Aperçu Ghostwire Tokyo – Un jeu excitant et prometteur à l’ambiance unique ?
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Rédigé par Falk
Initialement prévu pour le mois d’octobre 2021 puis reporté à 2022, Ghostwire Tokyo est un jeu d’action-aventure à la première personne, et le troisième projet du développeur Tango Gameworks qui nous avait auparavant gratifié de The Evil Within 1 et 2, sortis respectivement en 2014 et 2017. Edité par Bethesda Softworks et révélé à l’E3 2019, le titre s’est montré bien mystérieux jusque-ici, distillant les informations au compte-gouttes et son gameplay tardant à se montrer. C’est maintenant chose faite puisque nous avons pu savourer 30 minutes de jeu en compagnie de Kenji Kimura, le directeur du titre.
Conditions de l’aperçu : Nous avons pu assister à une présentation hands-off inédite sur PS5 en compagnie du directeur du jeu Kenji Kimura, différente que celle vue lors de la présentation PlayStation. Ces 30 minutes de gameplay se situaient en début d’aventure. Le titre est actuellement en phase de finalisation.
Sommaire
ToggleContexte et style
Ghostwire Tokyo vous place dans la peau d’un jeune japonais du nom d’Akito qui se retrouve fusionné avec “KK”, un chasseur de fantômes mystérieusement transformé en esprit. C’est accompagné de sa voix suave que vous arpenterez les rues d’un Tokyo étrangement vidé de ses habitants, envahit par des créatures du folklore japonais et par “Les Visiteurs”, des monstres humanoïdes sans visage . A l’aide de pouvoirs surnaturels, Akito et KK devront se frayer un chemin dans la ville à la recherche de l’homme masqué responsable de cette situation, “Hannya”, et sauver la famille d’Akito. Sacré programme en perspective.
Changement radical de style chez Tango GameWorks en comparaison avec leurs précédentes productions. Après cette présentation, nous pouvons l’affirmer : Ghostwire Tokyo n’est définitivement pas un survival horror, ni même un jeu d’horreur au sens large. Assez unique en son genre, le titre semble plutôt lorgner du côté de Bioshock ou de Prey sous certains angles, auxquels on aurait rajouté une bonne louche d’ambiance surnaturelle, les flingues en moins. On ne s’avancera pas à parler d’immersive sim pour autant, mais ce sont les premières influences qui viennent à l’esprit.
Le vent se lève dans le couloir de la baston
La séquence commence dans les rues de Tokyo, et ce n’est qu’après avoir tourné au coin de la rue que l’on rencontre nos premiers adversaires « Visiteurs ». Le système de combat repose sur « Le tissage d’Ether », magie qui peut être lancée sous différentes formes élémentaires comme le vent, l’eau, ou le feu. Armé d’un sort dans la main droite, il s’agira d’attaquer suffisamment vos ennemis afin de les affaiblir pour finalement arracher leur cœur à l’aide d’un lien/câble éthéré qui peut se lier à plusieurs d’entre eux, si tant est qu’ils soient tous en situation vulnérable. Via ce procédé, vous aurez la possibilité d’en achever plusieurs en même temps.
Assez lents mais aux déplacements plutôt imprévisibles et erratiques, ces Visiteurs constituent les adversaires de base qui vous surprendront probablement plus par leur nombre que par la menace individuelle qu’ils représentent. Une parade peut être activée si l’un d’entre eux parvient à vous atteindre ou pour bloquer des attaques à distance. Dynamiques et visuellement pêchus, les combats ont constitué une bonne surprise lors de cette présentation.
D’autres types d’ennemis se sont montrés, certains très rapides, d’autres attaquant de loin, et nul doute que gérer tout ce beau monde demandera des réflexes aiguisés. Les sorts fonctionnant comme des consommables, il vous faudra ramasser les orbes que lâchent les ennemis au sol afin de recharger vos attaques. Différentes magies élémentaires seront débloquées au fil de l’aventure afin de varier les plaisirs, et d’user de combinaisons dévastatrices. Quant aux amateurs de headshots, ils seront aux anges puisqu’un arc (aux flèches limitées) est également disponible. Ce dernier servira aussi bien au combat que pour la résolution de certains puzzles.
A notre grande surprise le jeu fait souvent la part belle à l’infiltration lors de la découverte de zones trop mal famées. Akito peut en effet activer une vision spectrale et détecter les menaces à travers les murs. On se glisse discrètement dans le dos d’un Visiteur avant de le planter sauvagement sans alerter ses compères, et nul doute que l’arc jouera un rôle déterminant dans ces approches furtives. Bien que d’apparence plutôt simpliste, cette mécanique aura le mérite de multiplier les manières d’aborder certaines situations.
Concrètement, on fait quoi dans Ghostwire Tokyo ?
