Aperçu F1 23 – Des premiers tours de piste pas aussi emballants qu’espéré pour le jeu de course de Formule 1 ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Officiellement présenté début mai après avoir enchaîné les teasers sans grand intérêt, F1 23 arrivera le 16 juin prochain sur PC et consoles. Toujours chapeauté par Codemasters et Electronic Arts, cet épisode est attendu au tournant par les fans de la série. En effet, tout le monde n’avait pas forcément été convaincu par F1 2021 et F1 22 et ce nouvel opus a fait pas mal de promesses alléchantes au public en matière de gameplay et de contenu jusqu’à présent. A environ deux semaines du lancement, les développeurs nous ont invités à découvrir un aperçu de ce que devrait proposer le titre lors de sa sortie. Voici nos premières impressions.
Conditions d’aperçu : Aperçu réalisé avec une manette Xbox One sur un PC équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz), d’une NVIDIA GeForce RTX 2060, d’une mémoire vive de 16 Go de RAM et d’un écran 1080p. La version en cours de développement du titre a tourné en configuration graphique Ultra pendant environ 9 heures (ray-tracing désactivé, NVIDIA DLSS activé en mode Équilibré), temps nécessaire pour découvrir les trois premiers chapitres du mode scénarisé Point de Rupture 2 ainsi que participer à plusieurs week-ends de course et sessions de contre-la-montre dans la catégorie F1 2023 sur les sept circuits jouables (Bahreïn, Miami, Canada, Hongrie, Imola, Grande-Bretagne et Brésil). Notez que, selon EA et Codemasters, la build à laquelle nous avons eu accès « a plusieurs semaines de retard par rapport à l’état de développement actuel » du jeu. Cet article garantit au maximum l’absence de spoilers.
Une introduction à Point de Rupture 2 poussive
Faisant son grand retour dans F1 23, Point de Rupture s’offre un deuxième acte dont les derniers trailers laissaient entrevoir un joli potentiel dans à peu près tous les domaines. Après un bref récapitulatif des événements de la première saison, nous retrouvons le jeune Aiden Jackson qui, pour on ne sait trop quelle raison, a décidé de rejoindre Konnersport Butler Global Racing Team, une toute nouvelle écurie fictive faisant son apparition sur la grille à l’occasion du championnat du monde de F1 2022.
Comprenant au sein de ses effectifs Devon Butler, Andreo Konner et Davidoff Butler, qui sont respectivement pilote titulaire, Team Principal de l’équipe et PDG de la société Butler Global, elle connaît des débuts assez difficiles en Formule 1. Non seulement la monoplace ne répond pas aux attentes en piste mais, en plus, la rivalité entre ses deux pilotes nuit à ses performances et son image.
Dans le cadre de cette preview, nous avons pu découvrir les trois premiers chapitres de cette suite du mode scénarisé et il faut bien avouer que cette courte mise en bouche d’à peine une heure souffle à la fois le chaud et le froid. Si des évolutions sont visibles concernant la réalisation, avec notamment une modélisation des personnages améliorée et une mise en scène immersive de très bonne qualité assumant encore davantage ses inspirations cinématographiques et Drive to Survive, le niveau d’écriture ne semble pas particulièrement avoir gagné en profondeur par rapport à il y a deux ans.
Outre le fait que Jackson ait décidé de faire le pire choix de carrière possible compte tenu de la manière dont s’est déroulée la saison 1, la relation extrêmement tendue qu’il entretient avec Butler sent déjà le réchauffé et les « rebondissements » engendrés en piste se voient toujours venir à des kilomètres.
Certes, le studio britannique essaye de rafraîchir un minimum l’expérience avec l’introduction d’objectifs secondaires, d’un système de performance et de réputation, de choix liés à la façon de gérer l’équipe et le retour des interviews avec la presse mais, pour le moment, difficile de dire si ces ajouts seront suffisants pour permettre à cette nouvelle saison de franchir un cap comparé à la précédente.
