Aperçu Rogue Lords – Quand le Diable casse le quatrième mur
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Rédigé par Jordan
Des rogue-like, on en mange à longueur de journée ces dernières années, et chaque titre empruntant cette formule doit tenter de renouveler le genre à sa façon pour avoir une chance de se démarquer. Rogue Lords dispose tout d’abord d’un pitch alléchant, mais fait aussi le choix de ne pas tomber dans le deckbuilding, qui sature complètement le marché. Et la proposition de Nacon, Leikir et Cyanide a visiblement bien fait, puisque Rogue Lords s’annonce déjà comme une future réussite qui a pas mal d’arguments à faire valoir.
Conditions d’aperçu : Nous avons pu jouer à la bêta fermée pendant plusieurs heures, qui contenait le niveau d’introduction ainsi que le premier chapitre, avec trois personnages.
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L’idée de base de Rogue Lords est déjà tout de suite sympathique pour les fans d’univers gothique ou d’ambiance à la Tim Burton. Vous incarnez ici le Diable en personne, qui n’est pas manifesté par un avatar quelconque, mais qui ordonne à ses plus fidèles serviteurs de mettre le chaos au sein des villages humains pour se venger de Val Helsing. Il ne fait pas appel à n’importe qui puisque les serviteurs en questions ne sont nuls autres que les grands méchants de légendes et de romans, comme Dracula, le Cavalier sans tête ou encore Bloody Mary.
Chaque partie nous demande alors de choisir trois de ces serviteurs parmi les 8 jouables, qui disposent tous de capacités différentes. Notre petite équipe va alors se balader sur une map en relief qui ne donne l’illusion de la liberté que quelques intants, puisqu’elle se révèle être hautement dirigiste, avec des chemins et une structure à la Slay The Spire. Pour avancer, vous devez alors choisir le chemin à emprunter tout en vous préparant à l’événement qui vous attend au bout, que ce soit un combat, un marchand, une scène de dialogues ou autre.
Une structure classique mais efficace
Sur ce point là, Rogue Lords n’est guère surprenant même s’il fait les choses bien en instaurant des événements bien pensés, quoique répétitifs. Vous assisterez parfois à des dialogues mettant en scène l’un de vos serviteurs avec des choix à effectuer, qui pourront augmenter les capacités de vos personnages en cas de réussite. Mais ils pourront aussi servir à augmenter le climat de terreur, qui va alors donner lieu à des bonus sur des événements qui arriveront plus tard.
A l’inverse, en entrant dans certaines zones, vous pouvez recevoir des malus qui vont handicaper l’équipe le temps d’un combat ou d’un dialogue. Il est aussi possible de choisir quel type de récompense obtenir avant de commencer un combat, ce qui va modifier le challenge de ce dernier.
Un système de risque-récompense qui fonctionne bien, tout comme les affrontement en eux-mêmes de Rogue Lords qui fonctionne au tour par tour. On ne manipule pas des cartes ici, mais les compétences de chaque personnage. Une fois une compétence utilisée, elle devient inaccessible, sauf en usant de certains pouvoirs permettant de les recharger. Il faut alors bien réfléchir aux actions à effectuer, avec le nombre de coups par tour qui nous est donné.
Ces compétences peuvent d’ailleurs être améliorées si on possède trois exemplaires du même type, mais avant de faire ça, il faut se demander si ce n’est pas mieux d’avoir deux compétence plus faibles dans son moveset qu’une compétence forte, justement à cause de ce système de recharge. Chaque personnage dispose aussi de ses propres particularités. Le Cavalier sans tête agit par exemple comme un tank chargé de provoquer les ennemis, tandis que Bloody Mary peut placer son miroir derrière l’adversaire pour infliger des dégâts doublés. On regrette cependant le fait que certaines animations prennent trop de temps, et que le rythme des combats soit un peu trop lent.
Le Diable casse le jeu
Mais la grande particularité de Rogue Lords reste, on vous le rappelle, le fait que le joueur incarne le Diable. Et le Diable est un tricheur. Le jeu a ainsi la bonne idée de nous placer dans la peau de cette grande figure en cassant complétement le quatrième mur, et en permettant véritablement au joueur de « tricher ».
Il est alors possible d’agir en un clic sur la barre de vie des ennemis en réduisant leurs PV, ou en régénérant la vie de nos alliés, ainsi que de recharger les compétences des serviteurs. Si un ennemi possède un bouclier, hop, on lui arrache pour le coller à Dracula et consort. Bloody Mary possède une altération d’état handicapante ? Il suffit juste de la glisser chez l’ennemi pour s’en débarrasser.
On retrouve même cette fonctionnalité dans les événements autres que les combats, lorsque le joueur doit recourir à la chance. Si une action a 60% de chance d’être réussite, le Diable peut alors jouer de son influence et augmenter tout cela à 100%.
Evidemment, tout ceci a des limites et reste encadré. Pour user des pouvoir du Diable, il faut puiser dans sa source de vie. Chaque action coûte un certain nombre de points, et le jeu équilibre parfaitement cette jauge pour qu’elle ne puisse être usée à outrance, ce qui rend le jeu bien équilibré.
On dispose tout de même de ce sentiment de toute puissance, mais il faut savoir utiliser ce système avec intelligence pour éviter les déconvenues. Car une fois cette jauge à zéro, c’est le Game Over. D’autant plus que cette jauge est parfois mise à mal par les ennemis, en cas de mort d’un de vos serviteurs. Ce dernier restaura alors en combat, mais le surplus de dégâts sera directement infligé au Diable.
Rogue Lords insère donc un twist amusant au genre avec la possibilité pour le joueur de tricher en brisant le quatrième mur, tout en faisant en sorte que le jeu reste équilibré et propose un sacré challenge. N’en doutez pas, même avec les pouvoirs du Diable, l’échec est monnaie courante. Mais avec cet univers séduisant, ces personnages qui peuvent être changés d’une partie à l’autre, on a hâte de voir l’intégralité de ce que peut nous offrir le jeu.
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Date de sortie : 30/09/2021