Aperçu King Arthur: Knight’s Tale – Un T-RPG intriguant à l’ambition démesurée ?
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Annoncé en octobre dernier suite au succès de sa campagne Kickstarter, King Arthur: Knight’s Tale, le T-RPG de NeocoreGames, se laisse enfin approcher dans le cadre d’un accès anticipé disponible depuis le 26 janvier sur PC. Le nouveau projet très ambitieux des créateurs de The Incredible Adventures of Van Helsing et de Warhammer 40.000 : Inquisitor – Martyr offre-t-il un premier contact satisfaisant et laissant présager le meilleur pour sa future sortie prévue au cours de ce premier trimestre ? Réponse dans cet aperçu.
Conditions d’aperçu : Aperçu réalisé sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDIA GeForce RTX 2060. La version en développement du jeu a tourné en configuration Ultra pendant environ 4 heures, temps nécessaire pour faire le tour du contenu de lancement de l’accès anticipé. Rappelons que le titre est aussi attendu plus tard cette année sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S.
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ToggleUn scénario dark fantasy qui donne envie
Prenant place dans l’univers médiéval de la légende arthurienne à l’ambiance dark fantasy plaisante malgré un moteur 3D ayant plusieurs années de retard, King Arthur: Knight’s Tale vous permet d’incarner le personnage de Sir Mordred. Au cours de ce qui ressemble fortement à la bataille de Camlann l’opposant au Roi Arthur – mise en scène par une impressionnante cinématique d’introduction – le guerrier meurt au combat avec son adversaire. Suite à ces événements, la Dame du Lac décide de le ressusciter car, alors que le corps de son ennemi juré était en route vers Avalon, celui-ci semble avoir mystérieusement disparu, ce qui laisse penser que le défunt aurait finalement survécu à l’affrontement. Le chevalier s’échappe donc des cachots de la cité de Camelot afin de finir ce qu’il a commencé.
En plus de bénéficier d’un pitch de départ intriguant, le T-RPG intègre des mécaniques intéressantes qui raviront les fans de jeux de rôle. Certains dialogues vous demanderont de faire des choix afin de définir le code moral du protagoniste. Serez-vous un souverain bon et juste ou un véritable tyran ? Allez-vous privilégier le développement du christianisme au profit des anciennes croyances (tournées vers la magie et la sorcellerie on imagine) ? Les décisions que vous prendrez devraient avoir des conséquences sur l’évolution du monde qui vous entoure, l’histoire, ainsi que sur le niveau de loyauté des différents personnages qui constitueront votre Table Ronde pendant l’aventure. Ils possèdent leur propre personnalité et ne seront pas insensibles à vos actions. Qui vous suivra ? Qui vous trahira ? Vous seul avez les réponses à ces questions.
Même si nous éviterons de trop nous emballer au vu du peu de missions accessibles pour le moment, il faut reconnaître que la partie purement RPG a de solides arguments dans sa manche. Nous avons hâte de savoir si elle tiendra toutes ses promesses lorsque le jeu sortira en version 1.0.
Une dimension tactique maîtrisée ?
Concernant l’aspect stratégique, King Arthur: Knight’s Tale ne révolutionne pas la formule puisqu’il s’inspire beaucoup des codes de la licence XCOM comme bien d’autres titres du même genre avant lui. Rassurez-vous, quelques détails lui permettent tout de même d’avoir sa propre identité côté gameplay, essentiellement grâce à la dimension RPG imaginée par les développeurs.
Chaque héros possède une classe unique, son équipement, ses statistiques, des points d’armure, une jauge indiquant la quantité de dégâts qu’il peut encaisser avant de perdre des points de vie et diverses compétences actives et passives qui joueront un rôle majeur au combat. De plus, un personnage a la possibilité d’être blessé et même tué sans possibilité de résurrection pendant un affrontement. Cela vous obligera à agir intelligemment sous peine de voir l’IA vous punir comme il se doit, d’autant plus que soigner un allié n’est pas gratuit et prendra du temps.
Autre information importante, le jeu parvient légèrement à se démarquer de la concurrence avec son level-design. Contrairement à ce que nous avait proposé XCOM : Chimera Squad et Le Donjon de Naheulbeuk : L’Amulette du Désordre l’an dernier, chaque niveau est une zone semi-ouverte à explorer qui contiendra des ennemis à vaincre, du loot à récupérer ainsi que des autels et des feux de camp permettant à votre équipe de quatre héros présente sur le terrain de panser ses plaies et de faire des réparations de fortune sur les armures.
Malgré la présence de quelques idées plutôt sympathiques, on regrettera l’absence de certaines fonctionnalités comme la possibilité de choisir l’orientation des personnages, qui se fait de façon automatique, ou encore l’affichage du pourcentage de réussite d’une action, qui est masqué pendant les combats.
Notez également que le niveau de difficulté d’une quête n’est jamais indiqué avant d’en lancer une, qu’il n’est possible de modifier l’équipement des personnages qu’en-dehors des missions et que le système de loot et de récompenses paraissait particulièrement chiche durant la phase d’essai. On suppose que ceci est plus dû au maigre contenu de lancement de l’accès anticipé qu’à un problème d’équilibrage. En tous cas, on l’espère car le T-RPG propose aussi de s’occuper de Camelot en construisant différents bâtiments comme l’hospice, la cathédrale ou encore l’auberge et, bien entendu, améliorer et développer la cité n’est pas gratuit.
Une ambition démesurée ?
Malgré des qualités évidentes, notre engouement pour le jeu de NeocoreGames reste mesuré. Pourquoi ? Parce que, en plus des défauts cités précédemment et de la présence de bugs propres à un titre passant par le stade de l’accès anticipé, le contenu disponible à la date du 26 janvier est infime par rapport à celui espéré pour le déploiement de la version 1.0.
En seulement deux mois, le studio hongrois souhaite proposer aux joueurs et aux joueuses au minimum une cinquantaine de missions principales et secondaires confondues, une trentaine de héros appartenant à six classes différentes, un maximum de variété dans les zones à explorer et les items à récupérer, sept lieux de Camelot à débloquer et à améliorer, une cinquantaine de types d’ennemis répartis dans sept factions, dix combats de boss, un endgame permettant de se frotter à un challenge plus relevé et même un mode PvP. C’est tout simplement colossal.
Attention, on ne reproche absolument pas aux développeurs d’avoir de l’ambition mais réussir à tenir autant de promesses en aussi peu de temps paraît assez compliqué. C’est un pari osé. S’il est gagnant, King Arthur: Knight’s Tale pourrait bien être un titre marquant de l’année. Dans le cas contraire, il s’agira d’une vraie déception.
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Date de sortie : 26/04/2022