Aperçu : Etherborn – Un titre qui va faire graviter votre cerveau
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Rédigé par Quentin
Altered Matter est un petit studio indépendant espagnol composé de cinq personnes, et basé dans la belle ville de Barcelone. Il présente leur tout premier projet, Etherborn, un puzzle-game en 3D qui sortira dans le courant de l’année 2019 sur PC, PS4, Xbox One, et Switch. Il a notamment été financé via Fig (une plateforme de financement participatif), Humble Bundle, et Foxnext Games (une division de la 20th Century Fox qui finance des jeux indépendants depuis peu). Nous avons eu l’occasion de jouer aux premiers niveaux du jeu pour vous fournir nos impressions.
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Cet aperçu sera toutefois assez court étant donné la durée du jeu que les développeurs évaluent déjà aux alentours de cinq heures. Malgré tout, il vaut la peine que l’on s’intéresse à lui du fait de son concept qui rappelle beaucoup Monument Valley auquel on ajoute quelques mécaniques de Gravity Rush pour résumer grossièrement. Le soft a des prétentions bien plus hautes puisqu’il se veut aussi philosophique dans un certain sens. Dans Etherborn, nous incarnons un corps humain fantomatique immaculé, un être neutre et vierge (dans le sens figuré évidemment) qui va devoir se trouver dans un monde onirique qui défit les lois de la physique. A chaque étape de la progression, nous avons une voix qui nous parle de la condition humaine et des restrictions que l’on peut avoir à cause du langage et de nos connaissances. Le titre veut nous faire comprendre que rien n’est gravé dans le marbre et que le champ des possibilités (avant d’acquérir le langage et les connaissances) est plus vaste que l’on ne croit. Cette liberté est retranscrite dans les différents niveaux avec des structures qui se déplacent et des changements de gravité qui nous permettent d’avancer sous différents angles.
On commence tout d’abord par un mini-didacticiel pour courir, sauter, et interagir avec des interrupteurs qui débloquent de nouvelles routes. On arrive rapidement sur un arbre géant (appelé l’arbre sans fin) où l’on parcourt les branches pour traverser différents portails qui ressemblent à des bourgeons, ce qui est peut-être une autre forme ce que l’on a évoqué précédemment mais cela reste une spéculation de notre part. Nous avons, par la suite, exploré les deux premiers mondes. Le minimum pour comparer, et voir si les puzzles ne se répètent pas trop d’un niveau à l’autre. Force est de constater que l’on est agréablement surpris. Dans les deux cas, le level design est intelligent et utilise parfaitement cette notion de gravité. Les deux environnements se distinguent d’ailleurs autant visuellement que musicalement. La bande-son possède un style particulier dans les deux mondes, mais à chaque étape de l’un d’eux, nous avons droit à différents morceaux qui marquent la distinction. Les décors ne sont pas en reste avec des éléments du monde moderne entourés d’autres plus mystérieux.
Le sol est mur et le mur est sol
Le principe reste à chaque fois le même, récupérer des orbes blanches et les placer sur des supports dédiés pour déclencher différents mécanismes. Il est souvent question d’un pont ou de déplacements de structures. Malgré les apparences, tous ces puzzles n’ont rien de tordu, ils se résolvent avec un peu de temps et de logique. On imagine que la suite sera plus corsé, toutefois on peut d’ores et déjà dire que ce jeu indépendant sera plus un casse-tête pour vous détendre (toujours à l’image de Monument Valley) qu’un véritable challenge. Les contrôles basiques renforcent ce sentiment, cependant cette limitation nous permet d’apprécier une intelligente simplicité. Toutefois, sans lire les détails sur la fiche du jeu, on a vraiment du mal à voir ce que Etherborn veut nous faire comprendre avec des concepts très abstraits, donnant parfois dans le domaine de la métaphysique. Véritable enrobage réfléchi ou gloubi-boulga intellectuel ? Nous le saurons en explorant le titre un peu plus en profondeur.
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