Aperçu Kao the Kangaroo – Un bond début pour le retour du héros ganté
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Rédigé par Fauchinou
Personne ne l’attendait particulièrement, mais Kao the Kangaroo a décidé de refaire surface en 2022, à travers un nouvel opus, pour le plus grand plaisir des nostalgiques des années 90/2000 et des jeux de plateforme 3D sortis à cette époque. Tate Multimedia, studio créateur de la licence et du tout premier épisode sorti en 2001 sur Dreamcast, est à la tête aussi de ce revival. En attendant sa sortie cet été sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Xbox Series et Nintendo Switch, les développeurs polonais nous offrent la possibilité de pouvoir tester une version non définitive du platformer, et rien ne semble trahir la volonté d’offrir un retour fun et dynamique de leur kangourou bien-aimé.
Conditions d’aperçu : Nous avons joué sur PC à une version démo de Kao the Kangaroo durant 40 minutes, le temps de la finir et de récolter tous les collectibles du seul niveau disponible
Kao debout pour une nouvelle aventure
Lancés expressément dans la démo après une brève démonstration des contrôles du jeu, nous voilà aux commandes de Kao. L’esprit de Walt, son mentor, révèle le but simple de notre quête didactique : trouver le repaire de Terreur, un personnage ou un boss que l’on imagine introduit au préalable lors de la version complète du jeu, et qui se trouve tout au bout du seul niveau auquel nous avons pu toucher : la Forêt Profonde.
Rapidement, on note l’allure cartoon qu’adopte Kao the Kangaroo grâce aux environnements colorés et aux diverses répliques ou au tempérament du héros, loin de se prendre au sérieux. On attend d’ailleurs de voir si le ton global du titre définitif partira du bon côté de l’humour, ou si Kao s’avèrera agaçant à la longue. Toujours est-il que mettre en scène un héros sympa et amusant ne doit rien au hasard, en témoigne cette large inspiration provenant de jeux de plateforme tels que Banjo-Kazooie ou Gex: Enter the Gecko, parmi les références les plus évidentes.
Avec un héros monté sur ressort disposant d’une palette de mouvements somme toute simple, composée d’un double saut, une roulade, de coups de poings et une attaque chargée au sol, la prise en main s’effectue plutôt simplement. Faisant office d’un prolongement du tuto, on trouve même un crabe, présent à quelques endroits de la forêt parcourue, prêt à nous livrer des conseils supplémentaires. Notons que le kangourou sera capable de débloquer d’autres mouvements au sein du jeu complet, comme l’utilisation d’un grappin, par exemple.
Pour le reste, pas de doute, on semble se trouver bel et bien dans un platformer 3D tout ce qu’il y a de plus classique. Au fil du niveau, diverses menaces tentent de nous barrer la route. Parmi elles, les grenouillards et les puards, contre lesquels deux ou trois mandales grâce aux gants de boxe suffisent pour en venir à bout. Kao peut également asséner un coup fatal une fois que sa jauge de combo, qui se remplit à chaque frappe, est pleine. En plus d’être puissant, il blesse et étourdit les ennemis aux alentours, ce qui est assez utile face à de nombreuses créatures.
Ces gants portés par Kao ne permettent pas uniquement de se bagarrer. À mi-chemin de la Forêt Profonde, on apprend qu’ils répondent à une force mystérieuse leur permettant de parler et d’ouvrir un passage vers le Monde éternel. En tapant un cristal, Kao libère une onde violette qui révèle des plateformes pendant un délai assez court. Ce Monde éternel fait donc office de dimension parallèle et on est curieux de voir jusqu’où cette composante du gameplay peut être poussée.
Une empreinte à consolider
L’environnement lui-même se compose aussi de dangers, entre les pièges posés au sol, les araignées prêtes à vous bondir dessus, ou les poissons cracheurs de feu. Mais, surtout, il pousse à l’exploration, en contenant moult pièces et autres collectibles à récupérer. Si l’utilité des pièces et des diamants reste encore inconnue, on trouve des quarts de cœur qui, comme à la manière d’un Zelda, vous offrent un cœur supplémentaire au bout de quatre fragments collectés.
Il existe aussi des runes, là encore assez opaques sur leur fonction exacte, mais qui suggèrent avoir un lien avec l’accès à de nouveaux niveaux. À ce sujet, on a pu tomber sur de mystérieux puits débordant d’énergie violette, et si l’on suppose qu’il s’agit de portails menant à ces zones additionnelles, leur véritable nature ne sera révélée qu’au cours de la version 1.0 du titre. Enfin, on peut mentionner les lettres K, A et O, à collecter au sein du stage, à la manière d’un Donkey Kong Country.
Si on apprécie tous ces repères que l’on connaît grâce aux nombreux titres cultes du genre, on attend tout de même, avec espoir, que Kao the Kangaroo parviendra à se démarquer de ses inspirations, au fil de l’aventure. Bien que des héros comme Spyro ou Crash aient pu effectuer un retour plus que bienvenu, tout du moins d’un point de vue technique, ce n’est pas la garantie d’une réussite pour qui veut bien s’essayer à l’exercice du comeback. D’autant que Kao the Kangaroo n’est pas une franchise aussi culte aux yeux du public.
Alors certes, à l’exercice de la comparaison entre le tout premier épisode sorti sur Dreamcast et ce nouvel opus, évidemment, on gagne en fluidité, avec un gameplay moins lourd enrobé par des décors davantage vivants et détaillés. Cependant, on a pu noter de légers problèmes de finition comme des plantes, des tonneaux ou les araignées qui disparaissent d’un coup, sans animation de destruction ou d’élimination, après avoir été frappés. Certains projectiles ennemis « dépop » eux aussi brutalement, et quelques pièges à ours buggaient en ne se déclenchant pas même si on se trouvait pile dessus.
Bien que ça n’ait pas entaché la petite heure de jeu à laquelle nous avons pris part, c’est ce genre de détails qui peut nous sortir du charme opérant pourtant de manière efficace, et on espère que la version commerciale en sera amputée au maximum. Pour l’heure, nous sommes cantonnés à des spéculations, et face à une toute petite fraction initiatique du jeu ne proposant quasi aucune difficulté, il est logique de croire à ce que l’expérience se dévoile et nous surprenne davantage au fil des niveaux, ce qui paraît plus que probable. En tous les cas, Kao the Kangaroo aura besoin de cela pour se tailler une place parmi les platformers 3D dont on garde un très bon souvenir.
Ce premier contact établit plutôt bien les bases de l’expérience que la version finale de Kao the Kangaroo devrait nous proposer. Enchanteur avec une direction artistique cartoon colorée, le titre risque de parler, comme souhaité par Tate Interactive, aux nostalgiques des platformers 3D cultes dont il s’inspire allègrement et qui ont fait l’âge d’or du genre. Si on développe une certaine attente de ce que donnera le jeu complet cet été, c’est autant par ces fondations correctes qu’il pose, que par l’espoir de voir le tout s’étoffer par la suite, avec notamment quelques petites améliorations liées à la finition au rendez-vous.
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Date de sortie : 27/05/2022