Aperçu Tails of Iron – Une futur belle surprise de la scène indépendante en 2021 ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Quentin
Tails of Iron est un Action-RPG en 2D développé par Odd Bug Studio et édité par United Label. Le studio situé à Manchester regroupe une dizaine de personnes et est responsable du jeu VR The Lost Bear. Disponible le 17 septembre prochain sur PC, PS4, PS5, consoles Xbox, et Switch, nous avons pu découvrir le titre avec une démo en compagnie d’un des développeurs, Jack Bennett (producteur et designer). L’occasion pour nous de vous présenter ce petit jeu indépendant prometteur qui pourra sans doute vous faire de l’œil si le terme « Souls-like 2D » ne vous fait pas fuir.
Du challenge et de la noirceur se cachent derrière ces rats tout mignons
Ce sont les développeurs eux-mêmes qui usent du terme pour décrire l’exigence du gameplay car derrière ce style graphique enchanteur, grâce des dessins fait-main, se cache en réalité une certaine noirceur qui donnent un contraste assez particulier à Tails of Iron. Première belle surprise du jeu, bien illustrée avec ces débuts qui nous dépeignent un royaume médiéval dominé par un donjon pourpre. A sa tête, nous avons le roi Rattus, un puissant souverain qui a su unifier les royaumes et repousser l’ennemi de toujours des rats : les Grenouilles. Cependant, ce dernier se fait vieux laissant le royaume en proie à une nouvelle invasion des amphibiens. Il passe donc le flambeau à l’un de ses fils, le jeune prince Redgi.
Même si la majorité des « dialogues » entres les personnages s’expriment via des bulles remplies d’illustrations, nous avons un narrateur pour nous conter les moments clés. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Doug Cockle, la voix anglaise de Geralt de Riv (The Witcher) qui n’hésite pas à prendre la voix du sorceleur pour notre plus grand plaisir. Un ton adéquat pour cette aventure sombre se déroulant dans un royaume désormais rongé par la guerre. En plus de sauver ses frères des cuisses de ses ennemis, notre héros aura aussi pour tâche de rebâtir le royaume.
Bien que la démo nous a uniquement plongé dans les débuts en introduisant les nombreux éléments de RPG (en liant le tout admirablement avec la narration), le titre est décrit comme un monde ouvert en 2D bourré de secrets. On peut également s’attendre à des combats brutaux et exigeants, des quêtes annexes, de la chasse aux monstres, et des batailles en arène.
Un RPG complet avec un système de combat intuitif et plaisant
Pour le moment, Tails of Iron tient ses promesses et montre rapidement ce qu’il a dans le ventre avec un système de customisation nous permettant d’endosser des casques, armures, armes, et bouclier de différents poids pour varier les styles; de la cuisine qui augmente notre maximum de HP, le craft, et le tableau de quêtes. Nous avons d’ailleurs pu voir une image avec différents exemples de customisation. Nous pourrons ainsi manier le combo épée + bouclier, des lances, des armes à deux mains, des arcs et même des pétoires (qui est de surcroit l’un des mystères teasés par les développeurs puisque nous évoluons dans un univers médiéval).
On peut donc compter sur une exploration assez riche avec pas mal de loot au programme. Cependant, la plus belle surprise de cette prise en main a été les combats qui offrent de très bonnes sensations. Les actions sont assez simples mais suffisamment nombreuses pour ne pas rentrer dans un « bashing » sans cervelle. Il y a donc la garde avec le bouclier (pour bloquer des flèches par exemple), l’esquive, les attaques légères et puissantes, les coups de bouclier pour déstabiliser l’adversaire, et enfin les parades qui sont obligatoires pour certaines attaques ennemies. Les combinaisons sont intuitives et le tout fonctionne très bien grâce à de belles animations qui offrent des impacts plutôt propres (et de jolies exécutions).
Bien entendu, le challenge joue une grande part dans le plaisir grâce à une IA surprenante qui nous donne vraiment l’impression de savoir ce qu’elle fait en tant qu’ennemi. Même si certaines grenouilles, comme les boss, montrent des patterns prévisibles, le soft arrivent à épicer les affrontements en nous obligeant à gérer plusieurs ennemis à la fois. Devoir gérer un soldat avec une lance et un autre à l’épée pendant qu’un archer nous tire dessus toutes les 5 secondes n’est pas une mince affaire. Le jeu montre les crocs assez rapidement et on espère que la montée en puissance sera à la hauteur.
Heureusement, à la manière des Souls, notre rat dispose d’une gourde qu’il peut boire à tout moment (même en plein combat) pour retrouver un bon nombre de PV. Globalement, grâce à cela et les bancs de sauvegarde façon Hollow Knight, Tails of Iron ne devient pas rapidement frustrant. Le studio semble avoir ainsi trouvé un bon équilibrage au niveau de la difficulté.
Tails of Iron nous a pour l’instant conquis et nous voulons bien croire aux promesses d’un monde ouvert en 2D sympathique à parcourir avec cette première approche. La patte artistique sublime, qui nous fait d’abord croire à une fable héroïque, se transforme rapidement en quelque chose de plus sombre, offrant ainsi un contraste accrocheur. Le gameplay est intuitif et exigeant mais sans être frustrant (pour l’instant en tout cas), et les éléments de RPG donnent du corps à cette base solide. Avoir ce bon vieux Geralt en tant que narrateur est en plus une belle surprise. On l’imagine aisément comme l’une des perles indépendantes de cette année.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 17/09/2021