Aperçu Foretales – Un premier aperçu solide pour ce jeu de cartes narratif ?
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Rédigé par JoeJohns
Développé par Alkemi et édité par Dear Villagers, le jeu nous emmène dans différentes péripéties en incarnant plusieurs personnages avec comme protagoniste Volepain : un voleur qui n’hésite pas à détrousser les pauvres bougres qu’il croise. Foretales possède la particularité d’avoir une composante narrative forte qui s’exprime à travers les cartes que le joueur pourra jouer lors de chacune des missions.
En effet, si les jeux de cartes se font très populaires depuis quelques temps, Foretales décide d’aborder le genre d’une manière plus originale en mettant le gameplay au service de la narration du titre. Le joueur devra donc jouer de ses cartes pour forger sa propre histoire. Après ce premier aperçu, on a pu se faire un premier avis sur le pari entrepris par le jeune studio de développement français.
Conditions de l’aperçu : Nous avons joué à Foretales sur PC via Steam. La preview a été réalisée avec 5,5 heures de jeu ce qui nous a permis de terminer la preview une première fois avant de recommencer le début de l’aventure une seconde fois pour explorer d’autres possibilités. La preview s’est déroulée sur un PC avec 32 Go de RAM, une RTX 3080 et un i7-10700k cadencé à 3,80 GHz.
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ToggleForgetales : un jeu où l’on façonne son histoire sur plusieurs niveaux
Il est indéniable que la composante narrative mise en avant par le jeu n’est pas simulée. Dès les premières minutes et les premières missions, on comprend que le titre place le joueur et ses décisions au centre de l’expérience narrative. Avec des choix omniprésents et à plusieurs niveaux, Foretales propose à chacun de réfléchir et de prendre en main son destin au travers de multiples décisions qui prêtent très souvent à conséquence.
En effet, on incarne Volepain qui, très tôt dans l’histoire, débloque la capacité d’être témoin d’événements tragiques à venir. Volepain et ses compagnons mettront en œuvre différents plans afin d’empêcher ces prophéties malheureuses de se réaliser. Sous la forme d’une carte monde, le joueur pourra choisir quelle mission réalisée parmi le panel qui lui est proposé. Toutefois, une deadline est présente sur chaque catastrophe. Le joueur devra alors faire des choix en optant pour les missions les plus cruciales qui empêcheront une dénouement tragique de se réaliser.
On a donc un premier niveau de décision qui affecte directement le cours de l’histoire. Une seconde couche de décision est présente lorsque le joueur choisi les trois personnages qui participeront à la réalisation d’une mission. Chaque personnage possède en effet une utilité différente en rapport à ses possibilités d’actions. Volepain, par exemple, est doué pour détrousser les gens et acquérir des objets facilement, tandis que Karst brillera par ses relations peu fréquentables qui pourront l’aider en cours de mission.
Loin d’être une différence de surface, les capacités d’actions uniques de chaque personnage changeront la façon de résoudre les différentes étapes clés d’une mission. De plus, selon le degré d’affinité d’un personnage avec les lieux et PNJ que vous fréquenterez lors d’une mission, différents objectifs secondaires et relatifs à nos protagonistes pourront voir le jour.
Si l’on ajoute à tout ça une troisième couche narrative qui consiste tout simplement au joueur à dicter le comportement de ses trois personnages au travers de cartes d’action à jouer, on obtient un titre avec une histoire très malléable qui s’adapte au choix du joueur et qui marche très bien. D’autant plus que ces quelques heures sur Foretales nous ont montré que le jeu est doté d’une logique forte dans toutes les actions offertes au joueur si bien que les conséquences d’un choix sont plutôt logiques et intuitifs.
Si tant est que le joueur fait preuve de pragmatisme, il verra souvent le fruit de sa réflexion se concrétiser durant sa partie. Le tout procure un effet bien plaisant et engageant ! Cet aspect a également l’avantage d’offrir une bonne rejouabilité au titre qui se dote d’une durée de vie convaincante pour tous ceux qui adhèreraient à la formule du jeu.
Un gameplay aussi performant que l’aspect narratif ?
Mais comment se joue Foretales ? Il est en effet temps de rentrer dans le concret. À chaque mission, un plateau de jeu se dessinera devant le joueur. Devant lui, plusieurs cartes seront présentes décrivant différents lieux et personnages. Les trois personnages, acteurs de cette mission et choisis en amont par le joueur, auront chacun leurs decks de cartes reflétant diverses actions. C’est en utilisant une de ces cartes d’action sur un lieu ou un personnage du plateau de jeu qu’il est possible d’interagir avec ces derniers.
Ainsi, une mission se découpe en plusieurs objectifs qu’il est possible d’accomplir en utilisant les cartes de ses personnages. Vous devez vous enfuir à bord d’un radeau ? Vous pouvez trouver l’argent pour l’acheter en dépouillant les personnages rencontrés via les cartes de vol de Volepain. Sinon, il est également possible d’utiliser la force brute de Karst pour dégager le marchant et obtenir le radeau par la force brute.
