Aperçu Paper Mario : The Origami King – Le hit de l’été ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Nathan Champion
À raison d’un épisode par console de salon estampillée Nintendo depuis la N64, Paper Mario continue sa lente aventure sur Switch avec The Origami King. Annoncé à la surprise générale en mai dernier, le titre sera disponible le 17 juillet prochain et semble plutôt prometteur. Nous avons pu poser les mains sur ce potentiel hit de l’été pendant quelques heures, l’occasion de vous livrer nos premières impressions.
Conditions de l’aperçu : Nous avons joué près de huit heures, principalement en mode docké. Aucun bug ou problème notable à signaler.
Une menace venue de Chine
Invités au plus grand festival d’origami au monde, Mario et Luigi débarquent au château de la princesse Peach. Très vite, les deux frères décèlent cependant comme une odeur d’étrangeté dans l’air. Et effectivement, les lieux sont investis par des créatures bizarres, en trois dimensions, contrôlées par le Roi Origami. Un antagoniste qui relègue Bowser et toute sa clique au second plan, puisque ceux-ci sont eux aussi affectés par les puissants pouvoirs de cet être provenant d’une dimension parallèle. Autant le dire : rien ne va plus !
Bien entendu, ce n’est pas sur son scénario que l’on attendait Paper Mario : The Origami King, tout comme pour la totalité des productions Nintendo d’ailleurs. Notons néanmoins que ce nouvel épisode fait de réels efforts au niveau de sa mise en scène, pas aussi enfantine que pourrait le laisser penser sa direction artistique colorée. L’antagoniste a tout de même un petit coté énigmatique qui n’est pas pour déplaire. Mais c’est surtout dans l’écriture de ses dialogues qu’il fait fort, puisque l’humour est très présent et fait régulièrement mouche.
Il est d’ailleurs amusant de constater qu’exceptionnellement pour cette aventure, tous les personnages récurrents de l’univers de la série cohabitent et s’entraident. Puisque tout le monde est dans le même bourbier, les Toads et les Goomas seront vos alliés, bien que seuls les champignons parlants viendront directement à votre secours en combat. Ce qui donne par ailleurs lieu à un nombre incalculable de situations cocasses et de jeux de mots amusants, mais aussi à des dialogues inespérés entre des personnages que l’on n’aurait jamais imaginé voir devenir drôle.
Quoi de neuf ?
Avec l’apparition d’ennemis faits d’origamis, ou de papier pliés si vous préférez, viennent en toute évidence de nouvelles mécaniques de gameplay. La première consiste en un pouvoir permettant de démultiplier la taille et la force de nos deux bras, afin d’arracher un morceau de mur (fait de papier ou de carton, en raccord avec le monde de Paper Mario) ou d’asséner un puissant coup à deux mains. Sympathique mais pas excessivement originale, cette mécanique surprend néanmoins à plusieurs reprises dans la façon ingénieuse dont elle est utilisée. Dommage qu’elle passe initialement par un motion-control un peu hasardeux, mais heureusement celui-ci peut être désactivé.
Autre nouveauté : le système de combat, qui fonctionne autour d’un damier en cercle. Les ennemis se disposent de diverses manières sur celui-ci. L’idée sera donc de les aligner ou d’en faire des blocs de quatre, afin de pouvoir leur sauter dessus ou leur asséner un coup à faible portée dans la limite du nombre d’actions autorisées. Si vous réalisez la meilleure disposition possible dans le temps imparti, vous gagnez un bonus d’attaque. De sorte que chaque affrontement (excepté ceux par vagues et les boss) peuvent se terminer en un seul et unique tour.
S’ajoutent à cela quelques spécificités comme des armes qui se brisent au bout d’un certain nombre d’utilisations, et bien sûr la possibilité d’appuyer au bon moment sur la touche A pour augmenter les dégâts infligés. Ce système de combat stratégique fonctionne plutôt bien dans l’ensemble, même s’il demandera un temps d’adaptation assez conséquent en raison de son aspect atypique. Cela étant dit, au bout de huit heures de jeu nous avons déjà la nette l’impression d’en avoir fait le tour, au point d’avoir tendance à esquiver les ennemis plutôt qu’à les affronter de bon cœur.
Ce qui est probablement dû à l’absence de challenge, d’une part, mais aussi au réel manque d’enjeu. En effet, on ne gagne pas d’expérience dans Paper Mario : The Origami King, mais des pièces. Celles-ci seront ensuite utilisées pour acheter du matériel d’attaque, de l’équipement, et des objets de soin. Mais surtout elles pourront servir en combat pour faire appel à chacun des Toad que l’on aura secourus durant notre aventure, venant nous aider contre salaire, ou encore pour faire grossir momentanément le chronomètre. L’ennui, c’est que jusqu’ici nous avons engrangé une quantité astronomique de pognon qui ne nous sert à rien…
Enfin, comme pour Color Splash qui sortait en 2016 sur Wii U, Paper Mario : The Origami King n’a rien d’impressionnant sur son aspect technique. Néanmoins, il jouit d’une direction artistique soignée, d’un level design jusque-là réussi (voire parfois ingénieux) et ne lésine pas sur les divers effets visuels imaginatifs, jouant sur l’aspect découpage / collage de son univers. Quant à sa bande sonore, elle fait un véritable sans faute, bien que certains morceaux tournent un peu en boucle. Mention spéciale aux thèmes de combat.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 17/07/2020