Aperçu Saints Row – Un monde ouvert urbain amusant et déjanté
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Rédigé par Quentin
Le reboot de la licence Saints Row suscite autant d’inquiétudes que d’engouement. La franchise est connue comme l’un des GTA-like les plus solides de l’industrie et qui a su se démarquer grâce à un humour déjanté. Il n’est pas facile de revoir sa copie sans que les fans n’y trouvent à redire, mais difficile de le juger trop vite sans y avoir vraiment touché. Ça tombe bien puisque lors d’un évènement organisé par Koch Media, nous avons pu jouer aux premières heures du titre sur PC.
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ToggleDe nouveaux Saints à Santo Ileso
Puisque vous allez incarner le boss de votre nouvelle organisation, il sera possible de le façonner à votre image ou bien à d’autres puisque l’on rappelle qu’il sera possible de sauvegarder des configurations pour changer d’apparence à la volée via le smartphone du jeu. Nos premiers moments sur le titre ont donc été face au système de customisation de notre avatar. Présenté comme l’un des plus pointus de l’industrie, on restera sur la même impression que pour le système de création des boss de la « Boss Factory ». Autrement dit, l’outil est très complet mais pas aussi révolutionnaire qu’annoncé.
Vous pouvez néanmoins faire des choses assez loufoques ou encore recréer des personnages de la pop culture (on voit déjà des Peter Griffin ou Giga Chad arriver sur twitter peu de temps après la sortie). Même chose en ce qui concerne votre tenue même s’il va falloir jouer et dépenser un tas d’argent dans les nombreux magasins de Santo Ileso pour vous faire la garde-robe de vos rêves.
Santo Ileso est justement la nouvelle ville qui marque le nouveau départ de ce reboot et de votre bande. Malheureusement, le crime est déjà bien installé avec plusieurs factions se disputant le territoire. En tant que nouvelle recrue chez les Marshall, vous avez du mal à suivre les ordres et esquiver la malchance malgré un talent certain. Heureusement, vous pouvez compter sur le soutien de trois colocataires et amis : Eli (un cerveau qui aime faire de l’argent), Neenah (une des meilleures conductrices du circuit) et Kevin (un DJ qui a la cote). Chacun fait partie de l’une des factions de la ville et les circonstances feront qu’ils voudront créer leur propre syndicat du crime, les Saints.
Etant donné que nous n’avons atteint que la création du QG des Saints lors de notre session, il parait encore difficile de juger de l’ambiance et des personnages, cependant on sent évidemment un gros changement d’atmosphère par rapport aux précédents. Il s’agit clairement d’un reboot qui s’inscrit dans l’ère du temps, pour le meilleur et pour le pire. Un choix que l’on peut comprendre puisque l’humour « edgy » et graveleux ne passe plus aussi bien aujourd’hui. En revanche, il garde quand même un certain grain de folie et un ton parfois sarcastique. Malgré ce changement de ton, on peut néanmoins lui donner sa chance.
Le monde ouvert parfait en attendant GTA VI ?
Avec ces premières heures de jeu, on peut d’ores et déjà dire que Saints Row se placera dans le haut du panier pour ceux cherchant un monde ouvert urbain bien réalisé et fourmillant d’activités. Le moteur graphique de Volition est vraiment solide et cela rend les escapades à Santo Ileso assez plaisantes d’autant que les terrains de jeu sont assez variés (quartiers huppés, désert, zones industrielles ect). Parmi les choses à faire, on note par exemple le transport de biens en hélicoptère équipé d’un grapin aimanté ou la notation d’établissements sur smartphone avec des gros bras qui n’hésitent pas à venir vous faire payer les mauvaises notes.
La licence garde son identité dans le gameplay avec une ville qui est un véritable parc d’attraction propice à toutes les actions un peu folles. Grâce au développement des activités criminelles que vous pourrez implanter dans la ville avec les Saints, les possibilités ne feront que grimper en flèche. On a particulièrement apprécié la fraude à l’assurance qui est une sorte de mini-jeu à la « Pain » où l’on doit faire le plus de dégâts en se jetant sous les roues des voitures.
En ce qui concerne la conduite justement, il ne faut pas s’attendre à un rendu réaliste mais plutôt à tous les extrêmes couplés à une physique complètement folle (dans le bon sens du terme). Un choix que l’on approuve totalement dans la mesure où cela s’accorde parfaitement avec Saints Row. On aura parfois de vraies savonnettes et parfois des perles de maniabilité comme le véhicule tout terrain. Il faut dire aussi que les voitures de la ville sont assez moyennes dans l’ensemble, de quoi vous forcer à dépenser un paquet de pognon dans le garage pour « pimper » un bolide « réquisitionné » en ville. Un vrai petit Need for Speed Underground de poche qui nous laisse une grande liberté de personnalisation (mais surtout dans l’esthétique il faut le préciser).
Même chose pour les armes que vous pouvez décorer comme bon vous semble. On regrette tout de même que la carte soit trop généreuse en informations notamment pour les collectibles. Pour ceux qui se demandent ce qu’il en est au niveau des radios, nous avons pu faire un petit tour d’horizon des stations. En genres de musiques, nous avons donc : rock, hip-hop, Latino, métal, classique, country (avec également des musiques type western spaghetti), électronique, rap old-school, et vaporwave. Pour le moment, nous ne sommes pas déçus de la sélection, chacun pourra y trouver son compte.
Une mise en scène encore plus spectaculaire
Votre première course-poursuite avec la police se fait d’ailleurs avec « Sound of da Police » de KRS. En dehors des plaisirs du monde ouvert, Saints Row propose une campagne mettant le paquet sur la mise en scène à la fois impressionnante et farfelue digne des meilleurs (et pires) films d’action. Des moments très scriptés évidemment, mais qui ont le mérite de nous faire vivre des situations assez variées telles que l’abordage d’un jet, l’attaque d’un train ou une virée en Monster Truck.
Les gunfights auront évidemment une grosse place dans le jeu malgré tout, les sensations de tirs ne sont pas vraiment impressionnantes, par contre Volition y a ajouté des compétences (passives et actives) afin que l’on puisse tuer avec style. On dispose ainsi d’une jauge d’élimination qui, une fois pleine, peut tuer directement un ennemi avec une jolie prise au corps à corps ou bien des mouvement spéciaux comme l’écran de fumée pour perturber les tirs adverses ou le jet de grenade.
L’aspect défouloir est amusant, en revanche on regrette une IA beaucoup trop passive (des ennemis qui restent souvent figés sur place avant de nous attaquer). Contrairement à GTA, Saints Row se veut plus bourrin, pas de couverture pour tirer, on fonce dans le tas en encaissant les balles. Comme on vient de le dire, cela a ses avantages mais aussi ses inconvénients.
Nous avons plutôt passé un bon moment sur ce reboot de Saints Row. Ces premières heures nous ont dévoilé un monde ouvert agréable à l’œil et bourré d’activités. Rien de bien révolutionnaire mais on reste sur un GTA-like décalé qui ne se prend pas au sérieux. Que ce soit au niveau de l’avatar, des armes et des véhicules, les options de personnalisation sont très complètes. Sans oublier les missions du scénario qui veulent nous en mettre plein la vue avec des mises en scène explosives. Pour le moment, le seul gros défaut a été l’IA beaucoup trop molle et le monde ouvert qui semble trop terre à terre avec des points d’intérêt fixes. Pour l’ambiance et l’humour, on attendra le test complet pour pleinement se prononcer.
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Date de sortie : 23/08/2022