Aperçu Marvel’s Guardians of the Galaxy – Un premier contact rassurant
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Rédigé par Jordan
Même lorsqu’il n’était pas annoncé officiellement, Marvel’s Guardians of the Galaxy portait déjà le lourd fardeau de Marvel’s Avengers sur les épaules, qui lui vaut des comparaisons immédiates dont il se serait sans doute bien passé. Les deux partagent certes des points communs, ne serait-ce que par leur éditeur et le fait que Eidos Montréal à aussi travaillé sur Marvel’s Avengers, et à première vue, les deux titres se ressemblent. Entre ça et une présentation à l’E3 qui n’a pas convaincu tout le monde, autant dire que Star-Lord et sa joyeuse bande ont fort à faire pour montrer que leur héritage tient plus des grands jeux d’aventures de la décennie passée que du titre de Crystal Dynamics.
Conditions d’aperçu : Nous avons pu jouer pendant environ 3 heures à une démo du jeu en cloud, qui représentait le chapitre 5 de l’aventure. La démo se terminait au bout d’1 heure environ, nous avons donc pu la recommencer pour effectuer différents choix et explorer tout ce qu’il y avait à voir.
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ToggleUne vrai jeu sur les Gardiens, malgré le seul personnage jouable
Finalement, dans sa proposition de base, Marvel’s Guardians of the Galaxy ne pouvait pas être plus différent de Marvel’s Avengers. Si ce dernier est avant tout un jeu service orienté sur la coopération, Marvel’s Guardians of the Galaxy mise tout sur le solo, quitte à faire le choix d’orienter tout son game design autour d’un seul et unique personnage. Un choix qui a forcément fait tiquer les fans des Gardiens, et qui fait évidemment débat pour un jeu qui met en avant une équipe de super-héros, plus qu’un seul individu.
Malgré ce choix, Eidos Montréal semble tout de même parvenir à créer un bon équilibre entre les personnages. Vous incarnez peut-être Star-Lord, mais tout ne tourne pas autour du chef autoproclamé des Gardiens, et on peut se rassurer de voir que les autres membres de l’équipe brillent autant que lui.
Dans la démo, c’était surtout Rocket qui était mis en avant, mais en s’attardant sur quelques dialogues optionnels, on a pu voir qu’il était possible de prendre le temps de s’arrêter auprès de chaque membre pour en apprendre plus sur leur passé, leur vision sur la mission du moment, leur regard sur les actions d’autres personnages etc. En bref, le groupe reste le coeur du jeu, et Eidos Montréal parvient à représenter ces personnages avec beaucoup de justesse, malgré des modèles 3D un peu trop statiques lors de ces phases, surtout Star-Lord (et on évitera le comparo avec une réplique du premier film Les Gardiens de la Galaxie). Et ça, c’est avant tout car le jeu mise autant sur sa narration que sur l’action.
Une affaire de choix
On aurait presque une sensation de déjà-vu avec le jeu de Telltale sur les Gardiens, tant les choix de dialogues sont amenés de la même manière. Lorsque l’on est pas dans une phase de dialogues classiques, il est possible de déclencher des dialogues optionnels qui surviennent lors de certaines actions, auxquels on peut prendre part ou ne rien dire. De la même façon, on retrouve un système de réactions, avec des choix qui vont entraîner l’apparition d’une petite notification à l’écran nous prévenant que certains personnages se souviendront de votre décision à l’avenir. En un seul chapitre, il est difficile de juger l’impact de ces choix, mais pour ce qui est des conséquences immédiates, cela ne chamboulera pas votre aventure.
Lors de la démo, nos Gardiens se rendaient dans une base Nova afin de payer une amende, et retrouver l’une de leurs alliées. Le problème, c’était que la base était entièrement vide à leur arrivée, faisant alors planer une ambiance sinistre à l’endroit jusqu’à ce que l’on perçoive des communications en provenance d’un casque Nova à terre. Star-Lord avait alors le choix de répondre ou non à l’appel, ce qui engendrait deux situations différentes, et l’approbation de votre équipe ou non.
