Aperçu : Anthem – Vers l’infini et au-delà !
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Rédigé par Dubz
Le studio BioWare revient sur le devant de la scène et ses performances sont très attendues. En effet, les joueurs ont encore en travers de la gorge leur dernière création décevante quasi pour tous. On parle bien sur du dernier épisode en date de leur licence phare, Mass Effect Andromeda. Un volet ayant mis le studio dans une mauvaise posture pour la suite. Mais les équipes ne semblent pas se décourager et tentent le coup avec une toute nouvelle licence. Loin des sentiers battus et de leur zone de confort, les développeurs emboîtent le pas et tentent de proposer une expérience multijoueur. C’est l’époque qui veut ça me direz-vous, cependant, Anthem s’aventure sur un terrain glissant. C’est le moment de livrer nos premières impressions manettes en main, après quelques heures de vol.
Sommaire
ToggleDes inspirations, en veux-tu en voilà !
C’est lors de la bêta dite VIP démo, que nous avons pu prendre notre envol pour un premier avis à chaud. Alors tout d’abord, posons les bases de cette première évaluation. Comme vous avez dû le savoir, cette première démo était loin d’être irréprochable sur le plan technique. En effet, plusieurs obstacles se pointent avant même de démarrer le jeu. On parle du temps passé à tenter de rejoindre un serveur en espérant ne pas rester bloqué dans un chargement infini. Et bien évidemment, ces problèmes risquent de revenir à n’importe quel moment durant vos parties. C’est rapidement devenu agaçant et à la limite de l’acceptable. Et oui, nous sommes sur une démo avec un nombre restreint de joueurs, et non sur une version bêta. Seuls les personnes abonnées à l’EA access ou ayant précommandé le titre ont pu avoir la chance ou non de participer à cette version d’essai.
Oublions tous ces problèmes techniques, en espérant que la version finale soit bien plus stable. Au-delà de ces petits contre-temps, Anthem dispose d’une ribambelle de points positifs. Nous avons affaire à un jeu tout à fait original et maîtrisé dans son ensemble. Dans une époque où les jeux à services connaissent un certain succès auprès du grand public, BioWare tente sa chance pour l’écurie EA. Malheureusement, ce genre de jeux sonne parfois creux et finit par décevoir énormément sur le contenu proposé. S’ensuivent ensuite les foudres de sa communauté et il est parfois difficile de remonter la pente en matière d’image. Tous les plus gros éditeurs en font les frais ces dernières années et chacun disposent de leur propre poulain. On parle par exemple d’Ubisoft et de The Division, ou même Activision… Hum pardon, Bungie avec la licence Destiny. Une formule permettant pour les éditeurs de faire fructifier beaucoup d’argent sur le long terme avec une avalanche de DLC par la suite. Cela reste un système très apprécié par les joueurs mais il est difficile de trouver les bons ingrédients sans faire déborder la marmite.
Laissons une chance à ce Anthem, qui à première vue propose un véritable univers original et très prometteur. Il est forcément impossible de rester de marbre face à la qualité de son open-world. Nous avons face à nous des environnements verdoyants et pleins de vie. Tout nous semble si ouvert et accessible dans ces armures volantes, nommées les javelins. Les inspirations sont multiples, mais BioWare réussit tout de même à se créer sa propre identité. Les javelins font rapidement penser à l’armure d’Iron Man, que ce soit dans les designs ou même les animations. Le monde qui nous entoure ressemble à celui d’Avatar dès le premier coup d’œil. Tandis que certains ennemis ou même décors, semblent tirés tout droit de l’univers proposé par Bungie avec Destiny. Prenez le temps de vous poser et de contempler le monde qui vous entoure. Vous verrez les oiseaux voler vers l’horizon, les cascades à pertes de vue et le tout en totale coordination avec le sound-design.
Une nouvelle histoire s’ouvre à nous !
Sur la forme, le pari est complètement réussi et BioWare peut déjà se féliciter sur ce point. Partir de zéro et tenter d’offrir aux joueurs un univers attrayant est loin d’être une chose facile. Pourtant, le monde ne demande qu’à être exploré et ne cesse de nous envoyer des invitations à cela. Les javelins sont de véritables outils haut de gamme pour le combat, mais surtout pour le game-design. Vous allez pouvoir voler partout où l’envie vous prendra et ainsi découvrir les magnifiques panoramas de ce délicieux tableaux. Le gameplay proposé par nos nouvelles machines est exploité avec grand soin. Il sera possible de se déplacer assez facilement et la prise en main se fait au bout de quelques minutes. On regrettera quelque peu le temps de vol, où il faudra bien souvent reposer les pieds à terre afin d’éviter la surchauffe de nos réacteurs. Hormis cela, les javelins sont une réussite totale sur les animations aussi bien visuelles que sonores. Elles dégagent un tel sentiment de puissance, que l’on se sent vite immortel, ce qui est très loin d’être le cas.
Les inspirations sont multiples, mais BioWare réussit tout de même à se créer sa propre identité.
La ville principale, sorte de hub pour la partie solo, est d’une taille généreuse. Elle recèle de couloirs et autres espaces, cachant quelques objets et PnJ prêts à vous lancer quelques défis. Malheureusement, l’endroit dispose d’un fond sonore simulant le bruit de bavardages incessants, comme on pourrait entendre sur un marché. Pas de problèmes, mais à l’œil, les lieux ont l’air bien vides, ce qui est très loin de ce que l’on a pu voir dans les précédents trailers. On notera que cette partie se joue exclusivement en vue FPS et il sera impossible pour vos coéquipiers de vous rejoindre physiquement dans ces lieux. On ressent l’envie de BioWare de vouloir tout de même proposer une expérience propre à chaque joueur. Même si le titre se joue principalement en coopération, le hub permet aux joueurs de retrouver un attachement à sa propre histoire. Quelques scènes de dialogues à double choix, mais rien de vraiment déterminant. Aucune conséquence n’en découlera pour le moment, elles ne sont là pour donner au joueur l’impression de participer à la discussion. Il était impossible de changer la langue lors de cette démo, on ne pourra donc juger que la VF, qui n’est pas franchement incroyable. Le jeu d’acteur reste correct, ce qui ne sort pas le joueur de l’immersion, mais certaines voix pourraient rapidement devenir agaçantes.
