Aperçu : Arena of Valor sur Switch, notre avis après quelques jours
Publié le :
2 commentaires
Rédigé par Doodz
Si tout le monde se presse d’occuper le terrain de la Switch, il y a un genre de jeu qui manquait encore à l’appel : le MOBA. Il faut dire que le Battle Royale a totalement fait disparaître la discipline aux yeux de ceux qui ne le pratiquent pas ou plus. Sans oublier le fait que le MOBA n’a jamais réellement tenté de s’installer sur console dans sa forme la plus classique. Le free-to-play Arena of Valor vient donc tenter de s’imposer presque six ans après le très vite oublié Gardiens de la Terre du Milieu, inspiré des créations de Tolkien. Il s’agit d’ailleurs du premier jeu estampillé Tencent Games à sortir sur console. Même en cas d’échec, on ne s’inquiète pas trop pour le premier éditeur mondial et la version mobile qui a rapporté 1,9 milliards de dollars en 2017.
Sommaire
ToggleAlliance des mythes
Sur le papier, Arena of Valor est un clone de League of Legends. Tencent aurait bien tort de se priver par peur d’un procès vu qu’il détient 100% de Riot Games. L’œil peu averti pourrait donc voir des images du jeu et s’imaginer qu’il s’agit d’une mise à jour du jeu plus connu chez nous. On retrouve la caméra vue de dessus, les sbires, les tours, les différentes lanes, la jungle… Le principe reste le même, chacune des équipes doit aider son armée à avancer vers la base ennemie. Pour cela, il faut utiliser intelligemment les capacités uniques de son champion et bien entendu travailler efficacement en équipe. On retrouve donc les habituelles cartes taillées pour le 5 contre 5, le 3 contre 3 et le 1 contre 1.
Le jeu propose également le mode Guerre des Abysses, l’équivalent des parties ARAM. Deux équipes de cinq joueurs se retrouvent sur la carte du duel avec des personnages attribués de manière aléatoire. Le mode Folie des crochets vient s’ajouter à tout cela le week-end. Il est question ici d’une capture de territoire, la partie se gagne selon l’équipe qui a occupé le point central le plus longtemps. La particularité est qu’une zone de vide sépare les deux camps. Il faut donc viser les adversaires au grappin pour attraper et tuer les personnes qui empêchent la capture de la zone.
Le jeu préféré des Bronzes 5
Si Arena of Valor s’inspire très très fortement de League of Legends, il a su s’adapter à son support d’origine, le mobile. C’est donc une version simplifiée du gameplay qui est proposée. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le choix de la Switch ne s’est pas fait pour profiter de l’écran tactile. Le jeu smartphone utilisait en effet l’écran non pas pour simuler une souris mais un joystick. On dirige donc le personnage non pas comme dans un RTS en pointant divers endroits mais bien en le guidant avec le stick. L’auto-attaque se fait avec A et les compétences avec L et R. Car oui, il y a deux compétences spéciales au lieu de trois. On retrouve aussi une attaque ultime, une compétence spéciale à choisir parmi dix destinées à aider les différents rôles et le ping pour rapidement communiquer avec l’équipe.
Les parties sont plus courtes que leurs équivalents sur LoL (environ la moitié). Les achats et l’ajout de points de compétences peuvent se faire automatiquement. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de retourner à la base pour acheter de nouveaux items. Ce qui peut d’ailleurs poser problème pour ceux qui veulent éviter l’équipement recommandé ou pré-réglé puisqu’ils doivent se cacher pour faire leurs achats tranquilles. On abandonne également le système de wards, ces balises qui donnent une meilleure vision du terrain et sont la source de nombreuses disputes. Si le jeu reste intéressant, les fans du genre le trouveront trop simple pour être amusant. Mais c’est aussi un point fort pour les curieux qui avaient un peu peur de ce gameplay.
Mais sur Switch…
Les faiblesses de la Switch font justement la force de ce portage. L’un des gros problèmes des MOBA est la toxicité de leurs communautés. Mais entre le clavier numérique catastrophique et l’obligation de passer par téléphone pour le chat vocal, on a des parties relativement saines. Attention, il y a quand même certains joueurs qui font n’importe quoi, volent les kills, restent à la base et ragequit. Mais sans le spam d’insultes, cela devient immédiatement plus supportable. Vu le support d’origine, le mode portable ne pose pas de problème à Arena of Valor. On regrette quand même l’obligation de terminer le tutoriel avant de pouvoir mettre le jeu en français vu que c’est un peu tard du coup.
Il faut préciser que si l’on a utilisé le mot portage, la version Switch est à considérer comme une entité à part. Le jeu a été retravaillé graphiquement mais aussi au niveau de son équilibrage pour s’adapter à la manette. C’est pour cela qu’il n’y aura pas de cross play possible. Le casting est également réduit puisque l’on passe de 60 à 39 héros jouables, en perdant au passage les personnages DC comme Batman, Wonder Woman ou le Joker. Le contenu obtenu sur le jeu mobile n’est pas conservé sur Switch (qui compense en partie l’injustice en offrant des crédits). Les habitués risquent de se sentir un peu limités et arnaqués en arrivant ici.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 11/08/2017