Aperçu Dune: Spice Wars – Un début d’accès anticipé solide pour le 4X en temps réel de Shiro Games ?
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Officialisé fin 2021 lors de la dernière cérémonie des Game Awards, Dune: Spice Wars sortira demain, mardi 26 avril, en accès anticipé sur PC via Steam. A cette occasion, Shiro Games (Wartales, Darksburg, Northgard…) et Funcom nous ont donné la possibilité de poser les mains avec un peu d’avance sur la version encore en cours de développement de leur production. Alors, le 4X en temps réel inspiré de l’univers SF imaginé par l’écrivain américain Frank Herbert semble-t-il avoir toujours le potentiel que l’on avait décelé en lui plus tôt cette année dans une première preview ? Réponse dans ce nouvel aperçu.
Conditions d’aperçu : Aperçu réalisé sur un écran 1080p ainsi qu’un PC possédant une mémoire vive de 16 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDIA GeForce RTX 2060. La version en cours de développement du titre a tourné dans sa configuration graphique la plus élevée pendant environ 8 heures, temps nécessaire pour terminer à notre rythme une partie avec la Maison Atréides (victoire diplomatique) en mode de difficulté Normal sur une carte de taille Standard.
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ToggleQuatre factions, quatre façons de jouer différentes ?
Ne disposant pas de campagne scénarisée ni de salons en ligne, Dune: Spice Wars se résume pour le moment à un seul et unique mode de jeu, exclusivement solo et tout ce qu’il y a de plus classique pour un 4X. Ainsi, avant de lancer une partie, nous sommes invités à prendre les rênes, au choix, de la Maison Atréides, de la Maison Harkonnen, des Smugglers ou des Fremen par l’intermédiaire de leurs leaders respectifs, à savoir Leto Atréides, Vladimir Harkonnen, Esmar Tuek et Liet Kynes.
Alors oui, c’est vrai, quatre factions, ce n’est pas énorme mais ça reste amplement suffisant dans le cadre d’un lancement en accès anticipé, d’autant plus que Shiro Games a décidé de miser ici sur un gameplay asymétrique. Autrement dit, l’entreprise française cherche à ce que chaque groupe se joue d’une manière bien précise et différente de ses adversaires (statistiques uniques, bonus/malus, conseillers/conseillères, unités militaires…).
Par exemple, la Maison Atréides bénéficie de plus d’avantages lorsqu’elle jouit d’une solide réputation auprès du Landsraad et est capable d’annexer pacifiquement les villages neutres à défaut de pouvoir les piller. Autres spécificités, quand son degré d’hégémonie franchit un certain seuil, les lois ayant un impact positif sur son développement lui octroie un gain supplémentaire de Solari, la monnaie du titre, tandis que celles ayant des conséquences négatives lui permettent d’avoir un boost sur la puissance d’attaque de ses unités et bâtiments militaires.
Étant donné que nous n’avons pas eu le temps de prendre en mains les trois autres clans, difficile de dire si le studio bordelais a réussi là où il avait un peu échoué avec Northgard, ce qui n’avait pas empêché cette production d’être convaincante à sa sortie. De plus, on imagine que l’expérience de jeu n’est pas encore équilibrée à 100%, sans compter que du nouveau contenu doit être intégré à l’avenir. Quant à l’IA adverse, elle nous a semblé un peu trop gentille même si certaines de ses actions nous ont valu quelques sueurs froides durant notre session, notamment lorsqu’il s’agissait de provoquer une rébellion dans les régions que nous contrôlions.
Vous l’aurez compris, il faudra attendre le déploiement de la version 1.0 pour que nous puissions donner un avis plus tranché sur la qualité de ce gameplay asymétrique qui, à première vue, suit la bonne direction dans sa conception surtout quand on constate ce que nous réserve déjà notre épopée sur la planète Arrakis.
Un monde désertique plein de richesses
Si tirer partie des forces et faiblesses de chaque faction est nécessaire pour espérer aller chercher une victoire par Domination (militaire), Hégémonie ou en devenant purement et simplement le Gouverneur de Dune (diplomatie), faire prospérer chacune d’elle implique également d’exploiter intelligemment les différentes ressources de la planète Arrakis.
