Aperçu Far Cry 6 – Nos premières impressions après 5 heures de jeu
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Rédigé par Quentin
Même si Riders Republic a été une bonne surprise de notre côté chez Ubisoft, l’éditeur français à une encore une grosse cartouche pour 2021 : Far Cry 6. A l’occasion d’une session organisée par Ubisoft, nous avons pu jouer au monde ouvert tant attendu durant plusieurs heures sur PC (via le cloudgaming), le tout découpé en trois parties : Le tout début de l’aventure, une session avec une progression un peu plus avancée et enfin de la coopération. Avec tout ça, la question est : Far Cry 6 fait-il « la Révolution » de la licence ?
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ToggleFar Cry retrouve un grand méchant ?
Surtout depuis Far Cry 3, la licence n’a cessé de proposer de grands méchants (et même des « sous-méchants ») assez travaillés afin d’égaler le terrible Vaas qui est toujours présent dans les mémoires. Une signature toujours bien mise en avant dans la narration. Avec Anton Castillo, Far Cry 6 pourrait bien avoir un autre antagoniste réussi. C’est en tout cas ce qui ressort des quelques scènes que nous avons pu observer avec le dictateur qui est la tête de l’île fictive de Yara. Il faudra évidemment confirmer la chose sur le long terme mais le choix de Giancarlo Esposito est particulièrement bien trouvé étant donné que l’homme dégage une certaine prestance, qui convient à ces rôles d’hommes froids et sans pitié. Aucun fan de Breaking Bad ne pourra rester de marbre.
Sa vision de Yara, qu’il voit comme un paradis en devenir, et la relation qu’il entretient avec son fils Diego, font de lui un personnage très intéressant sur le papier. En revanche, on attend d’en voir un peu plus pour Dani, l’héros ou héroïne que l’on incarne. Alors qu’il/elle était sur le point de quitter la zone pour les Etats-Unis, une série d’évènements (que l’on ne vous divulgache pas bien sûr) conduira le protagoniste à rejoindre Libertad, un groupe de révolutionnaires qui compte bien faire tomber Castillo. Il est dirigé par Clara Garcia, une leader qui impose rapidement sa vision à Dani, et Juan Cortez, un joyeux luron qui vous apprendra à devenir un redoutable guérilleros.
Des personnages pour l’instant attachants mais sans doute pas inoubliables. Notons que nous avons pu uniquement jouer en VOST et d’après le récent trailer disponible en VF, on peut présumer que l’immersion est beaucoup mieux retranscrite en VO pour le moment même si l’on est heureux de voir que Thierry Desrose prête de nouveau sa voix à l’acteur phare. En parlant d’immersion justement, la première chose qui frappe est le cadre offert par ce Far Cry 6. Ubisoft se targue d’avoir le monde ouvert le plus grand de la série, et avec ces quelques kilomètres parcourus, il est très loin de faire vide avec une végétation luxuriante, des petites villes un peu partout, et de très beaux décors dans une ambiance sud-américaine figée dans le temps, très bien retranscrite (inspirée de Cuba on le rappelle).
Ce ne sera pas le plus beau jeu que vous ayez vu, mais le moteur graphique tient la route dans l’ensemble sauf pour la modélisation des personnages et les animations faciales, ou encore quelques effets d’explosions qui reste assez vieillots.
Un rafraichissement bienvenue de la formule
Si vous avez déjà joué aux précédents Far Cry ou plus généralement aux mondes ouverts Ubisoft, vous savez sans doute à quoi vous attendre. Une formule qui ne plaît évidemment pas à tout le monde de part ses côtés parfois génériques, mais qui garde tout de même une bonne dose d’action et des objectifs que l’on ne peut s’empêcher de compléter. Rendons tout de même hommage à Ubisoft Montréal qui a été inventif en prenant son contexte de dictature à bras le corps. Les soldats de Castillo sont partout, mais vous pouvez passer inaperçu en rangeant simplement votre arme et en ne titillant pas trop les vilains de près. L’île est également gorgée de chemins sécurisés par le mouvement révolutionnaire et que vous pouvez emprunter sans être embêté.