Si l’idée est vraiment bien exploitée, on note toutefois quelques maladresses dans la forme. Le fait de devoir glisser chaque action de ses personnages sur une carte du plateau pour en voir les conséquences en détail devient vite pénible. Et ce, malgré même les efforts de logique et d’intuitivité que les développeurs ont fournis sur le jeu à cet égard.
Des combats qui manquent de chien
De plus, bien que l’aspect narratif soit le fer de lance du jeu, des mécaniques de combats sont aussi présentes. Chaque personnage s’attaque alors à tour de rôle. En effet, durant chaque mission, plusieurs créatures se retrouveront en phase d’attente dans un deck. Lorsque le joueur parcourra alors un nouveau lieu sur le plateau, plusieurs créatures pourront s’incruster dans cette carte, obligeant le joueur à défaire ces dernières avant d’interagir avec l’endroit en question.
Ces phases de combat permettent alors d’utiliser d’une autre façon les actions de ces personnages qui trouvent une nouvelle utilité durant ces séquences. Ces deux phases s’entremêlent plutôt bien et donnent un peu plus de profondeur et d’enjeu à Foretales. Cela est toutefois contrebalancé par le fait que, la plupart du temps, il vous faudra juste dissuader les ennemis de vous attaquer en les faisant fuir individuellement en dépensant les différentes ressources du jeu tel que l’argent, la nourriture ou encore le prestige.
De ce fait, ces phases de combat montrent souvent peu d’intérêt, si ce n’est au joueur de bien gérer ses ressources pour ne pas devoir affronter trop d’ennemis ce qui amènerait indubitablement à un game over. Toutefois, le risque est faible et il est souvent facile de venir à bout d’une mission sans trop de difficultés. La seule autre difficulté présente est le fait que le nombre de cartes par protagoniste est limité.
Cela vous amènera plusieurs fois par mission à utiliser la mécanique de repos. Cette mécanique de repos a pour effet de regagner 3 cartes d’actions par personnage et ainsi pouvoir continuer l’aventure. Toutefois, celle-ci est limitée par nombre d’utilisations à chaque mission. Ainsi ne plus avoir de cartes et être dans l’incapacité de se reposer entraîne forcément un game over. Toutefois, sur le premier tiers de l’aventure que nous avons parcouru, cette autre menace est pour ainsi dire très peu présente et le besoin de se reposer ne se fait que très peu ressentir. Une difficulté qui pour l’instant n’a été que trop peu présente. Cela va cependant dans le sens des développeurs qui ne veulent pas que la difficulté devienne un frein trop important à la progression du joueur.
Une formule qui tire parfois en longueur
Bien que Foretales nous propose une direction artistique plutôt aguicheuse et une bande-son très honorable, on arrive parfois à s’en laisser en raison de longueurs parfois trop présentes dans le rythme du jeu. Les acteurs de ces longueurs sont multiples. On peut citer les combats qui, neuf fois sur dix, n’apportent rien et sont juste une étape préliminaire un peu pénible où l’on dépense des ressources pour pouvoir avancer.
Le fait de devoir constamment glisser les cartes d’actions des personnages sur le plateau de jeu pour voir les interactions en détail est également un peu pénible à la longue mais nécessaire si l’on désire ne louper aucun événement secondaire. Enfin, la dernière des causes vient du fait que durant notre parcours du premier tiers du jeu, il n’était pas rare de revoir les mêmes environnements du jeu lors de différentes missions ce qui malheureusement rend ces parties moins intéressantes. De plus, l’exécution des missions secondaires demandent parfois de prolonger une mission afin de de pouvoir repasser par certains lieux déjà visités pour effectuer de nouvelles actions.
Toutefois, si l’on excepte les désagréments, il serait maladroit de ne pas saluer le brio du titre sur la concrétisation de son concept original qu’il arrive à rendre intéressant et cohérent de bout en bout. Malgré le fait que le gameplay ne s’enrichisse pas vraiment au cours de cette première partie, les gens qui aimeront l’approche du titre aimeront ce dernier sur la longueur. En effet, Foretales arrive à être engageant en poussant le joueur à s’impliquer et à user de logique pour découvrir secrets, objectifs secondaires et interactions optionnels dissimulés au sein de chaque mission.
Puisque cette preview prend place dans le premier tiers du jeu, il nous a été possible de parcourir quand même un bon segment de ce dernier si Foretales était bien ce qu’il promettait d’être. Et le studio Alkemi a plutôt réussi son pari en nous vendant un jeu intelligemment réalisé entre le jeu narratif et le jeu de cartes. Malgré les quelques problèmes relevés dans la preview, n’importe qui intéressé par le speech de base du titre devrait trouver leur plaisir dans ce dernier.
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Date de sortie : 15/09/2022