Aperçu Stonefly – Un jeu d’exploration et d’action à taille d’insecte
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Rédigé par Jordan
Avec Creature in the Well, le studio Flight School avait réussi à intriguer en proposant un jeu d’action original, qui possédait un style unique. Fort de ce succès, les créateurs du titre ont eu carte blanche pour leur prochain projet, qui s’annonce être nettement différent de ce premier. Stonefly est une aventure bien plus relaxante, qui n’oublie par pour autant tout ce que la studio a appris sur son précédent jeu, en mixant habilement action et aventure, le tout dans un contexte dépaysant.
Conditions d’aperçu : Nous avons pu assister à une présentation presse durant laquelle une longue démo de gameplay a été présentée, suivie d’une séance de questions-réponses.
Sommaire
ToggleUne intruse parmi les insectes
Stonefly nous raconte l’histoire d’Annika, une ingénieure en herbe qui s’aventure dans la nature afin de retrouver un héritage familial perdu. Le titre se démarque tout d’abord par son univers original, dont la direction artistique interpelle directement l’œil. Cette dernière a d’ailleurs été fortement inspirée par le travail de Charley Harper, un designer du mouvement moderne du milieu du XXe siècle, et tous les niveaux ont été entièrement réalisés à la main pour plus d’authenticité et de variété. Le monde présenté nous fait alors nous sentir tout petit dans cette gigantesque flore, où chaque feuille est une plateforme et où Annika et son mécha semblent minuscules par rapport à ce qui l’entoure.
Car oui, vous ne contrôlerez pas directement Annika dans la plupart des phases du jeu, étant donné que cette inventrice de talent est à bord d’un mécha dont le look est inspiré par les insectes que vous croiserez. Ce look façon caméléon lui permettra de passer inaperçue parmi les bestioles qu’elle croisera, même si cela ne veut pas dire que ces dernières ne l’attaqueront pas.
L’une des caractéristiques majeures du gameplay semble être la récolte de ressources, qui est nécessaire pour améliorer son mécha et progresser plus facilement à travers les niveaux. Ces matériaux peuvent être ramassés sur chaque feuille, mais Annika ne sera pas la seule à les vouloir, et les insectes aux alentours deviendront agressifs si l’on s’en prend à leur garde-manger.
Stonefly est un titre qui se veut être très près de la nature, et c’est donc pour cela que malgré le fait qu’il mette en scène des affrontements, le titre écarte toute notion de violence. Rassurez-vous donc, il n’est ici pas question d’écraser des insectes à tout-va, mais simplement de le retourner sur le dos à l’aide du mécha en se plaçant au-dessus d’eux et en projetant un souffle de vent. Il faut ensuite les pousser en dehors de la feuille pour être tranquille, et ramassez tout ce qu’il y a autour de vous.
Une faune qui sait se défendre
Malgré son allure de jeu relaxant et posé, la partie « action » du titre ne démérite pas, et semble bien étudiée. Il faut aller vite pour se débarrasser des ennemis aux alentours si l’on veut avoir sa part du gâteau, et le tout va très vite, avec un mecha qui semble répondre au doigt et à l’oeil. Ce qui frappe surtout, c’est la qualité et la fluidité des animations ici, qui participent au tempo bien calibré des déplacements et des affrontements.
On reste en revanche sceptique sur la redondance de la mécanique. Après seulement trente minutes de présentation, le tout semble hautement répétitif jusqu’à en devenir mécanique, et ce mêmes lorsque les insectes lambdas laissent la place à des plus gros opposants. De ce que l’on a pu voir, la technique est toujours la même, et seule la barre de vie ou le comportement des ennemis changent. La douzaine d’insectes qui compose le bestiaire pourra cependant nous réserver quelques surprises.
Cela étant dit, l’exploration a l’air d’être agréable, mais il faudra attendre de voir si elle trouve le moyen de se renouveler avec des biomes différents. Tout un monde sera à explorer, avec divers types de missions allant de l’exploration simple et tranquille aux zones à risque, qui sont plus dangereuses mais qui cachent aussi de meilleures récompenses. Les joueurs ne seront jamais perdus grâce à des lucioles qui indiqueront le chemin, afin d’aider les personnes qui veulent se concentrer sur la narration et l’aspect tranquille du jeu.
Un mécha passe-partout
La personnalisation du mecha aidera peut-être à éviter trop de monotonie dans le titre, même si l’on a vu peu de capacités différentes pour le moment. Ce qui est sûr, c’est que l’évolution de ce dernier est au coeur du gameplay, et c’est en débloquant de nouvelles compétences que les combats pourront devenir un peu plus intéressants.
Mais Annika pourra aussi s’amuser à rendre son robot unique en récoltant des plans qui l’aideront à modifier la forme et la couleur de son vaisseau. Il sera ainsi possible de changer ses pattes, son corps, ses nombreux coloris, afin de se l’approprier complètement. Tout cela se passe dans le camp d’Annika, qui servira de HUB central entre les niveaux et qui sera l’endroit où l’on fera avancer l’histoire, en discutant avec plusieurs PNJ.
On attend maintenant d’en savoir un peu plus sur le scénario du jeu, qui devrait avoir pour thème le passage à l’âge adulte et la notion de famille et d’héritage. Le tout devrait être servi admirablement par les compositions de Natureboy Flako, qui offre des morceaux apaisants et tout à fait dans l’esprit d’une bande-son que l’on peut attendre d’un tel jeu.
Même si sa boucle de gameplay semble être relativement limitée à première vue, Stonefly a tout d’un jeu attachant, grâce à son univers et à sa direction artistique qui donnent lieu à une expérience aussi reposante qu’intéressante. Le titre s’en sort avec les honneurs techniquement, grâce à des animations très travaillées qui rendent le tout encore plus agréable à regarder. Espérons que cela suffise à nous captiver durant plusieurs heures, à condition que l’histoire narrée nous permette d’oublier un peu la redondance du gameplay.
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Date de sortie : 01/06/2021