela fonctionne pour qui ne craint pas la linéarité. Un joli petit jeu pour la Wii U qui mérite une attention particulière.
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