Si l’on répondait à l’appel, les Nova venait jusqu’à nous pour déclencher un combat, tandis que les affrontements ne démarraient que dans la salle suivante si on se murait dans le silence. Même chose pour un pan de scénario plus annexe, où l’on avait le choix de libérer un prisonnier ou non. Cela ne changeait finalement rien, en dehors de quelques clins d’œil tout au long de la mission (parfois drôles, même si l’humour n’est pas toujours bien géré), avec quelques informations en plus ou non. Vous l’aurez compris, dans un choix à l’autre, vous vivrez globalement la même aventure, avec des points fixes qui ne changeront jamais en dehors de quelques dialogues.
Des Gunn-fights (trop) explosifs
Le jeu est donc très, très bavard, et ce même durant les affrontements, avec les blagues qui s’enchaînent. Cela apporte un dynamisme certain à l’expérience, même si certaines tirades ont tendance à revenir en boucle si l’affrontement s’étire en longueur.
Comme on pouvait s’y attendre, une fois plongé au sein des rixes, c’est un joyeux foutoir, mais un foutoir qui demande tout de même à ne pas faire n’importe quoi. Sans être particulièrement exigeant, on peut vite se retrouver à terre face aux hordes d’ennemis qui nous tombent dessus si l’on ne fait pas attention à bien gérer notre équipe. Star-Lord est certes le seul personnage jouable, mais il n’est pas plus indispensable que les autres dans l’équipe.
Il faut alors bien utiliser les capacités des autres membres, comme celles de Groot qui peuvent immobiliser les ennemis, pour pouvoir se sortir de toutes les situations. Rocket peut alors jeter des grenades pour faire des dégâts de zone, Drax fait des ravages dans les lignes ennemis et Gamora est très utile pour se faufiler plus facilement pour effectuer des attaques rapides. User des différentes capacités des Gardiens est alors primordial pour combler les faiblesses de Peter, qui n’est finalement pas très résistant, bien qu’assez polyvalent.
Il peut alors activer ses réacteurs dans ses bottes pour survoler pendant un temps le champ de bataille, et tirer avec ses blasters (n’allez pas croire que le jeu lorgne du côté d’un TPS, le tir est plus ou moins automatisé et demande peu de précision), en changeant de munitions pour par exemple geler ses ennemis ou des boucliers, qui peuvent ensuite être cassés par les autres.
Never Gonna Give You Up
La mécanique du Rassemblement permet quant à elle de rassembler l’équipe façon équipe de football américain, pour leur donner un speech de motivation en vue à la première personne. Il faut alors choisir les bons mots pour revigorer vos Gardiens, et cas de réussite, tous les soigner et leur accorder un buff de puissance. En cas d’échec, seul Star-Lord sera vivifié par le son de son walkman. Si la mécanique est drôle et parfaitement dans l’esprit du groupe, elle a tendance à être trop longue et à casser le rythme de la bataille. Reste à voir si cela pourra être ajusté dans la version finale.
Mine de rien, Marvel’s Guardians of the Galaxy parvient ainsi à créer une vraie synergie au sein du groupe, qui manquait terriblement à Marvel’s Avengers. Le tout est alors agréable à jouer, mais c’est encore très brouillon et le déluge d’effets lors des combats peut désorienter. Il faudra aussi voir sur la longueur si le gameplay de Star-Lord parvient assez à se renouveler pour ne pas que l’on se dise que l’on aurait aimé switcher d’un Gardien à l’autre.
Quand on n’est pas occupé à sauver la galaxie, il est aussi possible de se balader à bord du Milano (que l’on pourra piloter dans certaines phases), où l’on découvre les différentes chambres des membres et où on peut upgrader les capacités de Peter entre deux missions. On peut alors s’amuser à écouter tous les morceaux de la playlist du jeu, qui comporte aussi bien du Rick Astley, du a-ha ou encore le groupe fictionnel créé pour le jeu, dont les compositions collent totalement à l’ambiance. Un mot aussi sur les costumes, que l’on peut débloquer directement dans le jeu en fouinant un peu dans les décors, ce qui est toujours plus agréable que de sortir la carte bleue pour les obtenir.
Avec ce premier contact, on comprend que ce Marvel’s Guardians of the Galaxy n’invente rien de bien neuf, mais il a un capital sympathie non-négligeable. Quand bien même tout n’est pas parfait, la faute à des batailles un peu brouillonnes et un humour pas toujours bien dosé, cet aperçu nous laisse entrevoir une aventure réjouissante, que l’on a hâte de découvrir dans son intégralité pour savoir si elle rend honneur ou non à cette bande si attachante.
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Date de sortie : 26/10/2021