Aperçu Open Country – Le plus complet des jeux de chasse avec beaucoup d’imperfections
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Rédigé par Mathieu Corso
Dans la famille des jeux de chasse, un nouveau titre fait surface avec Open Country. Le soft est développé par les p’tits gars de Fun Labs, connu majoritairement pour les franchises Cabela’s et Pro Fishing. Nous avons pu ainsi voir du gameplay et jouer à ce Open Country, qui englobe la pêche comme la chasse tout en y ajoutant un aspect totalement survie. Pour le moment, il y a des choses assez prometteuses certes, mais avec une palanquée de problèmes.
Conditions de l’aperçu : Nous avons dans un premier temps assisté à un livestream organisé par 505 Games en compagnie de Jason Ryan, Senior Community Manager de 505 Games pendant environ 30 minutes. Par la suite, nous avons pu prendre également Open Country en main dans une version preview fournie par l’éditeur.
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ToggleSurvivre tout en chassant, sympa mais pas si convaincant
La première chose que l’on peut souligner sur Open Country, c’est indéniablement sa partie survie. Effectivement, il faut savoir qu’Open Country demandera à votre personnage de gérer son sommeil, sa faim et sa soif. Il faudra ainsi trouver de quoi vous rafraichir le gosier en trouvant quelques avant-postes avec de l’eau pure ou étang pour remplir votre gourde, vous sustenter en chassant ou trouvant quelques baies, mais également trouver où dormir en utilisant votre caravane sur la map voire en fabriquant votre camp.
Il faut le dire, cette première mécanique survie est intéressante sur le fond, mais pourrait vite devenir redondante sur la forme à cause des différents états que peut subir votre personnage. D’un parasite vous empêchant de vous nourrir si vous avez bu une mauvaise eau d’un étang en passant par attraper d’autres états peu agréables, le soft pourrait bien vous freiner bien trop rapidement dans votre progression. On ne compte pas les blessures intempestives que peut subir votre personnage comme des fractures ou claquages qui peuvent venir vous enquiquiner et vous empêcher d’avancer correctement.
En voulant se la jouer survie, Open Country contient pour l’heure la désagréable sensation de se la jouer simulation à l’extrême, ce qui pourrait vite rebuter les joueurs avides de chasse uniquement. C’est bien dommage, mais sachez que tout le titre tournera autour du bushcraft. C’est l’établi principal vous permettant de crafter moyennant des ressources – rondins, branches, plantes etc… -, qui vous donneront la possibilité de fabriquer des campements pour cuire des aliments, vous reposer, sauvegarder, ou encore des lances de bois ou médicaments pour enlever vos mauvais états de santé.
Le crafting est donc l’un des points positifs, d’autant que les ressources à ramasser peuvent se voir aisément avec l’instinct du chasseurs, faisant clignoter celles-ci aux alentours. Tout n’est pas noir dans cet aspect survie concrètement, comme son système d’arbres à compétences. Des missions données par des PNJ et réussies vous permettent d’attribuer des points dans combat, construction et survie. Cela vous autorisera à être plus costaud dans divers domaines comme la faculté à ressentir moins facilement la soif, de rallonger le poids de votre sac à dos ou d’être meilleur en tir.
C’est basique, mais assez efficace dans la pratique. On notera aussi un éditeur de personnages avant de commencer votre partie, mais les éléments de personnalisation n’en resteront pas moins une fois de plus super limités.
Des activités variées au détriment de soucis de gameplay
Ce qui pourrait réellement sauver le titre, c’est la variété des activités. En effet, outre les missions que vous donnent divers personnages et se dotant d’objectifs pas forcément trépidants et assez génériques, il est possible de se balader librement sur les trois maps individuelles. Vous pourrez ainsi chasser ce que bon vous semble et vous en faire votre repas, pêcher également de ce que l’on a pu également voir sur la présentation du titre, mais également faire de la course contre la montre à bord d’un quad.
Fun Labs a de ce fait décidé d’englober la chasse et la pêche dans un même jeu, ce qui permet de varier grandement les plaisirs. D’ailleurs, concernant ce côté chasse, on reste sur quelque chose du même acabit qu’un theHunter : Call of the Wild ou Hunting Simulator, à savoir un gameplay demandant de la patience. Ici, il est aussi possible de traquer sa proie petit à petit en faisant attention à ne pas être vu, et en faisant le moins de bruit possible pour ne pas effrayer votre proie, et voir votre gibier s’enfuir.
