Aperçu : Nous avons joué à Bee Simulator, nos impressions
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Quentin
Bee Simulator n’est pas forcément affublé d’un titre des plus flatteurs, en effet l’appellation « simulator » est souvent liée à des titres un peu nanar (Goat Simulator), à de mauvais jeux nébuleux (Bûcheron Simulator, Pelleteuse Simulator…), et à quelques bonnes productions destinées à un public de niche (Farming Simulator). Pourtant, nous avons été étonné de voir à quel point ce simulateur d’abeille cache bien son jeu et devrait plutôt se ranger dans la catégorie des œuvres poétiques comme Flower de thatgamecompagny.
Le miel et les abeilles
Ça tombe bien, ce dernier jeu est l’une des inspirations majeures du créateur. Nous avons pu discuter avec ce dernier tout en essayant le titre lors de la Gamescom 2018. Cette idée, que l’on pourrait qualifier de farfelue de prime abord en matière de jeu vidéo, lui est venue en lisant un livre à sa fille, il a ensuite voulu créer un jeu dans l’univers des abeilles à destination des enfants. D’ailleurs, les apidés ne devraient pas être les seuls insectes à profiter d’une simulation si l’on en croit ses dires. Toutefois, il s’est très vite rendu compte que Bee Simulator pouvait toucher un public beaucoup plus large, ainsi même les « hardcore gamers » pourraient s’y essayer histoire de se détendre entre des sessions de FPS bien bourrins ou de RPG très denses. C’est pour cette raison que le soft se divise en deux niveaux de difficulté représentés par deux ruches distinctes. L’une est très facile afin que des parents puissent jouer facilement avec leurs enfants par exemple, et l’autre se veut un peu plus retors. Côté simulation, nous serons plongé dans le quotidien d’une butineuse dans le respect le plus total de la nature. D’après ce que l’on nous a dit, le seul point non réaliste est l’éclairage artificiel de l’intérieur des ruches. Pourtant, nous en avons peut-être trouvé un deuxième lorsque nous avons abordé les interactions avec les humains. Etant donné qu’une abeille meurt quand elle utilise son dard, on ne sait pas encore ce qui se passera vraiment dans le jeu si un tel cas se produit.
Nous avons démarré notre exploration à l’intérieur d’une des ruches (la moins facile). Tout d’abord, la maniabilité est très simple et facile à prendre en main. On change la direction de la caméra avec la souris et l’on avance tout simplement grâce à nos petites ailes. A l’intérieur, nous avons visité une petite salle avec des statues de cire. Ces derniers font office de trophées à débloquer. Cependant, nous n’avons pas tardé à quitter le nid pour s’envoler vers l’extérieur, un parc en pleine journée. Inspiré d’ailleurs du Central Park de New York, ce lieu plein de vie est surtout magnifique d’un point de vue graphique. Plus globalement, c’est tout le jeu qui profite d’un aspect visuel renversant (si je ne dis pas de bêtise, il semblerait que c’est une équipe de femmes qui est derrière ce superbe travail). Même la modélisation de notre abeille est incroyablement détaillée.
Elle ne s’appelle pas Maya
Avant de revenir à notre petite excursion, il faut savoir que le titre disposera de trois modes en tout : le mode solo où vous devrez accomplir des quêtes données par la reine de la ruche, et agir face une catastrophe imminente ; le mode libre où vous pourrez explorer à votre guise et sans restriction un peu à la manière des jeux Lego par exemple, et enfin le mode deux joueurs en local qui vous plongera, en plus, dans une map inédite. Dans le mode solo, nous avons pu accomplir une quête qui consistait à récolter le pollen de plusieurs fleurs dans un certain ordre, une autre faisait intervenir nos capacités de pilotes où il fallait traverser des cercles lumineux. Pour cette dernière tâche, nous avons là un parfait exemple de cette dualité au niveau de la difficulté. Si vous optez pour la ruche « facile », le tracé ne sera pas très compliqué, par contre, en mode difficile le parcours contiendra des virages plus serrés et une plus grande verticalité.
Bien que Bee Simulator bénéficie de graphismes très propres et d’un environnement agréable donnant un sentiment de zénitude, sans oublier le concept de base qui est déjà très original, la musique est sûrement le domaine le plus important dans le jeu selon son créateur. Si l’on revient à notre quête pour récolter le pollen, la succession de fleur que l’on butine donnera lieu à un enchaînement de notes de musique. La bande-son est vraiment prise très au sérieux, l’homme derrière cette dernière est un nom bien connu dans le domaine puisqu’il s’agit de Mikołaj Stroiński qui a déjà œuvré sur The Witcher 3 et The Vanishing of Ethan Carter. Il y a de quoi être optimiste donc. Le mixage a été confié à quelqu’un venant de Hollywood et ayant déjà travaillé sur quelques « petits films » comme Le Roi Lion ou Armageddon. Quand on vous dit que ce point est vraiment pris au sérieux, ce n’est pas pour rien… En plus de prendre du plaisir, le soft se veut être éducatif en expliquant le quotidien de ces petits êtres très importants pour notre écosystème.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 14/11/2019