Aperçu : Boundary, un shooter prometteur dans l’espace
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Rédigé par Julien Blary
Surprenant sur son concept, agréable manette en main, Boundary a encore des choses à prouver. C’est notre impression après être sorti d’une longue session de jeu en compagnie des développeurs chinois de Surgical Scalpels. On a ainsi pu jouer pendant un petit moment au soft, le tout, en compagnie de Frank Mingbo Li et de son équipe pour discuter un peu.
Notons que Boundary est prévu sur PC et PlayStation 4 pour le premier trimestre 2020 avec une sortie mondiale. Une sortie Xbox One a été évoquée mais n’a pas été confirmée.
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ToggleOn rentre en Hyperespace
Avant de rentrer dans le vif du sujet, profitons-en pour présenter les origines du projet. D’abord appelé Project Boundary avant de passer par la case Project Frontier, le titre a finalement trouvé son nom définitif : Boundary. Il s’agit ici d’une production qui a été annoncée dans le cadre du PlayStation China Hero Project, une initiative Sony qui soutient le développement de jeux chinois.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que vous devez en entendre parler puisque l’initiative a permis de révéler quelques productions chinoises prometteuses comme Pervader, Lost Soul Aside ou encore Monkey King: Hero is Back. Certains noms sont encore relativement méconnus du public occidental ou ne font parler d’eux que très récemment. Parmi eux, Boundary s’est laissé approcher, peu de temps après l’annonce d’une sortie au premier trimestre 2020 sous la publication de l’éditeur Yuya.
Dans les grandes lignes, Boundary est un FPS compétitif qui nous emmène dans l’espace. Tout paraît classique lorsqu’on s’approche du titre mais on va vite se rendre compte du contraire et sa plus grande particularité résidera évidemment dans ces affrontements spatiaux et tout ce qui en découle au niveau des mécaniques. Mais avant de se lancer dans le grand vide, on a pu apercevoir les menus et évidemment, quelques choix à faire. A commencer bien sûr, par la sélection de sa classe de personnages.
On pourra opter pour différents astronautes, de la classique classe d’assaut en passant par le tank, le healer ou encore, le sniper. Chaque astronaute disposera de ses propres mécaniques et forcément, de ses propres avantages et défauts. On se retrouve donc avec un jeu de tir à la première personne avec quelques composantes de MOBA, à commencer par ses héros aux archétypes uniques, mais aussi ses objectifs en jeu, sa personnalisation, et l’esprit des affrontements à 5 contre 5.
J’ai la tête qui tourne
Une fois en jeu, on a pu se fritter pendant quelques parties avec les développeurs de Surgical Scalpels. On ne vous cache pas que les débuts ont été difficiles et ce, malgré le fait que notre adversaire faisait semblant de ne pas nous voir. Cette première approche dans l’espace, aussi surprenante que délicate, nous a rapidement fait comprendre que la particularité de Boundary est particulièrement prometteuse.
Le fait de jouer dans l’espace va complètement bouleverser nos repères, que ce soit en terme de prise en main, mais aussi de stratégie. Après tout, l’approche est différente. Cette idée de nous balancer avec aucune gravité sera probablement la grande force du titre mais peut aussi potentiellement être son plus grand défaut : imaginez un peu le déséquilibre entre le joueur vétéran et le néophyte. Pensez un peu au plaisir de jeu sur la longueur, après des dizaines d’heures manette en main. Est-ce que le résultat sera toujours aussi addictif ?
Pourtant, si l’on excepte cette mécanique, Boundary a tout d’un shooter classique : on contrôle notre personnage avec la possibilité de viser, tirer, recharger, se déplacer… Le compteur de morts augmente à son rythme, les objectifs aperçus dans les différents modes étaient ce que l’on a l’habitude de voir dans les autres jeux et tout ça, le titre le fait bien. Mais là, la gravité zéro entre dans la balance, et tout change.
Une particularité qui change tout
On se retrouve avec aucun frottement et donc des déplacements dans le vide. Plus perturbant, on utilisera les axes X et Y mais aussi l’axe Z, ce qui fait que nous sommes complètement amovibles. Avec L1/R1 (on a joué sur PS4), on tourne la caméra, et on peut donc se retrouver la tête à l’envers. Enfin, faudrait-il encore qu’il y ait un endroit et un envers. On peut très bien utiliser cette mécanique à notre avantage et prendre un adversaire par surprise, notamment en se cachant derrière des débris d’une station spatiale.
Cette particularité a de quoi faire tourner la tête, littéralement. Loin d’être dérangeant, cela nécessite un certain temps d’adaptation – ou un temps d’adaptation certain même. Néanmoins, on imagine une belle courbe de progression avec une véritable profondeur au gameplay. Nul doute que les amateurs de nouvelles expériences en FPS y trouveront leur bonheur. Avec le peu de supports sur lesquels se poser, tout repose sur la perception, le jeu d’équipe et surtout, la réactivité. Cela permet à Boundary d’être probablement à un stade supérieur que les autres jeux de tir sur le plan tactique.
Même si l’on ne sera quasiment jamais sur une paroi, pas mal de débris et de supports vous permettent de vous cacher. Pour bouger, vous aurez donc la possibilité d’utiliser ces plateformes, mais aussi un grappin. Cela permet ainsi de se propulser à partir d’un objet et cela rend les mouvements vraiment intéressants. On a une réelle sensation de liberté, surtout par rapport à d’autres jeux, et tout ce que l’on fait dans Boundary est gratifiant. Sauf peut-être, le retour des armes. Difficile de dire si c’est lié au manque de gravité, mais on a eu un peu de mal à sentir les sensations liées aux fusils et au reste de l’arsenal. Gageons que cela soit amélioré d’ici la sortie.
Pour terminer, parlons justement de ces armes. D’après ce que l’on a vu, il y a vraiment de quoi faire. Chaque classe disposera de ses propres spécificités (mention spéciale à celle qui dispose d’un dash) et chaque arme est personnalisable. De la crosse au viseur en passant par le canon, tout peut être approché séparément. D’autres capacités sont à portée comme l’utilisation d’une EMP, d’une grenade et d’autres outils à disposition. Bref, une première approche convaincante.
Difficile de cerner ce Boundary au premier abord : pas forcément simple à prendre en main, il devient pourtant rapidement addictif et se laisse maîtriser au fil des parties. Le fait de s’affronter dans l’espace lui donne une particularité majeure et qui le détache des autres shooters du marché. Finement maîtrisé, Boundary n’a plus qu’à concrétiser toutes ces bonnes idées mais s’annonce déjà comme une véritable bouffée d’air frais pour le genre.
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Date de sortie : 13/04/2023