Aperçu Capcom Fighting Collection – Comme une ambiance canapé
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Rédigé par Neomantis Dee
2022 est une année qui ne lésine pas sur les jeux de combat et on aura l’occasion de revenir sur plusieurs œuvres du genre au cours de l’année. Pour l’heure, nous allons revenir brièvement sur la Capcom Fighting Collection, une compilation de plus ou moins 10 jeux de combat issus de l’époque arcade. L’occasion de (re)découvrir des titres divers et variés. Précisions d’emblée que parmi les softs présents, la moitié sont des itérations de Darkstalkers/Vampire Savior, on a tout de même le bon vieux Hyper Street Fighter II, dans son Anniversary Edition.
L’omniprésence de Darkstalkers/Vampire Savior peut se justifier, mais nous en parlerons plus en détail au moment du test complet. En attendant, vous pouvez toujours jeter un œil à notre chronique dédiée à la franchise où l’on revient sur son importance pour le genre. Le reste de la collection met en avant des licences moins populaires, voir inconnues, avec Super Gem Fighter : Mini Mix, Super Puzzle Fighter II Turbo, ainsi que Cyberbots : Fullmetal Madness et Red Earth, qui s’offre sa première sortie en dehors des salles d’arcades japonaises. Il va sans dire que cette Capcom Fighting Collection semble surtout s’adresser aux connaisseurs ou véritables amoureux de jeux de combat. Surtout compte tenu de la domination des univers Street Fighter et Darkstalkers/Vampire Savior. Des œuvres fondatrices.
Pour autant, chaque licence a ses spécificités et une identité propre, il y a moyen d’y trouver le jeu de son cœur. Un beau morceau d’histoire se trouve dans cette Capcom Fighting Collection. D’autant plus que la plupart des softs deviennent difficilement trouvables, et encore moins jouables en ligne si ce n’est via Fightcade. Or, c’est ici possible. Si nous n’avons pas pu tester les fonctionnalités en ligne, ce sera fait d’ici le test. Par ailleurs, le Rollback Netcode sera de la partie. Le jeu est prévu pour sortir le 24 juin prochain sur PC, PS4, Nintendo Switch et Xbox One. Les précommandes sont d’ores et déjà accessibles sur le site officiel.
Condition d’aperçu : S’agissant d’une collection de jeux de combat, nous n’avons joué qu’une poignée d’heures, suffisantes pour se faire un avis et ne pas trop empiéter sur le test futur. Nous avons joué sur une version PC depuis Steam.
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ToggleThe Moon Warriors
Monument réputé dans le jeu de combat, la firme japonaise nous offre la possibilité de replonger dans le mythique Street Fighter II, de quoi tâter les prémisses de la franchise, qui a déjà annoncé son 6e opus, mais aussi de se confronter aux origines des fondements de ce qu’est le jeu de combat 2D aujourd’hui. Attention tout de même, il s’agit potentiellement du titre le plus délicat à prendre en main dans cette Capcom Fighting Collection. Néanmoins, le charme d’époque est toujours présent.
Peu surprenant donc, de retrouver le pseudo Tetris à la sauce Capcom, Super Puzzle Fighter II Turbo ou encore Super Gem Fighter : Mini Mix. Deux jeux mettant en scène des personnages de Street Fighter et Darkstalkers/Vampire Savior. Concernant Super Gem Fighter, il s’agit avant tout d’un jeu de baston avec des chara design chibi, emprunt d’une sympathique légèreté. Facile à prendre en main, c’est aussi un titre profond et dynamique. Il y a de quoi s’amuser et rigoler entre amis.
Pour les licences moins connues, Red Earth est peut-être celle qui paye le moins de mine avec son univers fantasy pas très bien exploité et son roster limité à 4 personnages. Malgré tout, le peu de temps passé dessus nous a gratifiés de très bonnes sessions de jeu. Il apporte aussi un dynamisme supérieur au reste de la Capcom Fighting Collection. Cela découle de l’utilisation du CP System III que le titre inaugurait. Cela va se ressentir dans la vitesse de jeu et la fluidité des affrontements. Les titres plus lents auront possibilité de booster leur vitesse avec des modes turbos, mais le rendu n’est pas « naturel ». De surcroît, Red Earth mise sur une mécanique d’orbes à récupérer en combat afin de pouvoir utiliser des attaques spéciales aux propriétés changeantes. Sans parler de son mode histoire apparenté à un Boss Rush, ou les notions de RPG présentes et dont nous prendrons le temps de bien comprendre le fonctionnement d’ici le test.
