Aperçu : Pathfinder : Kingmaker – Un CRPG très oldschool, rigoureux et ultra riche
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Rédigé par Quentin
Retranscrire l’âme d’un jeu de plateau n’est pas une chose aisée surtout quand une grande communauté de joueurs très pointilleux et exigeants vous attendent au tournant. Pourtant, Pathfinder : Kingmaker semble être à la hauteur du pari qu’a lancé Owlcat Games avec la campagne réussie sur Kickstarter totalisant un montant de 909 057 $ collectés (avec un pallier minimum fixé à 505 000 $).
Reprenant le célèbre jeu de plateau Pathfinder Adventure Path, et plus précisément le module « Kingmaker« , cette adaptation sur PC se veut très fidèle et prend ses inspirations dans des monuments du genre comme Baldur’s Gate 2 entre autres. Lors d’un événement organisé par Koch Media, nous avons eu l’occasion de jouer en exclusivité à une version quasi-aboutie pendant près de 4 heures. Cet aperçu servira aussi d’introduction à notre test que l’on publiera après la sortie du jeu. D’après les développeurs, la durée de vie se chiffre en plusieurs dizaines d’heures. Quarante heures pour l’histoire principale et quatre-vingt en rajoutant tout le côté annexe pour être précis.
Pour les débutants ?
Personnellement, les soirées que je passais avec des amis sur Shadowrun sont très loin. Je n’ai donc pas pratiqué la discipline depuis un bail, et j’ai donc dû me remettre dans le bain assez rapidement. On se met donc à la place du total débutant, qui reste toutefois joueur de RPG sur PC, et qui souhaiterait se lancer dans l’aventure Pathfinder : Kingmaker. On peut considérer ce dernier comme un conservateur du jeu de rôle classique contrairement à un Divinity Original Sin 2 qui se veut plus moderne. Ainsi, il demandera aux nouveaux venus un minimum d’investissement pour comprendre toutes les subtilités à commencer par la création de personnage qui prend presque autant de temps que si on le faisait sur une fiche bien réelle.
Malgré tout, Owlcat Games a bien évidemment pensé à eux. Cela prend du temps, mais tout est expliqué : les statistiques, les classes, les archétypes… Il suffit de passer la souris sur un élément pour en avoir une bonne (et longue) description. Même chose si vous n’êtes pas familier avec l’univers Pathfinder. Durant les dialogues, les mots clefs, comme les lieux par exemple, sont affichés d’une certaine couleur et en un coup de souris, vous obtenez la description ou le contexte. En outre, une énorme encyclopédie dans le menu vous permet d’en savoir encore plus sur le lore. Pour les fans qui connaissent déjà les moindres détails des six chapitres, les développeurs ont annoncé une tonne de contenu inédit. De plus, en ce qui concerne l’écriture, le nom de Chris Avellone devrait rassurer pas mal de monde. Si vous ne connaissez pas ce grand monsieur, sachez qu’il a travaillé sur des monuments du genre tels que Fallout 2, Planetscape : Torment, Baldur’s Gate, Divinity Original Sin 2, et j’en passe.
Bien que vous puissiez devenir qui vous voulez avec une création de personnages très poussée, nous avons choisi l’un des profils prédéfinis pour les besoins de cet aperçu. Il s’agissait d’un mage humain spécialisé dans les sorts de feu. Quoi de plus basique me direz-vous ? Le titre nous transporte directement dans la cour d’un château où se tient une assemblée. En effet, le royaume de Restov a rassemblé les plus grands héros des alentours afin de reprendre le contrôle des « Stolen Lands » (durant cette session, les textes étaient en anglais, mais ils seront disponibles en français à la sortie) qui sont gangrenés par les bandits, notamment un gang dirigé par le puissant Stag Lord. Restov ne veut apparemment pas s’emparer du territoire, mais donner la possibilité à celui ou celle qui l’aura libéré de devenir le nouveau souverain de ces terres. Une récompense des plus alléchantes.
Devenez le bon, la brute ou le truand
D’ailleurs, il est possible de demander les motivations d’une telle entreprise ou bien se taire et ne pas poser de question tout simplement. Car la notion de choix est l’une des grandes composantes de ce RPG, en particulier dans les dialogues. Lors de la création de personnage, il vous est demandé de sélectionner un alignement parmi neuf disponibles (neutre, neutre-bon, chaotique-bon…). Il détermine l’état d’esprit de votre personnage mais surtout les décisions qu’il doit prendre face aux différentes situations. Le plus intéressant est que cet alignement peut fluctuer selon vos choix qui peuvent être contraires à vos valeurs de base. Nous en avons un bon exemple après une attaque survenue durant ce rassemblement, certains personnages rejoindront votre équipe pour libérer les « Stolen Lands » tandis que d’autres vous tourneront le dos.
Ce débarquement inattendu de truands dans le château fût l’occasion de s’initier aux combats. Pour rappel, Pathfinder : Kingmaker propose des affrontements en temps réel avec une vue isométrique. Se focaliser uniquement sur son personnage est suffisant dans les premiers instants étant donné qu’il n’y a rien de compliqué, mais la tâche devient moins aisée au fil du temps, et il devient donc nécessaire de donner également des ordres à nos alliés. Heureusement, il est possible de mettre une pause à tout moment pour placer quelqu’un à portée d’attaque ou lui demander de lancer un sort bien précis.
A première vue, le tout semble assez brouillon, mais on imagine qu’un certain temps d’adaptation est nécessaire. C’est l’un des points sur lesquels nous reviendrons dans notre futur test étant donné la foule de choses à prendre en compte. Il faut seulement savoir que les combats se divisent en petits rounds de six secondes chacun, en outre toutes les mécaniques de jeu sont basées sur les jets de dés sachant que d’autres facteurs rentrent en compte comme l’arme portée, les compétences, les buffs… Un menu textuel en bas à droite de l’écran résume chacune de vos actions pour plus de clarté. Et encore, nous n’avons pas abordé les nombreux modes de difficulté qui pourront, par exemple, ajouter des morts permanentes.
Pathfinder : Kingmaker ne se fiche vraiment pas de nous en ce qui concerne le contenu. Ultra dense et riche, quelques chiffres illustrent ces dires. 11 compagnons, 145 locations, 100 monstres, 300 sortilèges et la liste est longue. Tout ça pour dire que le soft promet une formidable rejouabilité. De plus, nous avons particulièrement apprécié quelques bonnes idées comme les séquences en livres illustrés. En effet, certains moments clefs du jeu pourront être joués uniquement de cette façon. Les choix dépendront des circonstances et/ou des membres présents dans votre équipe, de même que leurs statistiques, mais ils auront un impact non négligeable sur le scénario.
Après avoir régler ce petit problème d’intrusion, nous avons pu avoir un aperçu de la carte du monde. Notre groupe étant représenté par un pion qui se déplace d’un point A à un point B. Des événements aléatoires de toutes sortes peuvent se produire durant la traversée. Ce sont majoritairement des combats mais de nombreuses autres surprises vous attendront sur la route. Il reste encore énormément de chose à aborder concernant le RPG de Owlcat Games, principalement la gestion de son propre royaume que l’on analysera en profondeur. Nous verrons surtout si les combats tiennent la route sur le long terme, et si une certaine répétitivité s’installe à la longue. Rendez-vous donc peu après la sortie du jeu pour en savoir plus dans notre test.
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Date de sortie : 25/09/2018