Aperçu Fire Emblem Warriors: Three Hopes – Un opus fidèle dans la lignée d’un Hyrule Warriors
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Rédigé par Quentin
Des « musou » tirés de licences connues, ce n’est pas ce qui manque et Nintendo n’hésite pas à décliner les siennes pour profiter de leur succès. Fire Emblem Warriors: Three Hopes rentre ainsi dans la lignée de ces Dynasty Warriors-like qui ne se contentent pas seulement d’adapter une franchise dans la décimation d’armées, mais aussi d’en faire une continuité à l’intérieur d’une histoire déjà appréciée des fans.
Nous avons eu ce procédé avec Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau qui prolongeait le lore de Breath of the Wild ou encore Persona 5 Strikers qui nous avait offert une suite à Persona 5. Fire Emblem Warriors: Three Hopes étend ainsi (même si cela reste encore à définir clairement) ce que les joueurs ont connu dans le fameux RPG tactique Fire Emblem : Three Houses. Un pari pour l’instant globalement réussi selon les premiers chapitres que nous avons pu compléter.
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TogglePas de retour sur les bancs de l’école
Etant donné que Koei Tecmo avait aidé au développement de Fire Emblem : Three Houses, ce Three Hopes semble cocher toutes les cases pour donner un musou de qualité, sachant que le studio Omega Force a aussi officié sur les jeux cités en introduction. En outre, ce n’est pas la première fois que Fire Emblem a droit à ce traitement mais ici, notre impression est que l’on retrouve à peu de choses près la même évolution entre les deux Warriors consacrés à The Legend of Zelda.
Ici, on se concentre sur un titre bien particulier, et très bien reçu qui plus est, pour offrir une narration plus cadrée et moins confuse puisqu’elle ne doit pas retracer tous les opus d’une licence qui a plus de 30 ans. Il n’y a pas photo, ce Fire Emblem Warriors: Three Hopes fait bien mieux que précédemment grâce à ce recentrage, d’autant qu’il n’a pas besoin de piocher ailleurs pour disposer d’un casting monstrueux.
Comme dans le jeu original, vous allez rapidement devoir choisir la maison qui vous attire le plus afin de vivre les évènements propres à leur royaume. Cette fois-ci, le passage à l’académie est éclair pour se focaliser uniquement après l’ellipse des cinq ans où les personnages sont un peu plus matures.
On y incarne un ou une mercenaire se faisant engager par l’une des trois maisons, cependant, on apprend dès le prologue que l’antagoniste principal n’est autre que Byleth, le héros que l’on incarnait dans le tactical (même chose, on peut choisir entre la version homme ou femme).
Pour le moment, il est difficile de jauger les évènements vécus manette en mains, ni même de la nature de la liaison avec Three Houses. Notre avatar semble posséder un pouvoir mystérieux, mais dans les premiers chapitres que l’on a pu faire, on se contente d’aider notre seigneur (la Lueur d’azur pour notre part) en retrouvant quelques péripéties déjà vécues si jamais vous avez complété le RPG sur Switch.
La narration est plus expéditive, mais on retrouve avec plaisir ce contexte politique entre les royaumes et l’église de Seiros. Les néophytes auront ainsi du mal à suivre, mais les fans retrouveront avec plaisir les différents personnages et un cadre bien connu sans toutefois retrouver tout à l’identique. Notons que les puristes pourront toujours opter pour les morts permanentes s’ils le souhaitent.
Une fidélité encore plus poussée
Bonne nouvelle, comme pour Hyrule Warriors, le respect au matériau de base est total. Malheureusement, cela va même jusqu’aux graphismes déjà peu reluisants et qui étaient également un problème dans le T-RPG. C’est encore pire ici, car le framerate d’un musou (en genre très orienté action avec beaucoup d’ennemis à l’écran) doit pouvoir tenir le choc.
Pour le moment, nous n’avons eu aucun problème à ce niveau-là, mais ne vous attendez pas à des miracles en matière de textures ou bien de résolution. Il reste cependant bien plus beau que le précédent musou, avec des personnages bien modélisés et décors plus détaillés (mais un peu ternes pour le moment).
