Aperçu Scavengers – Un Battle Royale qui sort des sentiers battus
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Rédigé par Quentin
Si les jeux compétitifs se sont largement démocratisés dans l’industrie avec des Battle Royale et des Hero Shooter dans tous les sens, certains tentent de reprendre ce qui fait le succès de ce type de jeu tout en les adaptant à leur sauce afin de ne pas être qu’une copie de plus. Scavengers est l’un d’eux. Développé par Midwinter Entertainment, le titre arrive ce 10 décembre en bêta fermée avec une annonce au Game Awards 2020.
A l’occasion d’un évènement en ligne, nous avons eu l’occasion de jouer quelques parties afin de tâter du potentiel. Est-ce qu’il s’agit d’un titre à surveiller ?
Condition : Nous avons joué sur PC via Steam durant trois matchs consécutifs contre d’autres journalistes du monde entier.
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Créé en 2016, le studio Midwinter rassemble plusieurs vétérans de l’industrie et notamment les fondateurs qui ont principalement officié sur la licence Halo chez 343 Industries. Le développement Scavengers a démarré en 2017 et à depuis subit énormément de Playtest grâce à la participation de nombreux joueurs. Si les développeurs ont autant insisté sur ce souci du détail, c’est que Scanvengers a de quoi rendre dubitatif lorsque l’on jette un œil sur son concept.
Globalement nous sommes devant un jeu de tir à la troisième personne qui se révèle être un savant mélange de Battle Royale à la Apex Legends auquel on a ajouté des éléments de survie et de PVE (du PVEVP comme le studio aime à l’appeler) et de sandbox. Les parties se font sur une grande carte avec une soixantaines de personnes divisées en équipes de trois. Les trois grandes phases qui vont se répéter lors des sessions sont les suivantes : Exploration, Chasse, et Extraction. Autrement dit, il n’est pas seulement question de tuer d’autres joueurs mais de récolter le plus de ressources possibles tout en prenant garde aux éléments de survie majeurs que sont le froid et la faim.
L’inquiétude principale concerne donc le rythme des parties car l’attrait majeur des Fortnite, Apex Legends ou Call of Duty : Warzone c’est le dynamisme. Les parties sont rapides, vont droit à l’action, et l’on peut relancer presque instantanément en cas de défaite. La plus grosse surprise de Scavengers est que, malgré les nombreuses activités à réaliser (pour un jeu compétitif de ce genre), l’équilibre est plutôt bon et on ne s’ennuie pas vraiment en attendant de rencontrer une équipe ennemie. Sans doute parce que cet objectif n’est pas une fin en soi.
On commence d’abord par choisir notre avatar (encore à la manière d’Apex Legend) parmi une palette de personnages aux capacités distinctes. Il s’agit sans doute là du point le plus générique comparé au reste avec des pouvoirs assez classiques et un chara-design peu inspiré.
Après s’être rapidement équipé aux alentours de notre point de chute aléatoire, les décisions sont multiples. En résumé, soit l’on se dirige vers des zones qui rapportent gros au risque de croiser aisément une autre équipe, soit on fait au plus proche afin de gagner en niveaux tout en récoltant des « data points » (des points de données). Ces points seront l’un des éléments clés pour atteindre le fameux top 1.
Un jeu compétitif innovant ?
Le moins que l’on puisse dire est que Scavengers fait dans l’originalité et cela fait clairement du bien dans une époque où les jeux compétitifs tendent trop vers des modèles tels que Fortnite dans les approches en matière de game design. Ces fameux data point sont le point névralgique de la progression car nos choix se font en fonction des quantités que l’on possède. En fin de partie, les équipes doivent rejoindre un vaisseau et rester en vie à la fin d’un compte à rebours du décollage (et de surcroit la fin de la partie). Seules celles qui parviennent à entrer peuvent espérer avoir une place sur le podium avec une médaille d’or qui se décide en fonction du nombre de data point.
Ces points sont un moyen de pression formidable pour nous forcer à agir car nous avons en permanence un classement qui nous montre où l’on se positionne par rapport aux autres. On planifie de fait des objectifs selon nos besoins et la part d’imprévisibilité vient pimenter le tout. Cela change des « allons là-bas pour être en sécurité tout en attendant des ennemis jusqu’à ce que la zone dangereuse rétrécisse ». C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir qu’on peut facilement oublier ces notions de temps et d’espace.
Bien que la bêta ne met pas encore très bien en avant le lore du jeu, nous sommes plongés dans un univers hostile et glacé où le danger est permanent : la faim, le froid ou encore les tempêtes de neige qui peuvent survenir n’importe quand et accélérer la congélation. Un monde post-apocalyptique que l’on doit à des débris de la lune qui se sont écrasés sur terre. Les rares survivants doivent trouver un moyen de sauver l’humanité mais la tâche ne sera pas facile car la carte est remplie de bandits, d’animaux dangereux et de monstres mutants. Si le PVE n’a rien d’insurmontable, on pourra vite être dépassé si les charges s’accumulent. Ce sont toutefois des passages obligatoires pour récolter de nombreuses ressources et de nouvelles armes.
Mais aussi bac à neige
Le titre du jeu n’est pas volé puisque l’on passe en effet notre temps à jouer les charognards en récolant toutes sortes de bricoles afin de pouvoir utiliser le système de craft. Cela nous permet entre autres de fabriquer des armes, de l’armure ou des objets utiles à la survie qui s’étoffent au fur et à mesure des niveaux pris. Les ressources sont donc un autre paramètre à gérer pour être équipé au mieux lors de la phase final.
Encore une fois, cela peut paraitre beaucoup pour un jeu compétitif qui reste nerveux, mais de notre côté nous avons vite pris le coup de main après une première partie pédagogique. Il nous reste à voir ce que cela donne avec plus de temps de jeu, mais nous sommes agréablement surpris par cette maitrise du rythme. On émet également quelques réserves quant à la synergie des héros qui restent pour l’instant le point faible.
Précisons enfin que le jeu sera disponible en free to play avec une boutique assez classique, autrement dit, de l’achats de héros et de cosmétiques. Reste une partie un peu plus intéressante à creuser avec un système de craft dans le menu principal. Des objets assez rares que vous pourrez utiliser ensuite dans le jeu (via le système de craft in-game) grâce aux recyclages de déchets obtenus si vous parvenez à atteindre le vaisseau en fin de partie sans mourir.
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Date de sortie : N/C