Il est bien difficile de parler de Terraria sans nommer, ne serait-ce qu’une fois, son homologue Minecraft. En effet, si les deux jeux se ressemblent dans le fond, c’est et bien dans la forme qu’ils se différencient, et de ce côté, force est d’admettre que le soft de Re-Logic arrive à tirer son épingle du jeu !
La liberté au bout des doigts !
La grande force de Terraria est de pouvoir proposer aux joueurs une aventure sur mesure où liberté devient le maître mot. En effet, après avoir créé votre héros et avoir généré un monde, vous êtes complètement lâché au milieu de nulle part, et vous devrez apprendre à composer avec votre environnement afin de survivre dans un univers très hostile. Si vous le souhaitez, vous pouvez tout d’abord vous faire la main dans un «Mode Tuto», qui, bien que très moyen dans la description des tâches, a au moins le mérite d’exister.
Le titre tient son nom du fait de devoir creuser dans des galeries sombres et lugubres à la recherche de monstres, de trésors et de donjons oubliés. Et il y a de quoi faire, puisque vous passerez un bon moment sous terre afin de dénicher tous les secrets qui vous entourent, surtout que de se prendre pour un archéologue rend complètement accro à l’exploration. Il serait une erreur de rester au niveau du sol, lorsque l’on peut voir tout ce qui se cache dans les profondeurs.
Ainsi, vous devez couper du bois, chasser divers animaux, récolter des ressources afin d’espérer vous bâtir une première maison. La terre, le fer, l’étain, les lianes, la pierre, bref : tout ou presque est récoltable ! De plus, le craft est une composante essentielle du titre, car vous pouvez créer, si vous avez les bons matériaux, une multitude d’armes, d’armures et d’objets. Partant de là, nous serions tenté de qualifier le jeu de vulgaire clone de Minecraft en version 2D, et pourtant, quelle erreur nous ferions en s’arrêtant à ce bête constat ! Ne serait-ce qu’en terme de contenu, il faut bien avouer que Terraria est bien plus généreux que son compère, et le côté en deux dimensions apporte une physique bien plus étudiée et, clairement, moins maladroite.
Le fait que le joueur puisse, à sa guise, faire ce que bon lui semble, et jouer comme il l’entend, rend le soft très agréable à parcourir. Bien entendu, il peut se dégager, après de longues heures de jeu, un sentiment de répétition et de redondance, car l’essentiel du jeu repose avant tout sur le combat et la récolte, et il arrive que la récompense ne soit pas à la hauteur des efforts fournis, laissant une impression que nous venons de nous faire une grosse session de jeu pour pas grand chose au final. Heureusement, ces petits moments sont biens rares et se font éclipser par les autres bons moments.
Les environnements sont assez nombreux pour arriver à se diversifier de manière cohérente et proposent des ressources que l’on ne peut trouver ailleurs, par exemple. Ainsi les paysages changent, mais pas la manière de les exploiter. De plus, la direction artistique, bien que précaire et disons-le avec un look assez grossier, parvient à nous dévoiler de jolis décors qui incitent au voyage !
Plus PC que Console ?
La version testée ici est celle sur Wii U. Disons-le tout de suite, bien que Terraria ait été porté sur cette console en toute connaissance de cause, et avec toutes les optimisations nécessaires à son bon fonctionnement, force est de constater que les commandes à la manette ne sont guère appréciées. Alors, bien sûr, vous me direz que c’est une question d’habitude et de prise en main, mais même avec ce paramètre en ligne de compte, il faut avouer que l’ergonomie des menus, par exemple, est loin d’être la meilleure du monde, et ce, même avec une manette. En effet, si les gâchettes permettent de switcher entre les différents onglets, c’est avec les croix directionnelles gauche et droite que l’on passe d’un sous-menu à l’autre, la plupart des sélections se faisant verticalement. Aux dernières nouvelles, une commande Wii U possède 4 gâchettes, et il aurait été plus efficace de les implémenter dans la navigation plutôt que de changer carrément de zone d’input.
Nous pouvons également utiliser les commandes tactiles du gamepad, mais, même là, la navigation, bien que fluide et intuitive, prend du temps pour s’équiper d’un simple objet, et en situation d’urgence, cette méthode est loin d’être pratique. En revanche, le tactile se révèle être un peu plus agréable lors des phases de constructions, puisque nous n’avons qu’à sélectionner un objet et à toucher sur l’écran l’endroit où nous voulons le placer. Il est, du coup, assez perturbant de voir que certaines tâches sont aisées, et d’autres pas. Sans soulever de débat, le portage console manque quelque peu d’ergonomie et de finesse dans son utilisation.
Nous parlions, un peu plus haut, de la direction artistique, qui arrive très bien à faire son boulot et nous transporte dans un univers 16 bits très agréable à l’œil. Petit bémol, ceci-dit, sur les musiques du soft, qui ne sont là que pour habiller l’environnement. Elles ne sont ni variées, ni mémorables, et leurs boucles assez rapides peut rapidement donner l’envie de les désactiver pour jouer plus tranquille. Dommage, car dans ce genre de jeu, une OST bien travaillée participe à donner corps à l’ensemble !
Côté durée de vie, comme on peut s’y attendre, elle est quasi-infinie, ou, a minima, gargantuesque. Le contenu dense, les possibilités de constructions et d’explorations folles, et le tout couplé à un bestiaire élargi (bien que l’I.A. des ennemis est aux fraises) font de Terraria un terrain de jeu immense, qui porte bien avec lui le genre du bac à sable ! Et ce n’est pas le multijoueur (jusqu’à 8 maximum sur Wii U) qui viendra amoindrir son intérêt !
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