A ce stade, tout indique, malheureusement, que Point de Rupture 2 sera à l’image de Point de Rupture, un mode de jeu avec quelques idées intéressantes sur le papier sans jamais réussir à véritablement marquer les esprits pour autant.
Des améliorations de gameplay en rodage
L’an dernier, Codemasters nous avait proposé une refonte du gameplay afin de coller au maximum à la nouvelle réglementation mise en place par la FIA. Globalement convaincante à nos yeux, elle n’avait toutefois pas été du goût de tout le monde, la faute au poids des voitures qui ne se ressentait pas suffisamment dès que l’on commençait à retirer partiellement ou totalement l’aide de l’antipatinage, un comportement des monoplaces encore trop imprévisible et une physique des collisions toujours aussi discutable.
En réaction à ces retours négatifs, les développeurs ont donc pris deux décisions censées augmenter le niveau de « réalisme » de la conduite, à savoir retravailler entièrement la physique des véhicules et intégrer une technologie intitulée « Precision Drive ». Dans le premier cas, le but est de proposer aux joueurs et aux joueuses une tenue de route, une traction à basse vitesse et une maniabilité générale améliorée. Dans le second, l’objectif est d’offrir aux pilotes manettes un niveau de contrôle et de confiance accru sur n’importe quel circuit et pendant les batailles décisives en piste.
Cependant, si nous avons constaté qu’ils apportaient de légères différences à l’expérience de jeu, les ajouts et ajustements opérés par le studio sont loin de bouleverser la formule établie dans F1 22. Par exemple, notre voiture a beau être plus solide que par le passé, au point de nous faire mieux ressentir l’impact avec les gros vibreurs qui ne détruisent plus le fond plat en une fraction de seconde, les contacts avec les autres bolides manquent encore de « réalisme » et surtout de cohérence. Côté tenue de route, même si la maniabilité est peut-être un tantinet plus fluide et naturelle dans certains enchaînements rapides, la différence ne saute pas aux yeux.
Mais ce qui nous a le plus déstabilisés pendant notre session, c’est la très légère perte de sensations de grip, notamment en sortie de virage où les F1 ont tendance à davantage glisser à l’accélération même lorsque l’antipatinage est exploité à fond. Autre défaut à souligner, nous avons l’impression qu’il n’existe plus de différence significative entre rouler avec des pneus froids et conduire en utilisant des gommes à bonne température. C’est assez bizarre.
Pour conclure, notez également que, pour l’instant, l’IA ne surperforme plus de façon démesurée et que, malgré quelques actions suicidaires dont elle a encore le secret, son attitude en piste paraît moins kamikaze que l’an dernier. La distance de course de 35% offre comme espéré un bon compromis entre les GP de 25% et de 50%. Les retouches apportées à l’interface utilisateur visant à se rapprocher davantage de l’habillage F1 TV officiel sont appréciables.
Quant au nouveau système d’encodage des couleurs, il semble bien parti pour offrir un subtil rafraîchissement visuel agréable à l’œil mais ne vous attendez pas à des miracles pour autant. Cet épisode étant encore une fois une production cross-gen, il ne faut pas s’attendre à prendre une claque graphique au lancement.
Entre une introduction à Point de Rupture 2 poussive, malgré une réalisation qui semble plus travaillée et soignée qu’en 2021, et un gameplay encore en rodage, ne réussissant pas encore à tirer véritablement parti des modifications apportées à la physique et à la maniabilité des véhicules, difficile d’être emballé par ce premier contact avec F1 23. La build plus ancienne que celle sur laquelle Codemasters travaille actuellement ne déçoit pas totalement mais ne rassure pas non plus pour autant. Pour le moment, le jeu de course reste donc un simple aimant à promesses dont nous ignorons encore s’il réussira, ou pas, à nous satisfaire le jour de sa sortie. Réponse le 16 juin prochain sur PC via Steam, l’Epic Games Store et l’EA App, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series X|S.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 16/06/2023