Les sept vampires d’or
Les améliorations provenant du CP System III font suite à l’inauguration du CP II sur Darkstalkers en 1994 et qui imposait sa rapidité, sa liberté de mouvements, ainsi qu’une richesse dans les combos supérieurs à Street Fighter II. Pour rester sur la franchise de vampires, il faut savoir que la place qui lui est accordée avec 5 jeux (la trilogie en plus de deux versions japonaises) est cohérente avec son importance. De quoi remettre en lumière une franchise qui se fait bien trop discrète ces dernières années. On espère vraiment qu’il s’agit là d’un moyen de mettre en avant la saga et tâter le terrain avant de préparer un retour pour les 30 ans à venir.
Enfin, le dernier titre jouable est Cyberbots. Un jeu mettant en opposition des mechas pilotés par des humains. Au-delà des affrontements stylés entre robots sur-armés, la particularité du soft est d’inclure un système de personnalisation afin d’adapter son robot à sa façon de jouer. Un concept intéressant dont il nous tarde d’explorer plus sérieusement la profondeur. Surtout que les affrontements ont de l’allure, quand bien même un manque de punch et une lisibilité souvent brouillonne existent.
C’est donc un étalage de créativité qui nous est en quelque sorte proposé avec la Capcom Fighting Collection. Un hommage à des titres originaux nés dans les années 90, une période décisive dans la construction et l’affirmation des jeux de combat. Puis, côté technique, peu de choses sont à reprocher. Les jeux gardent leur charme et qualité d’antan, portés par une fluidité impeccable, en plus de demander peu de ressources pour tourner sur les machines. En outre, malgré une rudesse dans la prise en main, on s’habitue rapidement.
Wolf Devil Women
Dans un contexte où la question de l’accessibilité dans les jeux de combat revient souvent sur le tapis, il est agréable de voir que de petits efforts sont ici faits. Si à l’époque il était de coutume de découvrir les spécificités et coups spéciaux de personnages par soi-même après des heures d’expérimentation, la Capcom Fighting Collection permet d’une part, d’avoir accès à un lab d’entraînement pour chacun des softs disponibles. D’autre part, il est possible de mapper les touches de sa manette à sa guise, comme accéder aux moove-list à tout moment. Au même titre que la sauvegarde rapide implémentée. Des ajouts pouvant faciliter l’apprentissage sans se sentir perdu ou dépassé, ni même perdre trop de temps à tâtonner.
Capcom a aussi opté pour l’usage de gâchettes comme raccourcis pour exécuter des coups spéciaux sans forcément être obligé de maîtriser les manipulations de touches prisées dans le versus fighting. La prise en main y gagne beaucoup, le plaisir de jeu aussi. On notera aussi la présence d’auto-combo qui peuvent être activés ou non. Vous l’aurez compris, la Capcom Fighting Collection a fait des efforts pour s’ouvrir un minimum à de nouveaux publics, conscient que les jeux représentés ont un certain âge et qu’ils pourront paraître archaïques manette en main.
Pour terminer, sachez que plusieurs opus de la collection sont jouables en version originale japonaise. Sinon c’est l’anglais. Concernant l’affichage, pas de miracle. Quand bien même des options de réglages et de filtres, plus ou moins pertinentes, il faudra se contenter d’un format 4:3 élargi, ou bien d’un habillage à base d’illustrations pour combler les espaces vides de l’écran. Côté goodies, un musée propose pas mal d’artworks et croquis de travail intéressants, même si la répartition n’est pas équitable d’une licence à l’autre. Il faut aussi mentionner les OST des jeux toutes écoutables via un lecteur, un pur plaisir. Malheureusement, SF 2 ne profite pas des versions d’origine des morceaux, il s’agit ici de sorte de réarrangements, pour un résultat moins convaincant.
Capcom Fighting Collection est une proposition particulière, car s’adressant surtout aux connaisseurs. Difficile d’attirer un nouveau public sur des softs du genre. Sans compter qu’il y a une omniprésence de Darkstalkers et de l’univers de Street Fighter. Si on est heureux de retrouver nos vampires préférés, certains pourraient y voir comme un manque de diversité. Pourtant, les autres licences présentes semblent avoir leur intérêt, comme Red Earth qui reste, pour le moment, une très bonne découverte. De surcroît, l’accès à un mode entraînement et aux listes de coups sont des atouts non négligeables. Lors du test, nous verrons plus en détail le gameplay de chaque titre et ce qu’il en est vraiment sur le long terme et, surtout, si les parties en ligne seront viables comme promis et si les serveurs seront suffisamment peuplés.
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Date de sortie : 24/06/2022