Après eFootball PES 2020, c’est logiquement au tour de FIFA 20 de s’illustrer, puisqu’il est disponible depuis le 27 septembre dernier sur PC, PS4, Xbox One et Switch. Il faut dire que la mouture 2019 avait déçu pas mal de fans par son gameplay en général, qui s’orientait sur quelque chose de plus arcade que simulation. Cette année, EA semble être plus que jamais motivé pour faire une meilleure version avec ce FIFA 20, et y sont-ils parvenus ?
Conditions de test : Nous avons testé un bon paquet d’heures FIFA 20 dans ses modes carrière, coup d’envoi, Volta, en passant par un petit peu de FIFA Ultimate Team. Le soft a été bien entendu testé sur PS4 Pro.
Sommaire
ToggleLe mode Volta en guise de nouveautés…
Comparé à la concurrence, FIFA 20 a le don de proposer un contenu relativement costaud cette année. Comme d’habitude, on retrouve la même interface au niveau des menus, et nous aurons entre autres le mode Volta en guise de nouveautés. Véritable mode de jeu à la FIFA Street, ce mode de jeu remplace inévitablement le mode histoire avec Alex Hunter. Effectivement, le mode Volta vous permettra tout d’abord de choisir votre personnage via un outil de personnalisation relativement touffu, puis de vous embarquer dans trois modes spécifiques.
Pour commencer, vous aurez le mode histoire. Rien de bien fou de ce côté-là, puisque vous devrez avec votre équipe, participer au championnat du monde du foot freestyle. Très honnêtement, ça n’est pas si transcendant, et on retrouvera pratiquement la même chose que sur le mode aventure avec Alex Hunter niveau interface. On pourra faire des entraînements, des matchs ou des tournois. Cela améliorera les stats de notre protagoniste, dont vous pourrez lui attribuer des points de compétences dans trois arbres spécifiques.
Globalement, c’est la même formule que le mode aventure avec Alex Hunter, sauf que l’on perd vraiment ce petit côté choix de dialogue qu’il y avait dans ce dernier. En sus, on regrettera sévèrement que la narration, encore et toujours sous forme de cinématiques, reste au final relativement inintéressante. De ce fait, nous y passerons très vite outre, et bien entendu à cause également de la platitudes des personnages. En somme, l’ambiance est plutôt cool certes, mais le reste est passable voire peu captivant.
Viennent ensuite les modes ligue et tournois volta. Le premier sera la même chose que le mode saisons en ligne, à savoir faire des matchs en ligne. Cela aura d’ailleurs pour effet de faire progresser votre personnage sélectionné, étant donné que les modes histoire, ligue et tournois sont liés. Enfin, nous aurons le tournoi volta, où vous pourrez jouer contre l’I.A. dans diverses difficultés, et tenter de gagner des tournois. Notez que vous pourrez gagner des pièces volta, relativement utiles pour acheter des éléments de personnalisation pour votre équipe.
Au-delà de ça, sachez qu’il y aura un système de progression par pays – Amérique du Nord, du sud, Asie, Europe et Afrique -, où vous pourrez débloquer seulement divers types de match – 3v3, 4v4, 4v4 sans gardien etc… -, en montant votre personnage en GEN, ou bien en avançant dans le mode histoire de volta. Dans l’idée, ça part d’une bonne intention, mais on regrettera que ce système n’en devienne que très monotone et peu intéressant sur la longueur.
De plus, dans le fond, le mode Volta est séduisant certes, mais restera en définitive un mode où l’on passera un petit moment dessus, pour assez vite l’oublier. Et puis qu’on se le dise, le gameplay reste quasiment similaire, et dommage qu’EA n’ait pas eu la présence d’esprit de proposer un gameplay plus arcade sur ce mode volta, ce qui aurait été très intéressant, et surtout beaucoup plus fun.
… Et pour le contenu restant, rien de nouveau à l’horizon ?
Concernant évidemment le reste du contenu en place, rien de bien nouveau en vue. Nous aurons comme toujours le mode coup d’envoi qui nous remet la même formule que l’année passée, et forcément le mode carrière. Justement, nous allons concrètement nous intéresser de plus près à ce mode, qui s’offre de petites nouveautés cette année.
