Aperçu Little Nightmares II – Une suite peu surprenante mais encore plus terrifiante
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Rédigé par Jordan
Lors de sa sortie en 2017, Little Nightmares avait créé la surprise, et s’est bâti une solide réputation avec le bouche à oreille au fil des années, au point de donner naissance à un second opus auquel on ne s’attendait pas forcément. L’univers si morbide et angoissant de la licence est bien de retour dans ce Little Nightmares II, qui a fort à faire pour surpasser son prédécesseur, tout en renouvelant l’expérience.
Conditions d’aperçu : nous avons pu jouer à une session preview qui représentait les deux premiers niveaux du jeu, durant environ 2 heures sur PC via Steam.
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Pour ceux qui n’auraient pas suivi, cette suite nous place dans la peau d’un nouveau personnage, Mono, tout aussi fragile que Six, héroïne du premier épisode. Notre nouveau protagoniste va lui aussi devoir fuir les horreurs qui le pourchassent, mais Six sera bien aussi de la partie pour l’aider. Elle est cependant contrôlée par l’IA, avec un comportement correct qui ne nous a pas posé de problèmes durant la partie (elle est autonome et sait où elle doit aller sans gêner). De ce que nous avons pu voir, il n’est pas possible de l’incarner.
Que ceux qui pensaient qu’avoir un deuxième personnage à ses côtés réduirait l’angoisse permanente du jeu peuvent se rassurer. Quand bien même notre duo peut compter l’un sur l’autre en se tenant la main ou en résolvant des casse-têtes à deux, ils sont totalement impuissants face aux menaces qui les entourent, et l’ambiance n’en n’est pas amoindrie.
Cette suite reprend les codes du premier opus, avec un gameplay qui mélange un défilement horizontal en 2D avec de la profondeur 3D, tout en nous faisant passer à travers des décors sombres et lugubres. Pas de surprise de ce côté là, mais on note déjà une plus grande diversité dans les lieux que l’on traverse.
Mono prend les devants
Le premier niveau nous amène dans la forêt du Chasseur, où Mono et Six se rencontrent, et a le mérite de vraiment varier la progression, en alternant entre puzzles, infiltration et course-poursuite, tout cela dans un temps très réduit.
Mais l’aventure commence vraiment lorsque notre duo arrive dans une ville mystérieuse, à la direction artistique véritablement réussie qui donne une vraie sensation de grandeur aux décors. On irait pas jusqu’à dire que Little Nightmares II nous laisse plus respirer que le premier opus, mais le fait que certains lieux soient si imposants – et plus profonds – nous donne l’impression de participer à une aventure plus vaste.
Bien entendu, ce deuxième niveau restait composé d’une succession de pièces sombres et inquiétantes, d’autant plus que l’action prend place d’une école macabre. L’occasion de mettre en place de nouveaux systèmes, comme un simili-système de combat, qui repose essentiellement sur le timing et de petits « affrontements », si l’on peut les qualifier de tels.
Sur sa route, Mono trouvera en effet des tuyaux, des haches ou des bouts de bois qu’il pourra se servir pour écraser la tête de petits pantins, mais les armes sont lourdes, ce qui veut dire que notre héros n’a pas le droit à l’erreur lors de son attaque. On ne se sent donc pas vraiment en sécurité avec une hache à la main (et c’est tant mieux), mais ce système met aussi en exergue un défaut que l’on aurait aimé éviter de retrouver dans ce deuxième épisode.
Une suite trop scolaire ?
En mélangeant défilement horizontal et profondeur, Little Nightmares II verse souvent dans l’imprécision, avec des phases de plateformes parfois agaçantes qui sont dues à une perspective qui fait souvent défaut.
On meurt souvent à tenter d’attraper une corde en plein saut, tout simplement parce que l’on est positionné devant ou derrière elle sans le savoir, tout comme il arrive de taper à côté lorsqu’un pantin nous agresse, ce qui conduit à une mort imminente. Heureusement, les checkpoints sont nombreux et les chargements rapides. Des petites errances de gameplay inhérents au choix de game design du jeu, mais qui renforcent l’impression que cette suite a été façonnée dans la droite continuité du premier épisode, sans jamais bousculer la formule.
Car oui, si vous avez joué au premier Little Nightmares, vous ne devrez pas être dépaysés ici. Le tout manque un peu de surprises il est vrai, mais il est plutôt efficace lorsqu’il s’agit d’énigmes à résoudre, surtout lorsque Six est de la partie. Rien n’est insurmontable mais le jeu demande tout de même un peu de logique, tout en variant ses puzzles en utilisant de temps à autre le son (on pense à une séquence qui demandait de bouger seulement lorsqu’un boss arrêtait de jouer du piano), la lumière, ou des séances de cache-cache bien angoissantes.
On doit aussi cela eux nouveaux ennemis, tous terrifiants, en particulier cette maitresse cauchemardesque capable d’allonger son cou à l’envie, et qui utilise cette capacité pour poursuivre nos deux héros partout où ils se cachent.
De quoi donner lieu à des séquences d’action stressantes, avant d’arriver dans des endroits plus calmes où les mystères autour de cette ville s’accumulent, notamment avec ces énigmatiques téléviseurs avec lesquels Mono peut interagir, sans que l’on sache pourquoi. On notera aussi qu’un semblant d’exploration est proposé pour récupérer des couvre-chefs pour Mono. Une feature accessoire certes, mais qui poussera à vérifier les niveaux dans tous les recoins pour les amateurs de mode.
Little Nightmares II ne promet donc pas un chamboulement total de l’expérience, même en mettant en scène un duo de personnages plutôt qu’un protagoniste solitaire. L’ambiance horrifique est toujours gérée d’une main de maître, avec des décors encore plus travaillés qu’auparavant et des énigmes encore bien conçues. Cette suite n’échappe pas à une certaine redite que l’on pourra sentir si l’on a joué au premier épisode, avec un gameplay parfois imprécis, mais nul doute que ceux qui ont adoré Little Nightmares replongeront avec grand plaisir dans ce second opus terrifiant.
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Date de sortie : 11/02/2021