Chacun son javelin !
Ce n’est plus une surprise, mais à sa sortie, Anthem proposera quatre types de classes. Le colosse, le commando, le tempête et pour finir, l’intercepteur. Chaque type de javelin se joue complètement différemment. À vous de trouver celui qui vous ressemble et qui s’adaptera le mieux à votre style de combat. Le colosse reste le moyen le plus sûr de rester en vie. Véritable tank pour encaisser les balles, son bouclier permettra sans aucun doute à votre équipe de progresser. Le commando est le type de javelin le plus équilibré, prêt pour aborder la plupart des situations. Résistant, dévastateur et mobile, enfin bref, vous avez compris. Le tempête semble être l’une des classes les plus complexes du lot mais une fois bien maîtrisé, il sera l’une des plus intéressantes à jouer. Quant à l’intercepteur, on pourra lui reprocher d’être fragile mais il est bel et bien le plus rapide de tous. En plus de ça, c’est un véritable assassin au corps-à-corps accompagné de nombreux gadgets de lancer. Dans l’ensemble, les classes sont parfaitement équilibrées et différentes les unes des autres. N’oublions pas que chacune possède une attaque ultime permettant de faire des ravages, lorsque celle-ci est totalement rechargée. C’est un plaisir de changer de classe et de découvrir de nouvelles façons de jouer, complètement uniques à chaque type de javelins.
La personnalisation est aussi un pan du titre pour le moins extrêmement poussé. Visuellement, votre armure ne pourra ressembler à aucune autre, tant les possibilités sont nombreuses. Il sera possible de changer l’apparence des parties de la machine, mais aussi sa couleur. La palette de coloris est énorme et les vinyles disponibles dans la démo permettent quelques folies. Rien à dire, vous serez unique. Mais Anthem ne s’arrête pas seulement au visuel, en effet, chaque attaque spéciale peut être améliorée ou même changée. Chaque classe dispose de ses propres spécificités comme le lancer de missile à têtes chercheuses pour le commando et une charge dévastatrice pour l’intercepteur par exemple. Les possibilités sont nombreuses et tout le monde trouvera sa propre façon de jouer. Il sera aussi possible de démanteler vos armes et autres items reçus en tant que récompenses. Cette mécanique permettra de récolter des ressources pour ensuite fabriquer de nouvelles armes et autres moyens de défense. À condition toujours, d’être en possession de la recette. Certaines ressources seront propres au type de javelin équipé, il faudra donc forcément jouer avec cette même classe pour ainsi la faire évoluer.
Génial ! Oui mais…
L’avenir du prochain titre des studios BioWare semble plutôt radieux à première vue. Seulement, tout n’est pas tout rose dans Anthem et certaines facettes pourraient lui faire faux bond. Les combats sont dynamiques à souhait et l’arsenal mis à disposition par nos javelins permet de nombreuses folies. On tire, vole, esquive et envoie notre longue liste de munitions et missiles en tout genre. Le fun est au rendez-vous et il est certain que dans les premières heures, les joueurs seront comblés. On rajoute à ça, des ennemis intéressants et de toutes formes. Le bestiaire présent dans cette version d’essai est convaincant, il réagit assez bien à la situation. Et certains de nos ennemis sont lourdement armés et protégés. Pour ce qui nous concerne, nous avons une barre de vie, qui une fois à zéro entraîne la mort immédiate. Et avant que celle-ci ne baisse, nous possédons une seconde jauge représentant l’armure. Celle-ci se recharge automatiquement après un court délai sans prendre de dégâts. Tandis que la vie demandera de ramasser des orbes rouges sur le champ de bataille pour être restaurée.
Dans ce grand open-world, vous aurez la possibilité de prendre part à des missions au sein même du monde ouvert. Et dans d’autres cas, cela demandera de passer dans une sorte de donjon instancié. Une fois à l’intérieur, les réapparitions seront restreintes et il faudra l’appui d’un autre joueur pour revenir au combat. Ces zones représentent le véritable challenge du titre. La difficulté est assez relevée et les missions peuvent se révéler très compliquées même en mode normal. La difficulté choisie adaptera les statistiques de vos adversaires et les récompenses reçues en fonction de vos réglages en début de mission. Les missions présentes dans la démo n’ont pas convaincu, elles restent principalement très bateau. C’est-à-dire que l’on se contentera de nettoyer une zone, déposer un objet sur son réceptacle et passer à la suite. Les quelques expéditions disponibles sont loin d’êtres passionnantes pour le moment et cela pourrait rapidement devenir redondant par la suite. Reste à voir la diversité et quantité des missions dans la version finale dans quelques mois.
Tellement de choses à dire sur cette nouvelle licence aux formes généreuse et au fond encore si mystérieux. Notre première approche est véritablement prometteuse pour la suite. Cependant, nous sommes désormais prévenus. Dans cette catégorie, le premier regard est loin d’être le plus sincère et révélateur. On tombe très vite amoureux sans le connaître vraiment. Soyons pour une fois plus méfiant et prenons nos distances. Prenons notre temps, dans cette relation qui a promis de durer, rien ne sert de se précipiter.
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Date de sortie : 22/02/2019