Aperçu Dead Island 2 – Une seconde escapade à L.A. qui fait toujours plaisir ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Mathieu Corso
Après l’avoir aperçu il y a quelques mois, Dead Island 2 a pu de nouveau se laisser approcher pour une nouvelle session de jeu et une interview encore plus consistante. Il faut dire que sa sortie prévue le 21 avril prochain est suffisamment proche pour que les p’tits gars de Deep Silver Dambuster nous laissent la possibilité de tester le titre sur ses cinq premières heures. Du coup, ce second voyage dans ce Los Angeles apocalyptique est-il toujours enthousiasmant après notre premier avis très encourageant ?
Conditions de l’aperçu : Nous avons pu jouer les cinq premières heures de Dead Island 2 comprenant les six personnages jouables, pas moins de 12 missions et 4 zones semi-ouvertes. Le titre a été testé sur PC avec 32Go de RAM, une RTX 3070 et un i5-12400 (2.50 GHz).
Sommaire
ToggleUne trame qui promet du bon ?
En général, comme ce fut le cas avec le premier Dead Island, la franchise a toujours eu le don de marquer avec une bonne entrée en matière. La cinématique d’introduction que nous avons déjà pu voir n’augure que du bon, avec une bonne présentation des six personnages que vous avez la possibilité d’incarner tout au long de votre aventure. Qu’on se le dise, le chara design des protagonistes que vous pouvez jouer au choix ne manque pas vraiment de charme, et est infiniment supérieur à Dead Island et sa suite Riptide.
Sur ce point là, le studio Deep Silver Dambuster semble avoir fait les bons choix pour le moment. Il ne restera plus qu’à découvrir la teneur de sa narration, qui semble classique. Notre protagoniste choisi entre Amy, Bruno, Jacob, Carla, Dani ou Ryan se réveille après que son avion se soit crashé. La faute à l’armée qui a dû l’abattre, car une personne était hélas infectée à bord.
Ce chanceux ou cette chanceuse fera ensuite la connaissance d’une certaine Emma Jaunt, une star reconnue à Hollywood ayant également survécu à ce crash. Bien entendu, on imagine que le but de notre héros sera de déguerpir de ce Los Angeles apocalyptique, en sachant qu’il est immunisé contre les morsures d’infectés sans savoir réellement pourquoi. Comme ses prédécesseurs, Dead Island 2 se dirige vers un bon nanar de série B, mais avec une narration qui paraît légèrement meilleure que le premier opus. C’est bien entendu une chose qui sera à vérifier à sa sortie.
Par ailleurs, il se pourrait bien que le côté purement décomplexé du soft vienne apporter sa petite touche. C’est plus ou moins déjà le cas avec notamment les personnages, qui proposent déjà beaucoup plus d’interactions intéressantes vis-à-vis des deux précédents jeux de la licence. En tout cas, la représentation de Los Angeles et la chaleur étouffante californienne est criante de réalisme. Par conséquent, cela donne un charme indéniable à la direction artistique du soft, qui délaisse les plages paradisiaques de Banoi pour laisser la place à un environnement hollywoodien clinquant.
Vous l’aurez compris, ça sent bon pour ce Dead Island 2 même si nous restons mesuré sur la narration, qui ne devrait pas être super transcendante sur la longueur. Néanmoins, tout ceci sera à vérifier une fois que nous aurons le jeu bien complet à sa sortie encore une fois.
Du matraquage de zombies qui fait dans le fun
On ne va pas se mentir, Dead Island premier du nom avait des qualités, mais un système de combat bougrement mou. Sur cette suite, l’équipe de Deep Silver Dambuster a su, rien que sur ces premières heures, revigorer le gameplay. Si les sensations manquent relativement d’impact au début du jeu, force est d’admettre qu’en progressant, c’est une autre histoire. On trouve très rapidement des enchaînements assez pêchus, et surtout un aspect relativement nerveux face aux putréfiés. Le tout, avec un coup porté aux zombies véritablement satisfaisant et avant tout fun, doublé de quelques petits bullet times ponctuels à l’exécution, embellissant le tout.