Outre l’interface qui reste similaire à son prédécesseur ou encore le système global de transferts et de composition d’équipe qui ne bouge pas d’un iota, il y a le moral de l ‘équipe, les conférences de presse, et interviews d’après match qui se sont implémentés. Avant chaque début de match ou après, vous aurez droit à des questions de journalistes sous forme de cinématiques, comme dans eFootball PES 2020.
Effectivement, la réponse à vos questions aura le dont d’affecter positivement le moral de votre équipe, afin qu’ils soient bien plus performants en match. C’est une bonne chose, mais on regrette qu’en fonction de nos réponses même après une défaite, qu’il n’y ait pas un seul impact négatif sur le moral de l’équipe ou le moral d’un joueur. Du coup, le système est totalement anecdotique et tout cassé, qui est plus que regrettable.
Pour le reste sinon, côté nouveautés, rien de bien nouveau et on reste sur un système de transferts relativement cohérent, mais surtout un système de recrutement et de gestion qui restent exactement les mêmes. Dommage, car on aurait aimé que ce mode de jeu soit encore un peu plus dépoussiéré, mais ce ne sera pas pour cette année visiblement, même si on sent le petit effort consenti pour donner à ce mode une petite bouffée d’air frais.
On termine avec les autres mode de jeux. Sans compter les modes champions league, online, compétitions ou encore entraînements qui n’ont pas été chamboulés, il y l’infatigable FIFA Ultimate Team. Incontestablement, les nouveautés sont pratiquement absentes sur ce mode de jeu, qui vous demandera de construire votre équipe de rêve via un système de carte. On pourra toujours jouer en ligne comme en hors ligne contre l’IA, et force est de constater que la formule reste inchangée.
On restera bien évidemment toujours consternée par son aspect pay to win, et son système de boutique payant où nous pouvons acheter des points FIFA, et avoir rapidement une équipe de malade rien qu’en achetant un max de pack Or rien qu’en mettant la main au porte feuille. En somme vous l’aurez compris, FIFA 20 est surarmé sur son contenu, gargantuesque. Autan dire que la quantité est bel et bien au rendez-vous en clair.
FIFA 20 a-t-il vraiment fait des efforts sur son gameplay ?
Du coup, le gameplay est-il mieux réussi que l’année passée ? Sur certains aspects oui, mais le reste, la formule n’est quasiment pas bousculée. D’ores et déjà, on pourra une nouvelle fois pester contre la vitesse de jeu, qui ne favorise absolument pas une construction lente et posée comme chez la concurrence.
De plus, on pourra clairement souffler contre les divers bugs de collisions hasardeux d’un côté et useless de l’autre pour récupérer le ballon. Le tout pourri franchement la construction du jeu, trop simpliste et encore un peu assistée sur les passes. En fait, on est sur un mix entre arcade et simulation, ce qui n’est pas un mélange des plus agréables.
En revanche, la physique de balle et l’inertie des joueurs est bien meilleure par rapport à l’année passée. Les frappes sont un peu plus crédibles et lourdes, et les passes ou centres ont un peu plus de gueule. Par contre, la concurrence fait un peu mieux et même si l’inertie es joueurs se ressent un peu plus avec des animations plus fluides, la vitesse de jeu casse encore clairement l’immersion une fois encore et le jeu est quand même tantôt haché au milieu de terrain ou dans les 25 dernier mètres.
Niveau défense il y a vraiment du mieux, mais c’est pas encore tout à fait cela. On apprécie tout particulièrement une IA qui se replace bien, qui est meilleure dans les appels, et avec un côté physique plus prononcé demandant du timing pour récupérer le ballon. Ceci dit, défendre reste encore un peu compliqué. Nous serons totalement désabusés de voir les immenses boulevards que peuvent laisser l’I.A.. Il y aura surtout les nombreux scripts de FIFA 19 qui passent encore lamentablement que ce soit dans les tirs comme les passes.
Evidemment, d’autres raisons multiple s’ajoutent à cela. Il reste difficile à appréhender le système de défense à cause du pressing qui ne marche quasiment pas à certains moments, ou la vitesse de jeu que nous ne cesserons pas de marteler. Certes, la défense manuelle est plaisante, mais ce n’est clairement pas réjouissant de se faire passer par des joueurs qui sont censés être beaucoup moins forts en vitesse. Du coup, cela donne lieu à un gameplay spectaculaire par le nombre de buts à chaque match (en difficulté ultime notamment), ce qui casse le réalisme des matchs.
