Activision-Blizzard : Une nouvelle plainte déposée pour harcèlement et discrimination
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Rédigé par Jordan
En 2021, Activision-Blizzard aura surtout fait les gros papiers en étant accusé dans de nombreuses affaires de discriminations et de harcèlements sexuels, avec des plaintes qui sont toujours actives et en cours de traitement. L’histoire continue en 2022 avec une nouvelle plainte déposée, qui est gérée par l’avocate Lisa Bloom, déjà en charge de nombreux dossiers sur l’éditeur.
Harcèlement, pression pour boire, rétrogradation…
C’est Bloomberg Law qui rapporte cela, en étant relayé par VGC. Lisa Bloom défend donc ici une employée qui ne souhaite pas donner son nom et se réfère donc au nom de Jane Doe, mais déclare avoir rejoint l’éditeur en 2017 en tant qu’assistant administrative au sein du département d’informatique et de maintenance.
Là-bas, elle aurait été la cible de pressions l’encourageant à boire de l’alcool et à participer à des jeux érotiques, tandis qu’elle affirme que de manière plus général, les femmes employées étaient régulièrement la cible de commentaires sexuels déplacés, allant même jusqu’à être touchées par des collègues masculins lors de soirées alcoolisées au bureau. Elle explique alors que cet encouragement à boire et à « se lâcher » était vendu par ses supérieurs comme une intention de leur part pour lui montrer que les dirigeants essayaient d’être « gentils et amicaux avec elle ».
Lorsqu’elle a commencé à vouloir parler de cela autour d’elle, on lui aurait conseillé de ne pas le faire afin de ne pas causer de tort à l’image de l’entreprise. Elle aurait alors tenté de rejoindre d’autres départements, en vain, jusqu’à une situation que l’on pourrait décrire comme étant lunaire, où elle s’est entretenu avec J. Allen Brack, ex-président de Blizzard visé par de nombreux témoignages, qui lui aurait seulement offert un poste moins important que celui qu’elle avait déjà, avec évidemment une réduction de salaire à la clé (c’est donc ça l’indécence).
Lorsque les affaires ont éclaté au grand jour en 2021, elle a alors parlé publiquement de tout cela à la presse, et en novembre 2021, alors qu’elle tentait d’obtenir un nouveau poste, ce dernier lui aurait été refusé justement parce qu’elle aurait raconté son histoire publiquement.
Enfin un syndicat ?
En attendant que la plainte de Jane Doe soit jugée, en même temps que les nombreuses autres plaintes déposées contre l’éditeur, quel est le rôle de Microsoft dans tout cela ? Le constructeur a mis la main sur Activision-Blizzard au moment où l’éditeur était au plus bas, et si d’un point de vue marketing, il a réalisé une belle affaire, il en est tout autre d’un point de vue de l’image. D’autant plus que c’est maintenant Microsoft qui va devoir gérer les pots cassés si les affaires s’étalent dans le temps, et si Bobby Kotick, visé par des plaintes, n’est pas renvoyé.
Et Microsoft devra surtout gérer la formation d’un potentiel syndicat au sein de l’entreprise, qui tente d’être reconnu depuis l’année dernière. Si le constructeur était assez frileux sur cette question durant les dernières mois, Lisa Tanzi, vice-présidente chez Microsoft, a mis les choses au clair via le Washington Post :
« Microsoft respecte le droit des employés d’Activision Blizzard de choisir d’être représentés par une organisation syndicale et nous honorerons ces décisions. »
Reste maintenant à voir si ce syndicat sera bien formé avant juin 2023, et de quel façon, puisque Activision fait tout pour minimiser la propagation de cette idée au sein de son entreprise depuis que les employés de Raven Software se dressent contre leurs patrons.
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