On peut également citer la corruption de soldats qui vous donnent des informations précieuses (comme des caches d’armes) moyennant quelques pesos ou bien le transport à cheval. Bien que cela ne fasse une énorme différence au niveau des mécaniques de jeu, ces petits détails renforcent grandement la crédibilité du cadre. Le gameplay a également pris un bon coup de jus avec un grand bond en avant dans la personnalisation de notre style de jeu. Avec les nombreuses pièces d’équipements donnant des bonus ultra variés, vous allez pouvoir attaquer les soldats sur mesure.
Pour vous donner un exemple, nous avions de quoi courir plus vite avec une résistance accrue aux dégâts en plein sprint, de quoi foncer sur les ennemis pour utiliser le Supremo en mode lance-flammes pour cramer les ennemis aux alentours. Le Supremo est d’ailleurs l’un des nouveaux outils vedettes de ce Far Cry 6 que vous pourrez user de plusieurs façons avec un lance-missiles par défaut. Sans transformer le gameplay, le titre devient un peu plus stratégique grâce à une système de balistique plus poussé que l’on doit équiper sur nos armes. Pour vous donner une idée, les balles perforantes sont très efficaces contre les gilets pare-balles et les kevlar tandis que les balles à pointes souple font d’énormes dégâts aux ennemis sans blindage. On a repéré un peu moins d’une dizaine pour le moment.
Cela nous force à réfléchir un minimum et cela donne plus de sens au repérage des ennemis qui ne sert pas ici uniquement à révéler leurs positions mais également à connaitre leurs caractéristiques (forces et faiblesses). Cela nous force ainsi à changer d’armes régulièrement selon la menace. On attend tout de même de voir si cela tient la route sur le long-terme mais l’idée n’est pas mauvaise. En revanche, comme bon nombre de jeux de l’éditeur, l’IA est souvent toujours aux fraises, chose que l’on remarque bien quand les joutes s’éternisent.
Un petit retour au source ?
A bien des égards, nous avons cette petite impression qu’Ubisoft Montréal veut revenir à des constructions plus classiques ressemblants plus aux premiers Far Cry. De par ce qu’on vous a décrit précédemment mais aussi quelques clins d’œil comme l’une des premières missions du jeu où l’on doit brûler des champs de tabac sous une reprise de « Bella Ciao » avec un Dani concluant par : « Tout cramer avec un lance-flammes ? Ca me rappelle quelque chose« . Vous aurez bien sûr reconnu la célèbre mission de Far Cry 3. Attendez-vous donc à des missions donnant un grand coup dans la mise en scène explosive. Plus tard, vous découvrirez d’autres mouvements révolutionnaires qui semblent ne pas partager les mêmes méthodes et ambitions que Libertad, créant ainsi des divisions. De quoi étoffer la palette de personnages et compliquer un peu l’intrigue mais nous en resterons-là puisque nous n’avons vraiment qu’effleuré ce point.
Far Cry 6 proposera évidemment un tas de quêtes et même des activités inattendues comme un jeu de dominos au camp de Libertad. Le camp principal pourra d’ailleurs être amélioré en ajoutant de nouvelles constructions qui débloqueront de nouveaux services. Grâce à notre session en coopération très enrichissante, nous avons pu notamment expérimenter la chasse au trésor de cet opus. On espère vraiment qu’elles seront toutes du même acabit tant elles sont un poil mieux construites que dans Far Cry 5. Au niveau des armes, le dernier opus en date possède quelques bijoux assez rigolos à utiliser. En tout cas, on est content de parfois sortir de la morosité des armes classiques. Sinon on peut toujours demande à Guapo (le crocodile) de croquer quelques soldats pour nous.
Si Far Cry 6 garde les poncifs récurrents des mondes ouverts Ubisoft que les joueurs connaissent bien, il parvient à nous immerger dans ce contexte de guérilla avec un cadre accrocheur grâce à ses décors magnifiques, et de nombreux éléments qui rendent l’ensemble crédible. On a l’impression d’un petit retour aux sources mêlé à de bonnes idées comme au niveau de armes et des équipements qui offrent bien plus de possibilités, avec une approche moins brute des combats. Quelques problèmes subsistent comme l’IA et les animations faciales, et il reste encore beaucoup de points que l’on devra confirmer lors du test final. Beaucoup de positif pour l’instant, néanmoins, on espère vraiment que cela ne retombera pas comme un soufflé au bout d’un moment, comme la très bonne impression que l’on a de Anton Castillo notamment.
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Date de sortie : 07/10/2021