Pour ce qui est des duels, de l’arbitrage et des gardiens, c’est mieux, mais il y a encore du boulot. Les duels aériens ont plus d’impacts, sont plus équilibrés et dégager un ballon de la tête reste grisant. Concernant les gardiens, ils sont plus rassurants, font des arrêts de grande classes, mais restent trop fébriles sur les sorties aériennes. Il sont également tantôt fantaisistes dans leurs arrêts, surtout à cause d’une physique qui reste encore douteuse.
Enfin pour l’arbitrage, il siffle enfin au bon moment à chaque faute. Néanmoins, notre homme en noir à hélas le carton trop facile à chaque petites fautes, et peut même mettre des rouges alors que certaines fautes ne sont pas si spectaculaires que ça… L’équilibre est meilleur que chez la concurrence mais en matière de décisions arbitrales, c’est vraiment abusé.
Très franchement, on peut dire que le gameplay s’améliore d’un chouïa. Par contre, ce n’est pas encore assez pour arriver à la cheville de la concurrence que ce soit dans les duels, le côté musclé du jeu, voire la construction et la vitesse de jeu. On notera par ailleurs que la finition synchronisée est encore là cette année. Et tout ce que l’on peut dire, c’est qu’elle est inutile, et que l’on peut toujours faire nos frappes basiques tranquillement même avec cette spécificité activée.
Autant dire que les développeurs devraient penser à l’enlever voire à revoir complètement cette feature. Mais bref, nous aurons néanmoins en dernière nouveauté, soit le système de coup franc et de penalty qui a été revu. Dans ces deux coups de pied arrêtés, un petit réticule s’affichera pour viser précisément l’endroit où mettre notre ballon. Vous pourrez ensuite, à l’aide du stick droit, de choisir de faire une frappe enveloppé, en force et j’en passe. Le système est bien huilé, mais reste hélas un peu trop casualisé et facile, ce qui est dommage.
Nous n’en n’avons pas forcément parlé, mais sachez que le système de gestion d’équipe avant le match est aussi similaire à FIFA 19. Pour faire simple, on peut toujours changer sa composition d’équipe, donner des instructions sur le type d’attaque ou de défense, et j’en passe. Vous l’aurez compris, si vous avez joué aux précédents FIFA, vous ne serez absolument pas dépaysés par l’interface, qui reste aussi complète que grisante.
Le classique point licences, graphismes, sound design…
Au niveau des licences maintenant, le titre garde la main sur la quantité. Si on tique sur la perte de la Juventus transformée en hideux Piemonte Calcio, le titre reste fourni en matière de championnats. Pas de débat donc, FIFA 20 reste sur ses acquis de l’année passée, avec un contenu gargantuesque sur les licences. En revanche, il y aura de quoi être étonné que le soft propose beaucoup moins de sélections nationales à vue d’œil que chez la concurrence.
FIFA 20 est aussi dans la lignée de son aîné côté graphismes. On est toujours sur du frostbite engine qui manque encore de finesse sur certaines modélisations faciales, la pelouse, voire le public, en deçà de la concurrence. Bien évidemment il y a un peu plus de détails c’est incontestable, mais il manque un petit quelque chose pour nous attirer la rétine.
En somme c’est un peu plus propre, mais loin d’un fox engine sur pas mal de points, dont les effets de lumière qui manquent eux aussi un peu de détails, comme l’effet de foule dans les stade. Pour finir, l’optimisation du jeu est fluide, mais quand même plombée par quelques chargements tantôt un peu long, même sur PS4 Pro. Rien de bien méchant cependant, car le reste du jeu est au poil dans sa fluidité globale.
Côté bande-son, on retrouve les chants des supporters un peu plus immersifs. C’est déjà mieux que la concurrence, mais on pestera une nouvelle fois sur le duo Hervé Mathoux/Pierre Menès, qui ne sont toujours pas transcendants dans leur interventions hélas. A croire qu’il est difficile de faire un jeu de foot avec une contextualisation des commentaires décents. Ou alors, il serait enfin temps de changer le duo de commentateurs, ce qui peut régler bien des soucis…
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