Aperçu Mandragora: Whispers of the Witch Tree – On a pu découvrir en profondeur le metroidvania au goût de Souls-like
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Florian
Annoncé il y a maintenant plus de 3 ans, avant de changer son nom (s’équipant alors d’un sous-titre), Mandragora: Whispers of the Witch Tree a connu une longue gestation, en proposant des phases de playtest pour prendre le pouls de sa communauté naissante. A l’occasion du déploiement de l’aperçu du jeu 2, nous avons eu l’occasion d’assister à un événement de présentation puis de mettre les mains pendant un peu plus d’une demi-douzaine d’heures sur une partie du contenu qui sera proposé dans le titre édité par Knights Peak (My.Games) lors de sa sortie définitive le 17 avril prochain sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X/S et Nintendo Switch.
Conditions d’aperçu : Nous avons assisté à une présentation d’une heure suivie d’un temps de jeu libre permettant de voir tout le contenu proposé par cette mise à jour avant lancement, le tout sur PC. Les captures illustrant notre aperçu sont un mélange d’images officielles et provenant de notre partie.

Sommaire
ToggleL’Inquisition comme seule solution
Le jeu solo action-RPG de type metroidvania en 2.5D signé des hongrois de chez Primal Game Studio prend place au cœur d’un monde à la sauce dark fantasy en défilement horizontal dans lequel les Hommes ont abandonné leur terre au profit de monstres mortels. Alors que le monde de Faelduum cède peu à peu à l’emprise dévastatrice de l’Entropie, le mercenaire (ou Inquisiteur assermenté) que vous êtes décide de partir loin de la cachette de brique et d’ignorance qu’il connait pour explorer ces terres en proie au chaos et ainsi tracer son propre chemin, celui de la liberté, loin de l’influence du Prêtre-roi, le dirigeant de la Ville cramoisie.
Au programme de ce vaste monde interconnecté aux nombreuses zones cachées (et accessibles notamment grâce à une lanterne magique) : des marais mortels, mais aussi des donjons sinistres, des montagnes assassines et des déserts inexplorés regorgeant de créatures terrifiantes. Et si de prime abord le jeu ne vous semble pas si simple que cela, c’est parce qu’il revêt par certains moments d’une dimension Souls-like, avec des combats exigeants basés énormément sur la parade et l’esquive mais aussi la gestion de l’endurance, tout comme sur une exploration aussi récompensée que punitive avec de nombreuses morts à la clé.
Au total lors de la sortie définitive le 17 avril prochain, Mandragora: Whispers of the Witch Tree proposera pas moins de six classes jouables, chacune disposant de ses propres arbres de compétences, avec plus de 200 compétences actives et près de 100 compétences passives. De plus, pas moins de 350 pièces d’équipement seront disponibles pour plus de personnalisation ainsi qu’un vaste panel d’armes épiques. La personnalisation est d’ailleurs un maître mot puisque vous pourrez participer à la création de votre personnage, sans folie à ce niveau.
La classe totale
Pour notre temps de jeu avoisinant les 8h, nous permettant de couvrir un vaste contenu de cet « Aperçu du jeu 2 » portant sur près d’un quart du contenu final, nous avons pu tester trois grosses zones de jeu mais aussi trois des six classes, à savoir l’Avant-Garde (Vanguard), puissant guerrier implacable aux armes lourdes, l’Ensorceleur (Spellbinder) et son cristal magique aux pouvoirs étonnants mais aussi le Belladone (Nightshader), une sorte d’assassin aux longues dagues bleutées introduit à l’occasion du lancement de cette nouvelle portion de jeu. Avec tout de même une préférence pour le Nightshader permettant des attaques plus rapides mais aussi moins défensives que ses collègues des autres classes.
Trois autres classes viendront donc renforcer ce roster avec le Flameweaver qui va contrôler le feu et disposera d’armes à une main, ou encore le Wyldwarden et son lien unique avec les forces de la nature, tandis que le Vindicator vous permettra de disposer des énergies célestes. Peu de précisions sont pour l’instant disponibles au sujet de ces trois dernières classes.
Comme dans les jeux FromSoftware, vous pourrez investir dans des points au sein de toutes vos statistiques classiques, mais aussi pour développer de multiples arbres de talents (un peu fouillis il faut l’admettre), très denses et capables de vous donner des capacités uniques pour chaque classe. Tout en sachant que vous pourrez améliorer les arbres pour acquérir un peu de chaque classe pour le conformer à un style de jeu qualifié de « hybride », quelles que soient vos préférences. D’autant plus que vous pourrez acquérir également des « compétences actives » permettant d’infliger de lourds dégâts à vos adversaires.
