Activision Blizzard : une lettre ouverte contre la culture toxique signée par un millier d’employés
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
La semaine dernière, Activision Blizzard s’est retrouvé au cœur d’une véritable tempête médiatique suite aux révélations d’une enquête du Département californien de l’emploi et du logement équitables (DFEH) l’accusant de maintenir un environnement de travail toxique vis-à-vis de ses employées (culture « Frat Boy », harcèlement, discrimination).
Peu de temps après, la société a réagi aux allégations du DFEH en les réfutant purement et simplement via un communiqué officiel. Une décision qui n’a pas plus à tout le monde puisque, d’après un article publié hier par Bloomberg, près de 1000 employé(e)s, travaillant ou ayant travaillé pour l’entreprise, ont signé une lettre ouverte critiquant la réponse des dirigeants au point de la qualifier « d’odieuse et insultante. »
Frances Townsend appelée à démissionner
Comme les signataires l’expliquent dans cette lettre, « nos valeurs en tant qu’employé(e)s ne se reflètent pas précisément dans les paroles et les actions de nos dirigeants. Nous pensons que ces déclarations ont nui à notre quête continue d’égalité à l’intérieur et à l’extérieur de notre industrie. »
Toujours selon eux, le fait d’avoir déclaré publiquement que les accusations du DFEH contenaient « des descriptions déformées, et dans de nombreux cas fausses, du passé de Blizzard » jette le doute « sur la capacité de nos organisations à tenir les agresseurs responsables de leurs actes et à favoriser un environnement sûr pour que les victimes se manifestent à l’avenir. »
Souhaitant que des mesures rapides soient prises au plus haut niveau de la firme, ces employé(e)s estiment que « face aux poursuites judiciaires et aux réponses officielles troublantes qui ont suivi, nous ne croyons plus que nos dirigeants placeront la sécurité des employé(e)s au-dessus de leurs propres intérêts. » En conclusion de cette lettre, les membres de la société demandent à ce que celle-ci reconnaisse publiquement « la gravité de ces allégations » et fasse preuve « de compassion envers les victimes de harcèlement et d’agression. »
Ils appellent aussi Frances Townsend, vice-présidente exécutive des affaires corporatives d’Activision Blizzard depuis mars dernier, à démissionner de son poste pour ses propos tenus dans un mail interne soutenant le communiqué officiel du géant de l’industrie vidéoludique.
Notez également, qu’il y a quelques jours, Mike Morhaime, co-fondateur et ex-président de Blizzard, s’est exprimé sur le sujet via un TwitLonger dans lequel il dit se sentir « honteux » de voir tout ce pour quoi il pensait combattre durant ses 28 années au sein du studio « balayé » et a même présenté ses excuses à toutes les victimes pour avoir « manqué à ses devoirs. »
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