En plus de devoir s’approprier un maximum d’Épice dans le but de payer la taxe imposée par l’Imperium, il faut s’assurer d’emmagasiner assez de Solari et de Plascrete pour pouvoir développer sa base principale, via un système de districts qui peut un peu rappeler celui des quartiers de Sid Meier’s Civilization VI, ainsi que construire des bâtiments divers et variés (raffinerie, usines, centre de maintenance, batterie de missiles…) dans les villages sous notre coupe.
Et attendez, ce n’est pas fini puisque produire de l’eau, de l’essence, des points de ressources humaines, de l’autorité, de la recherche, de l’influence ou encore des intels est aussi indispensable pour asseoir sa suprématie sur ses concurrents, que ce soit par la voie économique (échanges commerciaux et signatures de traités), militaire, diplomatique (votes de lois aux effets temporaires), scientifique (arbres des technologies) ou encore en usant habilement du portail d’espionnage (infiltration, contre-espionnage, opérations sur le terrain…).
Rassurez-vous, nous n’allons pas vous lister toutes les fonctionnalités qui ont été implantées, cela prendrait beaucoup trop de temps et ce serait bête de gâcher complètement la surprise à ceux et celles qui souhaiteraient découvrir le jeu dans le cadre de cet early access.
Sachez juste qu’à nos yeux, malgré un comptoir commercial qui nous donne l’impression d’être un tantinet trop chiche dans les mécaniques qu’il propose, Shiro Games nous gratifie d’ores et déjà d’un gameplay au contenu suffisamment riche pour s’amuser, surtout qu’encore une fois il ne s’agit que du lancement d’un accès anticipé. Très sincèrement, que l’on soit un amoureux ou une amoureuse des 4X qui connaisse, ou pas, le lore de Dune, ça promet pour la suite !
La beauté d’un univers tient parfois à peu de choses
On ne va pas se mentir, les graphismes ne sont pas forcément une priorité dans la conception d’un 4X. Pourtant, le studio français a fourni des efforts non-négligeables pour s’assurer que leur projet retranscrive du mieux possible la beauté onirique et contemplative de Dune. En puisant leurs inspirations dans les livres de Frank Herbert mais aussi dans plusieurs adaptations dont le film de Denis Villeneuve sorti au cinéma l’an dernier, les développeurs nous proposent une carte désertique qui invite clairement au voyage et à l’exploration.
Cela passe notamment par l’intégration d’un cycle jour/nuit en temps réel dynamique et porté par une direction artistique simple mais très efficace par le choix des couleurs utilisées. Les ornithoptères (aussi appelés ornis) sont également présents afin de lever progressivement le brouillard de guerre qui nous entoure. Enfin, outre les ressources à exploiter, chaque région ou presque révèle l’existence de lieux d’intérêts dont on peut tirer profit de diverses manières.
Côté animations, celles mettant en scène les leaders de chaque faction, les escarmouches militaires, les tempêtes de sable, l’arrivée imminente d’un ver de sable ou encore le souffle plus ou moins violent du vent, dont l’intensité est unique à chaque région d’Arrakis, sont déjà agréables à l’œil.
Quant au sound design, il est lui aussi bien travaillé grâce à des bruitages qui varient suffisamment en fonction du niveau de zoom utilisée par rapport à la carte et d’une bande-son alternant correctement entre petites musiques d’ambiance sympathiques pour les oreilles et moments de silence à la fois apaisants et un peu angoissants.
Finalement, la seule chose que l’on peut reprocher au titre sur l’aspect technique est l’apparition de quelques bugs ici et là mais, très franchement, ils ne nuisent pas du tout à l’expérience de jeu et on est même assez surpris de ne pas en avoir croiser davantage pour une version en cours de développement.
S’il est vrai que son premier aperçu réalisé en février dernier ne nous avait pas laissé indifférent, on ne s’attendait pas forcément à ce que Dune: Spice Wars soit aussi riche en termes de gameplay et de contenu et propre sur le plan technique dès le lancement de son accès anticipé. Sans révolutionner le genre auquel il appartient, le jeu se dote d’une expérience à potentiel sur bien des aspects. Même si on évitera de trop s’emballer étant donné que son développement n’est pas encore terminé, très sincèrement, la production de Shiro Games et de Funcom semble avoir toutes les cartes en mains pour être un des titres orientés gestion/simulation/stratégie phare de 2022. Croisons les doigts pour que ce soit effectivement le cas lorsqu’il sortira plus tard cette année sur PC.
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Date de sortie : 14/09/2023