Les 7 Ninjas d’Efu : Notre avis sur le tome 3
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Rédigé par Ludvig Auvens
Souvenez-vous, le 24 septembre de l’année dernière, nous vous parlions du manga Les 7 Ninjas d’Efu. Dans cet article de présentation et critique de la nouvelle licence de l’éditeur Meian, nous découvrions un univers froid et sanglant rythmé par un Japon qui vient d’être unifié par Ieyasu Tokugawa. Deux premiers tomes qui s’étaient montrés plutôt intéressants et plaisants à lire.
Aujourd’hui, et après vous avoir parlé du premier volume de l’Histoire de Rare, nous souhaitons revenir sur cette série bourrée de muscles et d’hémoglobine que l’éditeur de Baltzar et Egrégor nous sert pour un troisième tome qui s’annonce, dès la 4e de couverture, des plus sanguinolentes. Mais, bien évidemment, il ne faut pas juger un livre à sa couverture !
C’est pourquoi nous allons nous intéresser plus en profondeur à la suite de l’œuvre de Takayuki Yamaguchi. Cette suite est-elle de la même qualité que les deux premiers volumes ? Est-on en-deçà ? L’intrigue va-t-elle au-delà de ce que nous proposent les tomes précédents ? Nous allons simplement y jeter un coup d’œil ensemble.
L’histoire, avec toujours un brin d’excentricité
Dans ce troisième volume, l’auteur a décidé de garder son focus sur Harara et sa rencontre avec Kakugo. Dans ce tome, le mangaka en profite également pour mettre en scène l’émergence de la figure de Geki et décide alors d’étaler sa scénarisation sur cinq chapitres, ce qui rend ce premier arc du livre plus long que ceux des deux précédents livres. C’est donc l’occasion pour lui de mettre un peu plus de forme et de profondeur à ses personnages, ainsi qu’à son intrigue qui, depuis la première page, poursuit un rythme soutenu et haletant pour le lecteur.
Toujours dans son schéma habituel, qui se veut par moments un peu trop linéaire, il peut alors nous offrir un peu de contextualisation. D’ailleurs, c’est aussi l’opportunité pour le lecteur d’en apprendre plus sur ceux qui doivent s’opposer aux insoumis et de voir un Harara plus travaillé, notamment grâce à un développement psychologique plus important. Ce dernier qui, en plus de ne pas être l’archétype du héros de manga, est également une figure emblématique de l’hésitation et de la confrontation aux choix cornéliens.
Harara est donc un personnage en marge des autres, tous plutôt stéréotypés et marqués par des idéaux et un sens moral qui leur est propre, là où Harara se présente plutôt comme une balance à double plateau cherchant à trouver son équilibre parfait.
Évidemment, l’intrigue se déroule toujours dans l’archipel nippon, dans la période historique que nous dépeignent Samurai Warriors ou Nobunaga’s Ambition avec bien plus de couleurs et de joyeusetés que dans les 7 Ninjas d’Efu. Mais c’est un peu là le style de Yamaguchi, proposer quelque chose de sombre et sanglant afin de dépeindre l’atrocité des événements de l’époque. Bien que, ne l’oublions pas, ce dernier s’est amusé à modifier quelques éléments pour rendre le tout plus jouissif à la lecture.
En parlant d’histoire, les deux derniers chapitres vont permettre de suivre l’invasion de Ryûkyû par les Shimazu. Si l’auteur s’amuse à proposer une version repensée des événements, il garde bien entendu un soupçon d’historicité dans son récit. Et, dans ces deux chapitres, n’oublions pas qu’il est également question d’une nouvelle lame d’Efu, et donc un nouveau personnage important à suivre !
Faut-il craquer pour le troisième tome des 7 Ninjas d’Efu ?
Si vous ne possédez pas encore les deux premiers volumes du manga, il va sans dire que nous ne vous conseillons pas de lire ce troisième tome. En effet, les deux précédents sont trop importants pour cela. Il vous faudra donc vous fournir les deux premiers avant cela. Pour les autres, continuons d’en discuter un peu !
Dans ce troisième tome, Yamaguchi reste dans la continuité de ce qu’il nous a proposé auparavant. Des cases denses, un scénario très linéaire et qui tire en longueur. Malgré tout, l’ensemble reste très intéressant et l’on comprend très vite que nous sommes toujours dans la phase d’introduction de l’œuvre globale. Après tout, nous n’avons toujours pas découvert l’ensemble des personnages principaux… ce qui nous laisse encore un peu de temps avant d’entrer réellement dans le vif du sujet.
Néanmoins, son style de dessin se marie très bien avec ce qu’il nous dépeint : quelque chose de froid, de mature et un brin barré. Car oui, ce dernier mêle toujours histoire et folklore dans son œuvre, pimentant un peu l’histoire de ses idées par moments surprenantes mais toujours bienvenues pour donner l’envie de continuer encore et encore à chaque page.
Dès lors, la série commence à trouver son chemin, le lecteur peut commencer à apercevoir de quoi sera fait l’avenir de cette licence ainsi que se faire un vrai avis sur celle-ci. Car, il faut le dire, les deux premiers volumes ne permettaient pas de se dire « j’aime » ou « je n’aime pas ». Là, c’est désormais possible. Et nous, on aime !
Acheter Les 7 Ninjas d'Efu sur AmazonAinsi, nous pouvons conclure en disant simplement que ce troisième tome de les 7 Ninjas d’Efu s’inscrit dans la continuité des précédents. Si vous aviez déjà aimé les deux premiers volumes, alors vous aimerez celui-ci ! La scénarisation reste de la même veine et le dessin reste identique. Cette suite est également l’occasion de voir tout le potentiel de la série se dévoiler… et elle en a. Si vous n’avez jamais lu, alors non ce bouquin n’est pas forcément fait pour vous.
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