Aloft – Que vaut ce jeu de survie après plusieurs heures sur l’accès anticipé ?
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Rédigé par Quentin
S’il y a bien un genre qui ne connaît pas la crise (ou pas encore), c’est celui des jeux de survie. De Palworld à Soulmask, en passant par Enshrouded, chacun de ces titres à succès est parvenu à trouver son propre chemin pour se démarquer. Le 15 janvier 2025 a vu l’arrivée en accès anticipé de Aloft, un jeu de survie bac à sable développé par les montréalais d’Astrolabe Interactive. Nous avons pu y jouer durant une quinzaine d’heures afin de vous fournir un premier avis et voir s’il vaut le coup durant sa période d’accès anticipé.
Nous précisons que nous avons joué uniquement en solo sur PC via Steam avec la configuration suivante : AMD Ryzen 7 5800X3D, 16 Go de RAM DDR4 et AMD Radeon RX 6700 XT.
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ToggleLe jeu de survie Cozy
Alors que les jeux de survie se montrent souvent punitifs et difficiles d’accès pour les néophytes, Aloft opte pour une approche plus sereine, tout en conservant une certaine profondeur. C’est d’ailleurs pour cela qu’on parle de « jeu de survie cozy », moins axé sur la violence (qu’il s’agisse de PvP ou de PvE) ou la recherche effrénée de développement. On y trouve malgré tout quelques affrontements, mais si cela vous rebute, un « mode pacifiste » dans les options permet de les esquiver totalement.
Ayant essayé de nombreux jeux de survie ces derniers temps, on peut affirmer qu’Aloft est sans doute l’un des plus relaxants du genre. Son cadre unique, niché dans les nuages et ponctué d’îles flottantes, y est pour beaucoup. Après un court tutoriel vous enseignant les bases, vous fabriquez votre premier planeur pour explorer les îles alentours. Sur la terre ferme, la vue est à la première personne, tandis qu’elle passe à la troisième personne en plein vol, procurant un agréable sentiment de liberté, de découverte et de tranquillité.
Comme dans tout bon jeu de survie, vous commencerez par fabriquer divers outils pour récolter vos ressources : une hache pour le bois et les feuilles, une pioche pour les minerais, un marteau pour la construction… Les îles flottantes servent essentiellement à récupérer ces matériaux de base, ainsi qu’à dénicher des ressources plus rares.
Pour l’instant, aucune contrainte de temps ne limite vos objectifs ou la collecte de ressources. On ignore si cela restera ainsi dans la version finale, mais après vous avoir enseigné les mécanismes essentiels à votre autonomie, le jeu cesse de vous guider. On espère tout de même qu’une trame narrative sera intégrée au fil du développement, afin d’enrichir le lore. Cette attente se justifie notamment par la présence de nombreuses ruines et habitations, vestiges d’une civilisation passée aujourd’hui disparue, qu’on ne fait pour l’instant qu’entrevoir.
La survie écolo
D’ailleurs, l’un des objectifs principaux de Aloft est de retrouver le savoir perdu dans ces vestiges afin de débloquer de nouvelles recettes pour le craft. Pour ce faire, vous devrez dénicher des stèles, des peintures murales ou encore des ancres richement décorées. Malheureusement, ce savoir se retrouve parfois confiné dans des îles dont l’écosystème est déréglé, soit par une corruption fongique, soit par diverses carences environnementales.
Dans le premier cas, cela implique d’affronter des créatures fongiques et de purifier la zone en exposant le « noyau » de la corruption pour le détruire. Avant d’en arriver là, vous devez éliminer les ennemis qui vous harcèlent et affaiblir les défenses protégeant le noyau. Si l’opération se révèle assez simple et redondante au début, la difficulté fait un bond brutal dans les archipels suivants, où la diversité et le nombre d’ennemis augmentent. Le problème se complique par une visibilité parfois exécrable en vue à la première personne, surtout sur des îles généralement de petite taille.
C’est dommage car il y a un vrai effort pour que les combats soient une composante majeure du jeu pour ceux qui veulent un peu d’action de temps en temps. La préparation de plats et de boissons n’est pas vitale, mais elle facilite grandement les affrontements grâce à des bonus conséquents sur les points de vie (pour les recettes les plus élaborées) ou encore une augmentation de la vitesse d’attaque en buvant de l’eau. Au fil du temps, on débloque également des compétences à activer durant les combats, mais user de ces techniques dans ces affrontements chaotiques est trop contraignant pour l’instant. On se contente ainsi de briser le noyau le plus vite possible en esquivant toutes les menaces.
Les « carences environnementales » représentent quant à elles un défi plus écologique : certaines îles manquent d’éléments indispensables à leur écosystème (arbres, animaux, insectes ou fleurs). C’est alors à vous de revitaliser la faune et la flore en y plantant des arbres ou en y réintroduisant des créatures et insectes récupérés sur d’autres îles, plus riches en ressources.
Les nouveaux maîtres de l’air
Dans Aloft, le vent est le moteur de toutes vos aventures, la force qui vous porte à travers chaque périple. L’un des aspects les plus séduisants du jeu réside dans la gestion des déplacements et des mécanismes reposant sur ce phénomène naturel. Si votre premier vol en planeur suscite déjà un effet « waouh », la deuxième claque vient lorsque vous accédez à votre toute première base. Le jeu vous laisse le choix de n’importe quelle île (avec une limite de taille au début) pour en faire votre point de chute, mais surtout votre vaisseau.
En installant un gouvernail, quelques flotteurs et des voiles, votre île devient alors votre principal moyen de transport pour rallier des archipels plus éloignés, inaccessibles en planeur. Par la suite, vous aurez également besoin du vent pour faire fonctionner des machines plus élaborées. Sur le plan de la construction, Aloft propose un contenu déjà solide pour un accès anticipé, même si on sent qu’il reste du travail pour affiner ce concept, en particulier sur certains points perfectibles.
Par exemple, les îles se ressemblent trop, tant sur le plan visuel que dans leur conception. Par ailleurs, bien que le jeu tourne correctement la majeure partie du temps, on observe quelques grosses chutes de framerate lorsqu’on s’approche d’une île corrompue, ainsi que quelques bugs au chargement des sauvegardes. Malgré tout, Aloft remplit son contrat de « jeu de survie détente » grâce à un cadre apaisant et une expérience privilégiant la créativité et l’exploration.
Aloft a encore une large marge de progression et de nombreux points à améliorer, mais ce que propose déjà l’accès anticipé s’avère particulièrement prometteur. Si pour les habitués des gros jeux de survie, il pourra paraître trop superficiel et répétitif, il répond en revanche aux attentes d’un public voulant s’essayer au genre sans stress, ni contrainte. Cette sensation de liberté lorsqu’on s’envole à tout moment, associée au cadre aérien des îles flottantes, est un vrai bol d’air frais. Un nouveau jeu de survie à surveiller de près cette année.
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Date de sortie : 15/01/2025