L’ancien patron de PlayStation revient sur la fermeture de Japan Studio (Gravity Rush, Knack, Ape Escape…) qu’il juge « triste » mais « peu surprenant »
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Rédigé par Quentin
Après avoir abordé la course à la puissance des consoles de salon, Shawn Layden, ancien PDG de SIE America et président de Worldwide Studios, est revenu sur la fermeture de Japan Studio (Gravity Rush, Knack) dans une interview avec IGN Japan. Autrefois l’une des plus anciennes équipes de développement de PlayStation, cette fermeture a été vivement regrettée par de nombreux fans.
Un manque de hits qui s’est révélé fatal
Japan Studio est à l’origine de nombreuses exclusivités PlayStation cultes telles qu’Ape Escape, LocoRoco, Patapon, Knack ou The Legend of Dragoon. Cette grande structure regroupait plusieurs équipes, notamment Team Ico (Ico, Shadow of the Colossus, The Last Guardian), Project Siren (la série Forbidden Siren et Gravity Rush), et Team Asobi (Astro Bot).
Seule cette dernière équipe a survécu à la fermeture de Japan Studio en avril 2021, nous offrant d’ailleurs l’excellent Astro Bot en septembre dernier. Interrogé par IGN Japan, Shawn Layden est revenu sur cet événement avec un ton assez triste mais fataliste : « Ça m’a rendu triste. Ce n’était pas nécessairement une surprise. J’adore Allan (NDLR : Allan Becker, ancien directeur de Japan Studio), et il a travaillé très dur, mais il y avait un certain malaise hérité du passé. »
Layden ajoute que la faiblesse du studio dans sa capacité à créer des succès a eu un effet néfaste, malgré un passé glorieux.
C’est difficile quand un studio n’a pas eu de succès depuis un moment, car on finit par oublier ce que ça fait. Vous savez, quand vous obtenez un succès, c’est comme une drogue, on cherche toujours le prochain, non ? Et puis, si vous ne l’avez pas depuis un moment, vous oubliez ce que ça faisait, et ensuite vous commencez à oublier comment y arriver.
On pourrait néanmoins lui rétorquer que, même s’il est vrai que Japan Studio n’a pas créé de franchises aussi prolifiques que The Last of Us ou God of War, il n’en restait pas moins une entité qui produisait des jeux originaux et créatifs dans l’univers des AAA. Même si la rentabilité fait loi, c’était l’un des derniers studios authentiquement ancrés dans les racines japonaises de PlayStation.
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