Les Animaux Fantastiques : Nous avons vu le film, notre critique
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Rédigé par Julien Blary
Alors que le film sort officiellement dans nos salles obscures de cinéma ce mercredi 16 novembre, nous avons eu l’opportunité d’assister à l’avant-première des Animaux Fantastiques, le dernier film tout droit sorti de l’univers d’Harry Potter, écrit par J.K Rowling en personne et réalisé par David Yates – Ce dernier ayant œuvré sur les 4 derniers films Harry Potter et plus récemment, Tarzan.
On notera que Les Animaux Fantastiques est le premier film d’une nouvelle saga, composée de 5 films. Spin-off d’Harry Potter, celui-ci sera l’occasion de découvrir quelques éléments du passé sur une histoire qui s’étalera sur plus de 20 ans. Les prochains films sont prévus pour 2018 et 2020.
Mais une question subsiste : Ce spin-off ne va-t-il pas détruire la réputation et l’univers merveilleux établit par J.K Rowling ? Cette production cinématographique est-elle bonne et surtout, aussi magique que Harry Potter ? Cette interrogation est légitime et des millions de fans de la série l’attendent au tournant. Voici nos impressions. Sans spoil évident, seule la toile de fond sera explicitement dévoilée.
Une invitation à devenir sorcier
Sous la tutelle de J.K Rowling pour le scénario, Les Animaux Fantastiques nous plonge bien des années avant l’histoire de nos jeunes sorciers à Poudlard et même.. bien loin de cette école. Nous sommes à la fin des années 20 et nous suivons l’histoire de Nobert Dragonneau, interprété ici par l’excellent Eddie Redmayne, qui débarque aux Amériques pour des raisons personnelles. Newt Scamander de son nom original, est un sorcier passionné par les créatures magiques qui écrira notamment, un roman du même nom que Harry Potter et ses amis liront à l’école des sorciers.
Cette arrivée dans un nouveau continent est également l’occasion, pour notre sorcier et nous-même, de découvrir les quelques différences d’habitudes et de coutumes entre les britanniques et les New-Yorkais, que ce soit dans leurs expressions mais aussi leur peur, leur crainte et leur manière d’interpréter les événements. Et très clairement, Big Apple est magnifique. On se sent rapidement plongé dans cette période historique avec ces larges avenues, ces voitures d’antan et bien évidemment, sa musique jazz.
Les Animaux Fantastiques est un conte de fée nous invitant à devenir un véritable sorcier
Après avoir fait le tour du monde où il a fait de multiples rencontres avec de nombreuses créatures fantastiques, Nobert arrive donc à New York pour ce qui était normalement une simple visite. Mais cette courte halte se verra bousculer par une série d’événements inattendus qui prolongera son séjour.
Très rapidement, on fera la connaissance de nouveaux personnages qui accompagneront bien évidemment notre protagoniste dans son périple. Parmi eux, Jacob Kowalski, un moldu – ou Non-Maj selon les traditions locales, qui se retrouve dans une aventure qui le dépasse complètement. Alpagué très rapidement, il est pour nous l’un des coups de cœur du casting et se révélera à la fois touchant et drôle.
Les jeux d’acteur sont très bons. Notre héros, énigmatique, joue son rôle avec justesse. Des contrastes se créent rapidement, entre la noirceur de chacun et la frivolité des autres. Le côté sympathique et ouvert de notre Jacob se retrouve contrecarré par un Eddie Redmayne timide et raisonnable. Mais finalement, on en sait encore que trop rien sur nos personnages qui resteront pour la plupart assez mystérieux, si ce n’est certains éléments qui seront sujets à être abordés dans les suites. Et on demande clairement à en voir plus.
Un univers prenant et époustouflant mais sans surprise
Mais rentrons dans le vif du sujet maintenant que vous en savez davantage sur la trame scénaristique – sans spoiler toujours, et son casting attachant. Les Animaux Fantastiques est un véritable conte de fée, où nous sommes littéralement plongés dans le monde que J.K Rowling souhaite nous partager. Baguettes magiques, sorts, potions, tout est bien là pour nous rappeler l’univers que l’on adule tant.
C’est clairement ce qui nous fait jubiler. Et la présence des créatures magiques n’y est pas pour rien. On se laissera clairement enchanté par tout cette effusion de magie et ces nombreuses références. Mais ce que l’on regrette, c’est cette linéarité à propos de ces bestioles. Nous avons cette sensation de passer d’une créature à une autre de façon assez linéaire sans vraiment approfondir le sujet. Aucune bête ne va vraiment revenir ou relever le scénario qui est quant à lui, certes bien ficelé, mais assez prévisible.
De plus, une drôle de sensation se fait ressentir en sortant de la salle obscure de cinéma : complètement dépaysé, on a du mal à y trouver son compte. Certes, l’oeuvre cinématographique est sans conteste une pure merveille mais les créatures n’arrivent pas vraiment à égaler la magie qui opérait dans la série originale, comme s’il manquait d’un petit quelque chose.
Ceci dit, c’est peut-être l’un des seuls points – en toute subjectivité, qui m’a chagriné. Mais le constat est bien là, on a du mal à se plonger concrètement dans le thème de ces merveilleuses et mystérieuses créatures.
Des effets spéciaux époustouflants et des sortilèges incroyables
Le film est parsemé de petits clins d’œil à droite et à gauche. Si je vous garde certaines surprises, notamment un acteur bien connu qui s’incruste au casting ou la présence d’une famille que l’on connaîtra bien dans Harry Potter, J.K Rowling réitère certaines de ces valeurs. L’amour, qui peut être plus fort que certains sortilèges ou encore l’abandon familial seront deux thématiques également abordées.
Quant aux effets spéciaux, nous en avons pris plein les mirettes, très clairement. Les sortilèges fusent à droite et à gauche et si les animations se font plutôt discrètes en première partie de film – la magie opérant par sa toile de fond, les dernières quarante minutes sont haletantes, à tel point que nous avons cette véritable sensation d’y être. Les effets spéciaux sont bluffants et les animaux, criants de réalisme.
Mention spéciale également à la bande-son qui, vous vous en doutez, reprend des thèmes bien connus des Potterhead. Dans une réinterprétation des musiques originales, on y retrouve quelques notes qui nous feront frissonner sur notre siège. L’ambiance New York y est également bien retranscrite avec ces fonds musicaux années 20 mais l’on ne retiendra malheureusement aucune réelle nouveauté, les thèmes découverts étant plus anecdotiques qu’autre chose.
Les Animaux Fantastiques est très clairement une magnifique production cinématographique. Certes, s’il est impossible d’égaler la magnificence d’Harry Potter, cette nouvelle oeuvre de J.K Rowling arrive cependant à la titiller et à nous dépayser, nous plongeant dans un univers fidèle et particulièrement prenant, le tout soutenu par une bande-son magistrale et remplie de références. Les créatures magiques, bien qu’un peu en retrait, sont particulièrement incroyables et entre ces animations bluffantes et ces effets de lumière époustouflants, le rendu final est criant de réalisme. Les Animaux Fantastiques arrive à nous faire rêver et l’on a qu’une envie : se lever, prendre sa baguette magique et rejoindre Norbert Dragonneau.
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