Il sera ainsi question de prendre son temps, et on regrette au passage que la traque des empruntes soit un pur calvaire, car ces dernières sont parfois peu visibles même avec le mode instinct du chasseur, censé vous donner des indications. Rien qu’avec ce détail, l’aspect chasse peut devenir vite barbant, et on espère que cela sera corrigé. Notez qu’il sera aussi possible d’avoir un chien de chasse que vous trouvez en jouant. Une fois de plus, il s’agira comme dans Hunting Simulator 2 de nouer une relation de confiance avec votre toutou afin de lui débloquer de nouveaux ordres utiles.
Indéniablement, Open Country offre pour l’heure un gameplay avec quelques idées plaisantes, mais avec dans la pratique des éléments génériques, rigides, bancales, et avec une IA des animaux à la fois buguée et dont les attaques de loups sont trop fréquentes, ce qui peut vous pénaliser pour un rien. C’est bien dommage, mais sachez qu’il y a tout de même du multi en coopération. Effectivement, un mode coopération en ligne est bel et bien de la partie, et jouable jusqu’à 4 joueurs. Cela permettra au moins de passer des heures dessus avec un peu plus de fun qu’en solo, où vous êtes plus généralement livré à vous-même dans des maps manquant de vie.
Autres problèmes à voir sur Open Country, qui sont simplement le voyage rapide et le système de sauvegarde. Dans Open Country, sachez que vous naviguez entre le pavillon, où l’on peut parler à des PNJ et dépenser nos bucks dans munitions et consommables, ainsi que les trois maps une fois ces dernières débloquées. Ici, l’interface est un peu confuse, et la mécanique de voyage rapide devient vite gavante.
Pareil pour la sauvegarde, qui s’effectue uniquement via votre caravane ou votre campement fraichement créés, rendant cet aspect également lourd dans le gameplay. On comprend que le principe du jeu soit de sauvegarder assez tôt et souvent, mais un système de sauvegarde plus traditionnel aurait été judicieux.
Un peaufinage ne serait pas de refus
Au rayon des nombreux soucis d’Open Country, il y a l’habillage graphique qui ne convainc pas. D’une part, le soft n’est pas une superbe claque graphique avec un moteur très en retard sur les modèles 3D, ou les textures oscillant entre le correct et le moche. D’autre part, la production de Fun Labs fourmille de clipping à foison, de freezes, de retards d’affichage hallucinants, de crashs et diverses animations rigides et des collisions entre les animaux trop risibles, comme la maniabilité du quad. On est bien loin d’un theHunter : Call of the Wild et son rendu visuel clinquant…
Autant dire que le résultat n’est que peu reluisant, et on notera également une interface globale parfois limite, et une bande-son à la rue. Au premier abord, la map est clairement illisible, et les indications sur où aller sont brouillonnes, même si la mécanique de boussole permet de combler plus ou moins cette lacune.
Enfin la bande-sonore, bien que qualitative, parvient parfois à se couper subitement, et des bugs de son viennent parachever un manque cruel de peaufinage. En gros, il y a encore un sacré boulot à faire pour Fun Labs avant la sortie d’Open Country sur PC via Steam et l’Epic Games Store, PS4 et Xbox One.
Si la présentation avait eu le don de convaincre, nos espoirs ont pour le moment été douchés par la prise en main d’Open Country. Si les activités proposées sont variées et pourraient faire du jeu l’un des plus complets des jeux de chasse en général, le titre s’embourbe pour l’heure dans des mécaniques de gameplay bancales, et un aspect survie trop envahissant pouvant perdre les joueurs dès les premières heures. Qui plus est, Open Country s’offre de grandes maps certes, mais manquant un peu de vie et avec une IA des animaux discutable, attaquant trop aléatoirement. Il y aura de quoi pester sur les états de santé de notre personnage, qui peuvent se manifester de manière random en fonction de nos actions. En somme, si tout n’est pas à jeter dans Open Country pour le moment, le bébé de Fun Labs souffre de beaucoup trop de soucis de gameplay et techniques pour se révéler être une expérience agréable. Reste à voir désormais lors de sa sortie le 3 juin sur PC, PS4 et Xbox One si le résultat sera plus concluant et équilibré.
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Date de sortie : 10/06/2021