Aperçu Rogue Lords – Toujours aussi machiavéliquement bon
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Jordan
Dans la foule de rogue-like ayant opté pour l’option du deckbuilding, Rogue Lords a choisi de se cantonner au bon vieux système de tour par tour, ce qui nous avait déjà convoqué lors de notre première approche durant la première bêta du jeu. Quelques mois plus tard, le jeu se prépare pour sa sortie, et à cette occasion, nous avons pu nous essayer en exclusivité française à une grande partie du jeu, durant près de 15 heures, avec une version quasi finale du titre. Ce qui est bien assez pour vous donner un nouvel aperçu du jeu, qui possède toujours un charme diabolique.
Sommaire
ToggleSlay the Humans
Petit rappel des faits si vous n’avez pas suivi l’actualité du jeu : dans Rogue Lords, vous incarnez le Diable en personne, qui vient se venger de Van Helsing et des humains pour l’avoir chassé du monde des vivants il y a une décennie. Vous faites alors appel à vos plus fidèles disciples pour exécuter votre vengeance, comme Dracula ou Bloody Mary, le tout dans des combats au tour par tour avec une équipe de trois personnages, et dans une construction à la Slay The Spire, où l’on peut choisir un chemin parmi les différentes possibilités offertes.
Rogue Lords permet ainsi d’enchaîner les runs en variant les plaisirs et les approches. Il est par exemple possible de se livrer à des phases de dialogues façon jeu de rôle, avec des pourcentages de réussite sur certains choix, qui sont déterminés par les caractéristiques de chaque serviteur du Diable. Le choix de ces actions va amener à des effets différents, comme la possibilité de gagner de l’argent, d’augmenter d’autres caractéristiques (comme les points de vie des personnages), ou encore d’insuffler la peur dans les environs. Ce dernier effet se ressentira dans les événements à venir sur votre chemin, avec des bonus qui seront appliqués lorsque vous arriverez dans ces endroits.
C’est la même chose pour les affrontements. Avant chaque combat, on détermine la récompense entre le climat de terreur, l’obtention de compétences supplémentaires, ou de monnaies (des âmes). Bref, celles et ceux qui connaissent Slay the Spire ne seront aucunement dépaysés ici. Il faut alors habilement choisir entre toutes ces options pour faire progresser petit à petit notre équipe, qui va faire face à un challenge de plus en plus important au fil de notre avancée.
Des mécaniques étoffées
Une fois en combat, chaque personnage offre une approche différente. Dracula dispose de plus de capacités qui permettent de voler la vie des adversaires, le Cavalier sans tête peut provoquer les ennemis pour attirer les attaques sur lui, etc. Au début de chaque tour, on dispose de 5 points d’action (cela peut être amené à évoluer avec des artéfacts), que l’on dépense dans les compétences entre chaque disciple. On a droit à deux types de dégâts différents, ceux ciblant les PV de base, et les dégâts spirituels. Le but est alors de baisser complétement l’une de ces barres adverses pour rendre l’ennemi vulnérable, avant de porter un dernier coup final.
Cerise sur le gâteau, vous pouvez également tricher dans le jeu grâce aux compétences du Diable. Vous pouvez ainsi activer les pouvoirs du Diable en baissant la jauge de vie des adversaires, en remontant celles des disciples, en volant des statuts à vos adversaire… Bref, le 4ème mur vole en éclats. Cela semble être trop facile dit comme ça, mais ça ne l’est pas du tout.
Vos disciples ne peuvent pas mourir, mais la jauge du Diable vous servira en fait de barre de vie. Une fois à 0, c’est game over. Et croyez-le, cette jauge a tendance à vite descendre si l’on y prête pas attention. Rogue Lords est un jeu exigeant, et rien n’est laissé au hasard, alors habituez-vous à côtoyer la mort bien souvent.
Vous ne récupérez d’ailleurs rien de vos anciens échecs, si ce n’est une expérience personnelle sur le fonctionnement des mécanismes du jeu, ainsi que plusieurs artéfacts, compétences ou même personnages qui viendront s’ajouter à votre arsenal potentiel dans les parties futures. Si vous êtes habitués du genre, là encore, vous serez en terrain connu.
Un casting réussi
Cette nouvelle approche nous a cependant permis de nous essayer à plus de personnages dans le casting, dont Lilith et la Dame Blanche. Lilith est un personnage qui sera certainement à recommander pour débuter étant donné sa grande polyvalence. Non contente de pouvoir provoquer les ennemis, elle dispose d’une barrière et de soins très utiles, en plus d’obtenir des boosts d’attaque lorsqu’elle touchée. De quoi rapidement la transformer en arme de guerre surpuissante, extrêmement polyvalente.
La Dame Blanche n’est pas en reste si ce n’est qu’elle est avant tout à placer dans les équipes qui vont se concentrer sur les dégâts spirituels. Elle peut alors se revêtir d’un masque qui infligera des dégâts à chaque fin de tour de manière aléatoire, et qui peut être boosté pour qu’il s’active plusieurs fois, afin de provoquer des dégâts en chaîne.
En somme, chaque personnage apporte sa propre approche et permet ainsi de renouveler l’expérience. C’est sans doute là le grand point fort du jeu, qui maitrise ses combats à la perfection, malgré quelques pointes de difficultés un peu frustrante. On prendra néanmoins plaisir à essayer toutes les combinaisons possibles de personnages, car le jeu n’en manque pas, mais nous parlerons des autres membres du casting lors de la sortie du jeu.
Le Diable est dans les détails
Si l’on prend plaisir à découvrir toutes les subtilités de l’expérience, on peut tout de même noter quelques écueils qui s’installent au fil des parties. Tout d’abord, cette map en vue isométrique dans laquelle on se balade qui a du mal à se renouveler, et qui instaure un sentiment de répétitivité au fil des parties. Pareil pour les situations façon jeu de rôle, dont on peut vite avoir fait le tour au point de zapper les dialogues (alors que l’univers du jeu est quant à lui très plaisant).
On aurait aussi aimé que le tutoriel s’attarde un peu plus sur la description des divers événements afin que les joueurs et joueuses puissent plus facilement assimiler cette balance entre bénéfices et risques, qui demande plusieurs parties pour être bien assimilée. Le rythme des combats et des (jolies) animations a aussi tendance à gêner, mais rien de quoi gâcher l’expérience.
Rogue Lords confirme la bonne impression qu’il nous avait laissé, et qui arrive à se maintenir même après une quinzaine d’heure de jeu. Le titre dispose d’une grande profondeur, avec des mécaniques complexes mais accessibles (au bout d’un certain temps), ainsi que d’une rejouabilité importante grâce à son casting varié. S’il se présente clairement comme l’un des meilleurs représentants du genre cette année pour l’instant, on attendra encore la sortie du titre pour se prononcer définitivement sur cette expérience.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 30/09/2021