Aperçu Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin – Le Pokémon que l’on aurait voulu avoir
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Rédigé par Quentin
Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin débarque presque 4 ans après le premier opus sorti sur 3DS. Si ce dernier n’avait pas été une réussite commerciale, il avait su proposer une alternative plus grand public au jeu de chasse. La console portable peinait également à suivre les ambitions de Capcom avec une 3D très limitée par le hardware. A l’heure d’une Switch qui cartonne, et surtout d’une franchise Monster Hunter plus populaire que jamais depuis Monster Hunter World, la compagnie tente de nouveau d’implanter son Pokémon-like dans le paysage.
Nous avons pu jouer à une version non finale du jeu sur Switch fournie par Capcom, l’occasion pour nous de vous donner un premier avis avant sa sortie le 9 juillet prochain. Sachez qu’une démo sera également proposée le 25 juin prochain. Nous n’avons pas pu essayer les différentes fonctionnalités en ligne lors de cette preview.
Sommaire
ToggleOn chasse ou on ride ?
Avec Monster Hunter World, Monster Hunter Generation Ultimate et Monster Hunter Rise au cours de ces dernières années, Capcom peut sereinement espérer conquérir un nouveau public plus jeune en plus de proposer aux fans une nouvelle expérience. D’autant que le premier opus était une assez bonne expérience malgré des conditions défavorables. Même dans la communication autour du jeu, les japonais ne laissent rien au hasard en le mettant en avant durant les évènements consacrés aux mises à jour de Monster Hunter Rise qui cartonne depuis sa sortie fin mars dernier.
On imagine que beaucoup découvriront ce spin-off avec cette suite, on précise donc que vous pouvez tout à fait commencer avec celui-ci et comprendre tous les contours de l’histoire. En revanche, les riders de longue date retrouveront une construction et des mécaniques très similaires, sans oublier des personnages clin d’œil qui reviennent comme Navirou, le felyne aventurier qui sera votre guide durant cette nouvelle aventure. Et ce n’est pas une mauvaise chose puisque la formule fonctionnait plutôt bien sur 3DS.
Dans Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin, on ne chasse pas, on « ride ». Autrement dit, on devient ami avec les monstres (ou monstie ici) pour ensuite combattre à leurs côtés et les chevaucher pour explorer en profitant de leurs caractéristiques. En outre, comme son nom anglais l’indique, l’histoire prend une place bien plus importante que dans les jeux de chasse (même comparé à Monster Hunter World) avec une grosse palette de personnages qui ont le temps d’être développés.
Votre avatar toujours muet, que vous pouvez personnaliser via un outil de création assez complet, se fond d’ailleurs très bien dans le décor et les nombreuses cinématiques d’autant que l’on retrouve un aspect japanime qui parle à tout le monde. Votre périple débute ainsi en tant que jeune rider du village de l’île Hakolo, lors d’un rituel sacré vous êtes témoin d’un bouleversement dans l’écosystème avec des Ratahlos qui semblent avoir disparus de la surface du globe. Peu de temps après, une rencontre avec la mystérieuse Ena vous embarque dans un voyage aux enjeux immenses impliquant un œuf de monstre légendaire.
Sans trop en dire, cette introduction à l’intrigue nous a en tout cas bien plu. On retrouve ce lien à la nature avec en son centre ce qui fait le succès de la série, les monstres. Les personnages ne sont pas en reste pour autant puisqu’on s’attache à eux assez facilement, notamment ceux qui nous prêtent main forte en tant que partenaires de combat. Le titre jouit en plus d’une bonne dose d’humour et d’un esprit bon enfant qui n’en fait pas trop pour l’instant notamment grâce à Navirou et ses nombreuses remarques.
Une transition sur Switch réussie
Contrairement à un certain Pokémon Epée / Bouclier, le passage à la Switch fait un bien fou à la franchise qui profite d’environnements plus vastes et détaillés (et particulièrement les premiers villages qui sont sublimes). Chaque monstie dispose en plus de talents uniques permettant d’explorer plus facilement ou de dénicher des coffres. Il y a d’abord ceux propres aux types comme les monstres aquatiques qui peuvent nager, et des compétences plus spécifiques aux monstres comme le Nargacuga qui peut se rendre invisible et ainsi ne pas attirer l’attention des monstres sauvages. De plus, les zones sont parsemés d’antres qui sont des mini-donjons nous permettant de récolter les précieux œufs qui vont venir gonfler notre réserve de monstres une fois éclos.