Durant cet extrait, les grandes lignes de la boucle de gameplay de GhostWire ont pu se dessiner. Afin de progresser, Akito devra purifier de grandes portes spectrales (appelées Porte de Torii) farouchement gardées et situées dans les différents quartiers, afin de débloquer d’autres portions de la ville auparavant inaccessibles. La purification de la première porte permettait de récupérer un “Katashiro”, petite poupée de papier servant à capturer des esprits disséminés dans Tokyo que l’on pourra ensuite libérer à l’aide de cabines téléphoniques pour récupérer de l’expérience. Certains passages ou couloirs sont bloqués par des arbres de corruptions qu’il faudra purifier afin de progresser et ramasser d’autant plus d’esprits à libérer.
Le pavé tactile de la PS5 sera utilisé pour tracer des lignes runiques directement dans le jeu. Ces runes permettent d’ouvrir certaines portes bloquées par la magie, de purifier des objets ou des esprits corrompus. Ce système n’est pas sans rappeler la magie dans Arx Fatalis de Arkane Studio, pour les connaisseurs.
En bref, combat, purification et récolte semblent être les maitres mots de l’exploration du monde de Ghostwire, et les façons d’atteindre ces objectifs nous ont paru plutôt nombreuses et variées. L’argent quant à lui, vous permettra d’acheter divers objets chez les marchands du coin. Ces derniers tiennent de petites boutiques, et prennent la forme de chats yokai flottants absolument délicieux d’un point de vue character design.
Akito peut sauter, courir, grimper, se baisser, et même voler pendant quelque secondes tout en se dirigeant, du moment qu’il saute d’assez haut. Sans véritablement parler de parkour à la Mirror’s Edge, la mobilité de notre personnage ne fait aucun doute et il nous tarde de pouvoir en apprécier toutes les subtilités. Il est également possible de s’accrocher à des « Tengu », démons ailés, afin d’accéder à des endroits surélevés. Cette présentation nous a prouvé que Ghostwire Tokyo ne se contente pas d’une vision horizontale de son game design en proposant une verticalité bienvenue qui, on l’espère, décuplera les possibilités d’exploration.
Monde ouvert et composante RPG
Nous sommes en terrain connu en voyant l’interface du titre. En effet, tous les éléments de l’ATH et des menus vont dans le sens d’un monde assez ouvert. La présence d’un journal de quêtes principales et secondaires, d’une minimap, d’une carte du monde ainsi que plusieurs arbres de compétence achèvent de confirmer la volonté de Tango Gameworks de proposer un monde suffisamment libre et un personnage évolutif. La carte de la ville nous a semblé grande, bien qu’en grande partie cachée par un brouillard de guerre, et permet d’afficher tous les points d’intérêt trouvés sur votre chemin. Boutiques, portes de torii, esprits, tout y est consigné et la pose de marqueurs assurera de se repérer facilement.
Certains intérieurs sont accessibles, et étaient exclusivement réservés à la résolution des quêtes et aux moments plus narratifs lors de cette présentation. À voir si nous pourrons y accéder librement pendant l’exploration. Les différentes cutscenes qui intervenaient lors de ces passages narratifs étaient du plus bel effet, jouant avec notre perception, et offrant quelques instants visuels mémorables dont nous gardons évidemment la surprise. On nous a assuré que d’autres « mondes » seraient visitables, mais nous ne savons pas encore dans quelles mesures.
Techniquement, sans être un étalon graphique époustouflant, Ghostwire Tokyo est d’une propreté impeccable. Bardé de petits reflets, d’effets de lumières, et sans aucune chute de framerate à déplorer lors de cette présentation sur PS5, le tout s’avère très plaisant à regarder. Artistiquement le jeu puise allègrement ses inspirations dans le folklore japonais, et le mélange avec son décors urbain pluvieux lui procure un cachet assez unique, sans parler du character design des ennemis, original et inventif. Bonne nouvelle, nous avons la confirmation qu’une VF sera disponible dès la sortie du titre en plus de la VO. Rendez vous le 25 mars 2022 pour savoir si toute cette attente en valait la peine.
Pour une surprise, c’est une surprise. À force de retard et d’en montrer si peu, on pouvait facilement douter de Ghostwire Tokyo. Force est d’admettre que cette présentation nous a fait forte impression. Le jeu semble riche, dynamique, et il nous tarde d’en parcourir les rues. Etonnamment ouvert et bardé de systèmes variés, pour le moment tous les voyants sont au vert pour le prochain titre de Tango Gameworks. Il faudra évidemment prendre des pincettes puisqu’un jeu se savoure sur la durée, et que nous n’avons aucune information sur la durée de vie, la potentielle répétitivité, ou encore le rythme de l’aventure. En piochant aux bons endroits chez ses pairs tout en gardant un univers et une patte uniques, Ghostwire Tokyo vient de se créer un défi de taille : Celui de combler nos attentes qui ont vraisemblablement fait un bond significatif.
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Date de sortie : 25/03/2022