AG Awards : Et le jeu de l’année 2016 de l’équipe ActuGaming est… Dishonored 2 !
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Rédigé par Tony Ruscito
Fort d’un premier épisode sorti en 2012 et qui a su marquer la génération de consoles PlayStation 3 et Xbox 360, Dishonored a fait son grand retour cette année, après quatre ans d’attente, longues pour certains, et interminables pour d’autres. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente pour Dishonored 2 en valait nettement la peine, on vous explique pourquoi ! Retrouvez également l’intégralité des choix de l’équipe.
Une réalisation de haute volée
Développé par les français d’Arkane Studios (Arx Fatalis, Dark Messiah of Might and Magic, Dishonored…), Dishonored 2 a été capable de nous charmer et de nous convaincre grâce à un niveau de réalisation réellement ambitieux. Bien qu’il soit en de nombreux points dans la même veine que son prédécesseur, c’est loin d’être une mauvaise chose, d’autant plus lorsqu’il en améliore tous les aspects.
Bien sûr, il est évident que Dishonored 2 a fait de bons progrès graphiquement, même s’il accuse le même retard que le premier épisode en son temps. Mais attention, cela ne rend pas le jeu moins beau pour autant. Une fois de plus, le style graphique de Dishonored rattrape le petit retard technique, avec une patte artistique bien particulière et qui fait en grande partie son charme. A ceci s’ajoute une direction artistique tout aussi époustouflante, rendant l’univers aux héritages steampunk proprement sublime et attrayant.
Le gameplay dosé aux petits oignons est également l’un des gros points forts, avec certes parfois son lot de petites imprécisions, mais qui ne ruine aucunement l’expérience de jeu. Les pouvoirs mis à notre disposition sont purement jouissifs tant ils donnent une impression de puissance, sans pour autant rendre le jeu trop simple, loin de là. Car même si elle n’est pas encore parfaite, l’intelligence artificielle des ennemis a été revue à la hausse, rendant l’infiltration et la dissimulation plus compliquées qu’auparavant, l’expérience est donc plus stimulante que jamais.
Le scénario, même s’il reste dans la même veine que son grand frère, apporte quelque chose de nouveau, ne serait-ce que par la présence d’Emily Kaldwin. Si dans le premier opus Corvo ne parlait pas et n’était pas vraiment confronté à lui-même, mais simplement à la mission qu’il devait accomplir, dans Dishonored 2, les choses sont plus poussées. L’exile de la jeune femme est l’occasion pour elle de prendre conscience des problèmes rongeant son empire et du fait qu’elle était loin d’être appréciée en tant qu’impératrice, faisant de son périple une forme de quête initiatique, lui faisant prendre conscience de ses erreurs du fait de son inexpérience.
La liberté d’action au cœur de l’expérience
Mais ce que l’on a particulièrement apprécié dans ce second épisode, c’est sans doute la grande liberté offerte au joueur. Il est cette fois-ci possible de choisir entre deux personnages, à savoir Corvo Attano, héros du premier opus, ou Emily Kaldwin, jeune impératrice de son état. Et le choix entre ces deux personnages n’est pas anodin, puisqu’ils ont chacun des pouvoirs qui leurs sont propres, avec leurs lots d’avantages et d’inconvénients. Ceci affecte alors grandement la façon dont on aborde un niveau. Par ailleurs, bien que les pouvoirs soient l’un des grands intérêts du jeu, il est même possible de ne pas les utiliser, ce qui n’empêche pourtant aucunement de terminer le jeu. Bref, vous l’avez compris, les choix qui s’offrent au joueur sont nombreux, mais ce n’est pas tout !
Le joueur est ensuite tout à fait libre de choisir s’il va accomplir les différentes missions dans la plus grande discrétion, ou en semant chaos et destruction sur son passage. Et bien qu’il soit possible de tuer ses adversaires sans aucune pitié, il est tout à fait possible de les épargner, et ce même pour les cibles prioritaires à éliminer afin d’accomplir la mission. Ainsi, la possibilité d’éliminer ses ennemis de manière létale ou non apporte une grande richesse à Dishonored 2, d’autant que cela influence le scénario.
Bien entendu, l’on pourrait penser que cela n’apporte pas grand-chose par rapport au premier opus puisque cette possibilité était déjà présente, mais il faut également tenir compte du fait que la grande différence réside dans les niveaux mêmes du titre. Tout est plus grand, bien plus grand ! Il y a également plus d’ennemis, de civils, rendant l’expérience toujours plus immersive, mais également plus complexe.
Les niveaux réalisés étant plus vastes, cela accroit également le nombre de possibilités dans la manière d’aborder les missions. Le moindre petit conduit, la moindre petite fenêtre ouverte ou petit passage dérobé peut être exploité, tout ou presque est possible. Les opportunités pour contourner les obstacles, éliminer ses ennemis ou accomplir les objectifs sont extrêmement nombreux. Parfois, ces possibilités sont évidentes, d’autres fois moins, à tel point que l’on découvre au cours des parties suivantes une possibilité que l’on n’avait pas réalisé avant. Et c’est là tout ce qui fait la force d’Arkane Studios concernant la réalisation de son bébé : le sens du détail.
Le titre est à ce point pensé en profondeur que l’on découvre de nouveaux éléments d’une partie à l’autre, parfois de l’ordre de l’anecdotique, d’autres fois beaucoup moins. Mais quoi qu’il en soit, ce sont ces détails qui font la richesse de Dishonored 2, rendant l’univers cohérent, immersif, à tel point que l’on n’a pas envie de quitter l’aventure, mais bien d’en découvrir les moindres détails. Et c’est sans évoquer les nombreux textes et autres audiographes permettant d’en apprendre plus sur les personnages ou les différentes situations politiques et sociales de l’Empire des Îles. Tout cela donne alors un potentiel de rejouabilité énorme pour un titre qui a pourtant déjà une durée de vie conséquente ne serait-ce que sur une première partie. Rappelons également qu’un mode New Game + permettant de nombreuses fantaisies est arrivé ce mois-ci pour prolonger le plaisir.
Bref, la raison pour laquelle Dishonored 2 est notre jeu de l’année semble plutôt claire. Le titre fait preuve d’une générosité bien plus grande que son prédécesseur qui n’était pourtant déjà pas avare de ce point de vue. Ce qui a fini de nous convaincre, c’est toute la passion et la sincérité d’Arkane Studios qui transpire de leur bijou, donnant un jeu loin de certaines grosses productions sans saveur. Dishonored 2 est sans conteste un immanquable que nous vous recommandons chaudement si vous n’avez pas encore craqué. Et si vous souhaitez en savoir plus sur le soft, nous vous renvoyons vers notre test du jeu.
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Date de sortie : 11/11/2016