Le HUB central suffit à se rendre compte des grosse faiblesses techniques, mais il a le mérite de proposer un espace explorable où l’on peut accéder à tous les services (contrairement aux menus du précédent jeu). Comme avec l’académie à l’époque, on y retrouve tous les ingrédients nous permettant de développer nos combattants et de passer du temps avec eux afin de renforcer nos liens. Pas de calendrier à suivre, mais des points d’actions que l’on peut dépenser pour faire la cuisine ou bien des tâches ménagères.
Ou encore partir en expédition avec votre chouchou pour passer un moment privilégié grâce à l’interface façon jeu de drague que vous connaissez déjà. Vous pouvez gagner des points d’action supplémentaires après quelques combats, mais vous vous renflouez surtout en passant au chapitre suivant, il sera donc nécessaire de faire des choix sur vos relations.
L’avancé majeur concerne les classes. Chaque personnage jouable peut arborer la classe que l’on souhaite, et ainsi on retrouve cette flexibilité avec les passifs et les compétences que l’on peut mixer en maitrisant plusieurs d’entre elles. Afin de rendre le « farm » plus digeste, on dispose d’une zone d’entrainement qui permet non seulement de maitriser une classe plus rapidement, mais aussi de renforcer les liens entre deux personnages. Les utilisations sont déterminées par des points d’entrainements qui fonctionnent comme les points d’action.
C’est le Fire bordel
En ce qui concerne le gameplay, on reste sur quelque chose de classique avec une base reprise de Fire Emblem Warriors. Un bon défouloir qui sera sans doute répétitif, mais terriblement addictif lorsqu’on y ajoute cette propension à gagner en puissance militairement et socialement. Le fait de pouvoir déployer plusieurs combattants nous permet de varier les plaisirs en prenant le contrôle de l’un d’eux quand on le souhaite. A défaut de varier ceux des objectifs qui se cantonnent pour l’instant à de l’élimination d’ennemis et de la protection de PNJ.
On bouge, on tape, on accomplit des objectifs annexes, et c’est à peu près tout. La diversité semble pour le moment moins présente que dans Hyrule Warriors, toutefois, on retrouve une dimension stratégique avec la trinité des armes et les ordres que l’on peut donner à nos équipiers. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi en tapant sur tout ce qui bouge, surtout si vous optez pour le mode difficile. Dans un autre registre, Omega Force ne semble pas avoir réglé le souci des problèmes de caméra assez récurrents lorsque l’on colle trop un mur ou bien que lorsque l’on est dans un espace assez étroit.
Cela nous permet tout de même de nous défouler assez facilement avec des combos propres aux classes, sans oublier les techniques, et la petite nouveauté : les emblèmes. Ceux qui en possèdent peuvent déclencher des pouvoirs assez pratiques pour le combat. On note également le retour du système d’allié. Il s’agit d’embarquer une unité pour qu’elle puisse vous assister dans les combos ou dans la protection. Les attaques ultimes dévastatrices sont bien évidemment de la partie avec des animations toujours aussi impressionnantes.
Encore beaucoup de choses à découvrir ?
Malgré des défauts évidents, ce Fire Emblem Warriors: Three Hopes arrive à garder notre attention grâce à de nouvelles mécaniques de jeu qui s’ajoutent constamment. Grâce à ça et l’enrobage autour du gameplay, le côté répétitif propre aux Dynasty Wariors-like passe beaucoup mieux. Et on espère que d’autres viendront rehausser l’expérience pour ne pas tomber dans une grosse routine, surtout si l’on doit recommencer plusieurs fois pour jouer avec les autres maisons.
Les personnages sont attachants, le doublage (anglais ou japonais) reste la lignée du jeu de rôles et on retrouve des musiques remixées donnant plus de punch. Le titre a ainsi de quoi attirer bon nombre de joueurs de Three Houses.
Fire Emblem Warriors: Three Hopes pousse la transformation du RPG tactique en musou au niveau supérieur par rapport à l’opus précédent pour offrir une qualité similaire à Hyrule Warriors. Comme pour ce dernier, la fidélité au jeu original est digne de respect. Même si la fluidité n’est pour l’instant pas remise en cause, il ne faut pas s’attendre à des miracles graphiquement et techniquement. Le gameplay sauce musou reste en tout cas un bon défouloir et cet opus va sans doute attirer les fans de Three Houses dans ses filets.
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Date de sortie : 24/06/2022