Déjà, Dead Island 2 marque un point sur les affrontements, assez bien foutus et dotés d’une souplesse prononcée et ô combien précieuse. Qui plus est, le titre revient avec les dégâts élémentaires. Vous pourrez de ce fait effectuer, en fonction de l’arme que vous avez craftée, des dégâts de feu, d’électricité ou toxiques, histoire de prendre un avantage certain face aux morts-vivants. Voici un autre point qui apporte une complémentarité intéressante dans la jouabilité, déjà bien plus fun que ses prédécesseurs. Idem pour les coups de pied, qui ont bénéficié d’un rafraîchissement, pour des combats au corps-à-corps jubilatoires.
L’utilisation de l’environnement est tout aussi cruciale dans le soft. Effectivement, il n’est pas rare de croiser des barils explosifs, de gasoil ou bien d’eau, à utiliser à bon-escient contre les nombreux zombies. Tout ceci renforce au final un côté stratégique, où le joueur devra quand même faire attention aux types d’ennemis, aussi dangereux les uns que les autres. D’ailleurs, le bestiaire nous a paru pour l’heure assez diversifié (différentes formes, états etc.), mais cela sera encore une fois à vérifier à sa sortie dans notre test complet.
Quelques nouveautés qui apportent une touche complémentaire
Dans les nouveautés que l’on pourra noter sur Dead Island 2, il y aura dans un premier temps la localisation des dégâts avec le « Flesh engine ». Ce dernier sera totalement aléatoire. En fonction de l’arme, vous pourrez par exemple casser un bras, une jambe voire même la mâchoire du putréfié en temps réel, pour un résultat tout simplement bluffant. Qui plus est, ce système renforce considérablement la partie jouissive du titre, tout en procurant encore plus d’impact aux coups.
En dehors de ça, nos protagonistes seront aussi plus ou moins uniques. Sur les trois personnages testés que sont Jacob, Dani et Bruno, nous avons decouvert des statistiques bien différentes. Un Bruno sera plus fragile, tandis qu’un Jacob ou un Dani seront plus résistants par exemple. En sus, nos protagonistes ont à disposition deux compétences passives d’office, qui les différencient significativement.
Entre Bruno qui pourra faire des dégâts conséquents après une esquive ou encore Jacob qui pourra faire des dégâts mineurs sur un zombie s’il l’attaque plusieurs fois, il y a fort à parier que l’on prendra un malin plaisir à varier les personnages, disposant de capacités différentes. Néanmoins, il faudra voir si sur la longueur, ces derniers ne se ressemblent pas un peu trop. Ceci dit, le système de compétences sous forme de cartes pourrait palier à cela, même s’il est difficile de voir de grosses différences après 5 heures de jeu avec chaque personnage.
Au-delà de ça, Dead Island 2 adopte en guise de nouveautés la notion d’esquive et de blocage. En fonction de la compétence choisie, vous aurez la faculté de bloquer ou esquiver l’attaque ennemie via un petit dash de direction. Si c’est fait au bon moment, le putréfié sera étourdi un moment. Il sera ensuite possible de le saisir, et lui asséner quelques coups mortels via des petits QTE à effectuer. C’est un petit plus bienvenu, bien que la précision soit discutable, à cause d’une appréciation des distances parfois approximatives. Reste qu’il est aussi possible d’effectuer quelques attaques spéciales, le tout avec un système de cartes.
Compétences, crafting, armes et exploration, un quatuor gagnant pour l’heure ?
Car oui, comme expliqué rapidement plus haut, Dead Island 2 a revu aussi ses compétences. Celles-ci s’obtiennent désormais en terminant des quêtes, ou bien en visitant les environs. Elles prennent la forme de cartes, réparties dans quatre domaines bien spécifiques. Cela permet de surcroît de modeler votre personnage à votre guise et ainsi jouer selon votre propre style. Il est aussi appréciable que ces cartes de compétences soient acquises dans des ordres différents en fonction du personnage choisi. Nous demandons à voir si cette feature sera efficace tout le long du jeu, mais l’idée est plutôt bonne car elle permettra sûrement de faire monter en puissance vos divers protagonistes dans des domaines bien précis.
Le crafting et les armes ont été aussi réajustés sur cet épisode. Via des établis présents un peu partout, vous pourrez effectivement crafter vos armes. Le titre étant beaucoup plus centré sur les armes blanches que les armes à feu – même s’il devrait y en avoir -, vous aurez la possibilité via des ressources ramassées, de transformer littéralement tout votre arsenal en machines de guerre. De la simple machette électrifiée en passant par le marteau à viande enflammé ou la clé à molette faisant des dégâts hémorragiques, autant dire que le système de craft est bien fignolé, et meilleur que le premier opus.