Mais comme souvent, la clé pour bien progresser dans ce type de productions sera surtout d’apprendre les caractéristiques de chaque classe et d’en saisir la substantifique moelle. La courbe d’apprentissage est très abrupte mais il faut avouer que le jeu sait également récompenser une certaine persévérance (et une très grande patience) si ce n’est un simple effort pour comprendre ses rouages et survivre avec habileté, notamment par l’apprentissage des patterns uniques pour chaque boss.
Une difficulté trop relevée ?
Nous le disions, Mandragora: Whispers of the Witch Tree n’est pas un jeu facile, vous mourrez de nombreuses fois, devrez recommencer de longues portions comprises entre les points de restauration (faisant revenir votre vie mais aussi les ennemis abattus auparavant). Mais contrairement aux productions dont il s’inspire, Mandragora vous permettra « d’ajuster la difficulté du jeu en modifiant la santé et les dégâts des ennemis, ainsi que le coût en endurance du joueur, en faisant passer le curseur de 70 % à 100 % », comme a pu nous l’expliquer le directeur du développement, Cristian Varallai, au cœur d’une session de questions-réponses en compagnie notamment de Gabor Szabo, concepteur en chef.
Et vous en aurez peut-être besoin pour combattre les 15 boss meurtriers et les redoutables 19 mini-boss disséminés dans les 75 lieux individualisables du monde de Faelduum. Car même les plus aguerris du genre pourront rencontrer des difficultés tant le jeu aime vous mettre des bâtons dans les roues. Au cours de notre partie, nous avons réussi à en terrasser deux sur tous ceux que le jeu pouvait nous proposer, avec à chaque fois une fantastique mise en scène et une direction artistique très inspirée, ce qui demeure globalement un ressenti généralisé pour l’ensemble du titre à l’esthétique très riche, peinte à la main et qui combine à la fois des panoramas minutieux aussi bien au premier plan qu’en profondeur et des animations détaillées. Merci à l’Unreal Engine qui donne vie à ce monde très sinistre, mystérieux, sombre et presque surréaliste par moments.
Votre progression se fera comme dans bon nombre de metroidvania, via la découverte de nouvelles zones jusqu’alors indisponibles sur votre carte. De nombreux passages vous seront fermés au premier coup mais plusieurs allers-retours à des moments donnés vous donneront accès à ces nouvelles zones et à de nouveaux boss. Vous traverserez de nombreux paysages de forêts ou souterrains mais tomberez parfois sur des villes où vous attendent ennemis mais aussi PNJ donneurs de quêtes ou encore des marchands. Vous pourrez ainsi prendre part à de nombreuses conversations et échanger pour obtenir des indications sur votre prochaine destination. Un journal de quête vous permet de suivre un peu plus sérieusement vos avancées, notre progression nous ayant paru assez guidée sur notre portion de jeu.
Solide mais suffisamment accessible ?
Difficile de se prononcer sur l’histoire encore assez cryptique sans trop vous en dévoiler (notamment sur ce que sont ces fameux murmures), mais sachez que celle-ci a en partie été conçue par Brian Mitsoda, auteur de Vampire: The Masquerade – Bloodlines, qui nous livre ici une histoire sinistre et immersive qui comprendra par ailleurs des fins alternatives en fonction des choix des joueurs et joueuses, une seule fin par partie jouée. Et bonne nouvelle, le jeu complet, pourtant long de plus de 50h selon les développeurs, nous permettra de bénéficier d’un new game plus mais très peu de détails à date sur cette fonctionnalité.
Terminons par un aspect qui nous a plutôt séduit, la bande originale, composée par Christos Antoniou et interprétée par l’Orchestre philarmonique de Prague. Un mélange de mélancolie et d’héroïsme qui transpirait à de nombreux instants tandis que, parfois, seule la solitude s’imposait. A surveiller sur la durée mais c’était clairement un très bon point. D’autant plus que le jeu dispose de nombreux dialogues doublés, très convaincants, et représentés sous forme de conversations en temps réel.
Le jeu tournera sur consoles à 60 FPS (et même à 120 FPS sur PlayStation Pro si vous êtes bien équipés) mais tournera à 30 FPS sur Nintendo Switch pour garantir une expérience stable du début à la fin. Pour finir, sachez que le jeu est disponible en précommande avec une version standard contenant des bonus cosmétiques et une quête additionnelle disponible 3 mois après la sortie, mais aussi une version Digital Deluxe, incluant un artbook numérique et la bande originale orchestrale.
Mandragora: Whispers of the Witch Tree sera disponible le 17 avril prochain sur PC via Steam et Epic Games Store, PlayStation 5, Xbox Series X/S et Nintendo Switch. Une démo est disponible sur Steam pour vous y essayer avant le lancement général, tout en sachant que si vous achetez le jeu maintenant, vous pourrez d’ores et déjà jouer à cet Aperçu du jeu 2.