Aperçu Metroid Dread – Samus sans fioriture ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Quentin
Il est bon de voir que Nintendo mise sur la licence Metroid depuis quelques années. Même si l’on pense d’abord aux énormes attentes autour de Metroid Prime 4 qui se fait toujours désirer, notre combattante en armure a aussi récemment brillé de nouveau en 2D. Avec l’excellent Metroid : Samus Returns sur 3DS, le studio MercuryStream a prouvé qu’il pouvait retourner à ses débuts sans faire pâle figure. Metroid Dread poursuit cette voie sur Switch avec un titre qui s’annonce tout aussi bon.
A l’occasion d’un événement organisé par Nintendo, nous avons pu jouer pendant près de deux heures au titre sur Nintendo Switch OLED uniquement en mode portable.
Metroidvanilla
Dans Metroid Dread, Samus va devoir faire face aux parasites X, une menace que l’on croyait éradiquée. Cependant, la fédération galactique reçoit un jour une transmission inconnue indiquant qu’ils étaient de retour sur une planète appelée ZDR. 7 robots E.M.M.I furent dépêchés sur place pour vérifier d’où venait exactement cette transmission, mais l’unité entière disparait peu après leur arrivée sur place. Notre héroïne, la seule étant immunisée contre le parasite, est donc envoyée sur ZDR pour découvrir ce qu’il s’y passe vraiment.
Même si le scénario reste important pour bon nombre de fans, étant donné que la saga dispose d’un lore beaucoup plus riche qu’il n’y parait, la narration ne semble pas être l’un des points forts de cette opus. Toutefois, cela permet au moins aux nouveaux venus d’entamer le périple avec Samus sans s’embourber dans ce qui s’est passé précédemment. Malgré tout, les développeurs ont promis que certaines questions trouveraient leurs réponses concernant les métroïdes.
Cela nous permet tout de même d’entrer rapidement dans l’action pour plonger dans les environnements complexes mais forts intéressants. Le terme Metroidvania n’est évidemment pas sorti de nulle part et prend tout son sens ici. Le but sera de parcourir différentes zones pour atteindre un vaisseau. Sauts, canon d’énergie, missiles, glissade… Samus dispose de son panel habituel pour progresser dans les niveaux, mais elle pourra obtenir bien d’autres capacités pour progresser et débloquer de nouveaux chemins.
Les débuts demanderont un petit temps d’adaptation mais une fois que l’on assimile les mécaniques, le contrôle de notre héroïne devient très satisfaisant. Elle est rapide, agile et puissante. Ca se ressent vraiment Joy-Con en mains d’autant que le titre est d’une fluidité à toute épreuve. Puisque cela demande un peu de technique, réaliser des glissades ou des contres au bon moment est d’autant plus gratifiant. Chose amusante, le jeu ne ne nous laisse jamais sur nos acquis puisque, par exemple, le timing d’attaque d’un même ennemi peut varier pour vous leurrer.
Metroid Dread est d’ailleurs bourré de subtilités qui le rendent assez fouillé par rapport à de la plateforme classique en 2D. Il est nécessaire de comprendre la profondeur du gameplay et de l’utiliser à votre avantage. Vous pouvez par exemple passer 2 minutes à tirer au canon sur un sac à PV alors qu’il suffit de le contrer pour l’anéantir en une fraction de seconde. Les développeurs ont tout de même été parfois sadiques dans le level design en plaçant des ennemis ou des pièges à des endroits « bien choisis » pour vous en faire baver. En bref, le gameplay est parfaitement calibré, on ressent une montée en puissance de notre avatar, de même qu’une amélioration de notre maitrise, mais aussi une bonne dose de surprises pour ne pas relâcher notre attention.
On Samus comme on peut
En parcourant les deux premiers environnements, on sent que l’on a exploré à peine une moitié tellement ces lieux sont de vrais dédales. La carte se révèle être un outil à la fois crucial et à la fois trompeur tant elle peut autant nous aider que nous tromper à cause d’une lecture confuse. En outre, certaines zones de dangers délimitées vous laissent à la merci des E.M.M.I. Ces robots sont indestructibles et il faudra donc souvent les fuir et les esquiver pour traverser. On retrouve un peu ce stress avec le Mr.X de Resident Evil 2, mais à une dose de stress beaucoup moins forte. Cependant, il sera possible de les vaincre grâce à des capacités temporaires récupérées après avoir battu un boss majeur. Une revanche que l’on savoure pleinement à chaque fois.
En parlant des combats de boss justement, ce premier contact nous comble et on espère que la suite sera du même acabit. Même si l’on reste sur de la 2D, le titre n’hésite pas à nous donner de nombreux mouvements impressionnants avec un focus sur notre guerrière en armure pour accentuer le dynamisme. Les jolis graphismes du titre et les 60 FPS rendent l’expérience très confortable, chose assez rare sur la machine il faut l’avouer. On note tout de même quelques textures baveuses en arrière-plan (mais à confirmer tout de même). Précisons enfin que le fait d’avoir joué sur la Switch OLED a forcément joué sur cette impression de confort. Du fait des conditions de cet aperçu, nous reviendrons sur la bande-son et le sound-design lors du test même si l’on retient quand même la voix robotique assez enquiquinante.
Metroid Dread mérite clairement les attentes qu’on lui porte. Ce premier essai avec le titre nous conforte dans l’idée que la direction entamée sur 3DS par MercuryStream poursuivra sa route sur Switch avec un même niveau de qualité. Pour le moment, nous avons vraiment peu de choses à lui reprocher. Il y a une vraie profondeur dans le gameplay et l’exploration, sans oublier que techniquement et graphiquement il tient très largement la route. Samus sera de retour en pleine forme le 8 octobre prochain à n’en pas douter.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 08/10/2021