En effet sur les armes de couleurs vertes, bleues ou autres, vous pourrez ajouter des dégâts élémentaires, mais aussi des avantages. Ainsi, lesdits avantages donneront par exemple la possibilité aux armes d’attaquer plus rapidement ou de se briser moins vite. Bien évidemment, il faudra trouver les plans en explorant. Bien que le crafting soit bien amené, il n’est pas rare de pester sur la durabilité des armes quelquefois rikiki, et nous forçant à devoir payer pour les réparer…
L’exploration en revanche, est intelligente comme bien ordonnée. Sur les quatre premières zones semi-ouvertes du jeu que nous avons pu voir, Dead Island 2 nous a montré de quoi il est capable. Il est possible de trouver pas mal de petits passages ça et là, où récupérer des armes intéressantes, dont certains demandant des fusibles. Une fois ces derniers trouvés ou achetés via un marchant, vous pouvez les utiliser afin d’accéder à des endroits inaccessibles et obtenir des récompenses attirantes.
En étant poussés à l’exploration, les joueurs seront gratifiés en montant en niveau. Grâce à ce gain de niveau, les joueurs auront ainsi le loisir d’accéder à d’autres zones où, autrefois, les zombies étaient trop forts pour eux. Car on le rappelle, le titre opte pour du light RPG avec la barre de vie et le niveau des infectés indiqués. Le challenge sera donc présent, et Dead Island 2 n’a pas vraiment l’air d’un jeu qu’il est possible de rusher.
Il n’y a pas à dire, le level-design est plutôt cohérent et soigné, dans la mesure où il y a pas mal d’embranchements sur certaines zones. Vous serez donc forcés d’y revenir pour dénicher divers objets. Les deux seules choses que l’on regrette pour le moment sont le cycle jour/nuit qui nous paraît un peu trop scripté, et la plupart des quêtes primaires et secondaires répétitives. On croise clairement les doigts pour que ce sentiment s’atténue en avançant plus loin dans le jeu, même si nous n’y croyons pas trop.
Un hollywood qui met une claque, vraiment ?
Deep Silver Dambuster semble avoir fait du bon boulot sur la réalisation graphique de Dead Island 2. Après avoir repris le projet de zéro en 2018, il semblerait bien que le studio ait fait des miracles, en proposant un habillage graphique plutôt chouette. Certains effets sont clairement jolis, comme le panorama hollywoodien. Le titre tourne d’ailleurs du feu de dieu sur notre PC de guerre, avec peu voire pas du tout de baisses de framerate.
Néanmoins, force est d’admettre que le jeu dispose encore de quelques bugs, des réapparitions d’ennemis parfois ridicules, et une physique parfois fantaisiste des zombies. On notera aussi des bugs de collisions encore gênants, et puis le titre s’offre parfois quelques textures pas forcément très flatteuses vu les standards actuels. Dead Island 2 tapera sûrement le correct voire le joli, sans non plus nous émerveiller si ce n’est sur son système de localisation des dégâts pour l’heure très impressionnant. Il serait également bienvenu de soigner la transition des éclairages entre l’extérieur et l’intérieur, souvent disproportionnée.
Pour cette seconde prise de Dead Island 2, le résultat fait effectivement plaisir. S’il y a énormément d’éléments qui nous font penser évidemment à un Dead Island 1.5, force est d’admettre que Deep Silver Dambuster s’est efforcé de rafraîchir le gameplay et l’exploration d’une belle manière. Qui plus est, le côté hollywoodien de cet épisode en jette, et le fun est bien présent, avec en sus un bon système de crafting, de compétences, mais aussi un flesh engine qui fait des merveilles. Reste qu’il y aura, à priori, pas mal de couacs sur l’aspect graphique qui n’impressionne pas plus que ça, des quêtes qui ne s’annoncent pas exceptionnelles, et surtout un côté répétitif qui pourra exaspérer. Toutefois, nous avons passé un excellent moment sur ces cinq bonnes heures, et l’envie d’y retourner ainsi que d’expérimenter les armes ou tactiques face aux nombreux morts-vivants est présente. L’impression est bonne mais très mesurée, il faudra voir le plein potentiel du soft lors de sa sortie prochaine le 21 avril sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 21/04/2023