On peut également marquer les monstres vaincus en combat pour faire apparaitre une tanière et obtenir un œuf en particulier. Comme pour la capture, cette chasse aux œufs reste l’un des plaisir de Stories, et plus généralement de la formule Pokémon avec un aspect collection, mais aussi dans le simple plaisir d’avoir ses monsties préférés dans son équipe. On retrouve également la transmission des gênes qui nous laissent personnaliser les talents de nos monsties en profitant même d’effets supplémentaires si on en aligne plusieurs d’un même type ou de même couleur. Sans y avoir trop touché, le titre ne nous a pas semblé compliqué pour autant, mais comme pour le précédent, cette fonctionnalité est surtout taillée pour les matchs en ligne lorsque des Riders affronteront d’autres Riders.
Toutefois, en avançant un peu plus dans l’aventure, on remarque tout de même que Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin corrige ce cruel manque de challenge observé dans le 1er opus. Certains grands monstres pourront ainsi vous donner du fil à retordre assez tôt dans la progression bien que ce système des trois cœurs avant le game over (sachant que l’on en perd un à chaque fois que les PV du monstre ou du rider atteignent zéro) reste trop confortable selon nous.
Des combats enrichis et encore plus dynamiques
Tout ce que l’on vient de décrire ou presque existait déjà dans le premier opus. C’est à peu près la même chose concernant les combats qui gardent une grosse base de ce l’on connaissait avec du tour par tour et un système de types d’attaque (force, technique et rapide) à là pierre/feuille/ciseaux. C’est également sur ce point que ce passage à la Switch fait du bien avec des attaques beaucoup plus impressionnantes comme les duos ou encore les techniques pouvant être lancées grâce à une jauge d’amitié pleine. Ces dernières sont d’ailleurs toujours aussi drôles et nous permettent de voir les monstres sous un autre jour.
Capcom nous donne surtout une plus grande flexibilité et beaucoup d’outils pour varier les plaisirs avec les armes de votre personnage qui peut en stocker jusqu’à 3 et les changer à tout moment, de même que les monsties. L’utilisation de techniques et d’objets nous laissent profiter d’un aspect stratégique assez plaisant d’autant que nos connaissances sur les monstres payent puisque l’on peut viser des parties précises comme pour la chasse. L’ajout d’un partenaire de combat permet également de profiter d’attaques encore plus spectaculaires et d’utiliser plus de soutiens comme la corne de chasse par exemple. Par rapport au précédent, ce sont les affrontements qui ont subis le plus de changements mais pour le mieux.
Le petit point technique : mode portable et mode docké
Bien que l’on ait eu accès à une version non finale du jeu, nous n’avons constaté aucun souci technique notable (le framerate reste stable dans la majorité des cas). Que ce soit sur un écran de télé ou en mode portable, le titre reste fluide malgré un peu de clipping en extérieur lorsque l’on arpente de vastes étendues. On pense notamment aux joueurs de Switch Lite qui peuvent se rassurer, il n’y a pas de grosse différence notable entre les deux façons de jouer. Nous reviendrons là-dessus lors de notre test de la version définitive si jamais nous constatons des changements avec des situations plus chargées en éléments. En combat, rien à signaler non plus pour le moment. Capcom semble en effet avoir bien maitrisé la machine en plus d’un RE Engine qui fait des merveilles comme nous l’a prouvé Monster Hunter Rise.
Capcom n’a pas fait les choses à moitié avec Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin qui profite d’un passage sur Switch et PC pour proposer quelque chose de plus ambitieux et plus abouti en partant d’une formule déjà bien élaborée qui n’a presque pas bougé. Ce premier contact avec le titre nous a rassuré sur de nombreux points et notamment les combats qui ont subis bon nombre de bonnes retouches en plus d’un challenge réhaussé. Il se destine tout de même aux fans de la saga voulant une expérience plus légère et à ceux qui trouvent le jeu de chasse trop exigeant. Nous vous livrerons un verdict plus détaillé lors du test final, mais on peut dire sans risque qu’il s’annonce déjà comme un RPG de qualité qui pourra consoler les déçus d’un autre jeu du même style.
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Date de sortie : 09/07/2021