Aperçu The Callisto Protocol – Un Dead Space sous stéroïdes qui va marquer la fin d’année ?
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Falk
En développement depuis maintenant 3 longues années (dont une très mouvementée à cause du Covid) voilà que The Callisto Protocol, le prochain jeu de Glen Schofield, papa de Dead Space, se montre enfin et nous a laissé parcourir les terrifiants couloirs de Black Iron, une prison de haute surveillance située sur Callisto, une des lunes de Jupiter. Au départ censé se dérouler dans l’univers de PUBG (le studio Striking Distance ayant été formé au sein de la PUBG Corporation), le titre a finalement pris une toute autre direction pour dérouler une trame narrative complètement à part entière. Si jusqu’ici les similarités avec Dead Space sautaient aux yeux au travers de ses précédentes présentations, il s’avère qu’une fois manette en main, The Callisto Protocol s’émancipe de ses racines d’une bien belle manière.
Conditions de la preview : Nous avons joué à Callisto Protocol pendant plus d’une heure lors d’un évènement presse dédié au jeu, dans un segment situé après le début du jeu.
Sommaire
ToggleAu cœur de la machine
Autant le dire tout de suite, Black Iron entre dores et déjà au panthéon des décors horrifiques les plus immersifs qu’il nous ait été donné de voir. À peine débarqué dans le niveau jouable appelé « Habitat » que rouages acérés, machines cauchemardesque et râles étranges s’entremêlent pour former une glaçante symphonie d’horreur mécano-organique. À bien des égards le sens du détail était bluffant. Les pas de Jacob résonnent sur le sol métallique, il descend les marches d’escaliers une par une si l’on avance suffisamment lentement, se couvre de sang de façon dynamique lors d’un combat trop rapproché, et ne manque pas de vérifier derrière lui d’un coup d’œil s’il n’est pas poursuivi, indépendamment de notre volonté.
À ce titre, les animations faciales sont impressionnantes de réalisme. Jacob grouille de détails et de petites animations renforçant une immersion déjà au diapason. Un surplus de réalisme qui fait froid dans le dos, surtout lorsque la détresse ou la douleur déforme le visage de notre héros. Pour les connaisseurs, le titre s’inspire bien évidemment de son prédécesseur spirituel, mais aussi d’autres plus anciens comme The Suffering pour son contexte carcéral.
Une chose est sûre, nous ne sommes pas dans un simple vaisseau spatial, mais bien dans une prison haute sécurité avec tous les mécanismes de défense que cela implique. Hélices, broyeuses et compresses font ici office d’outils cauchemardesques qui pourront au choix servir de pièges pour nos adversaires, ou provoquer la mort atroce de Jacob dans des séquences de game over très…inventives. Plus violent, trash et malsain que ses ainés, The Callisto Protocol met la barre très haute en terme d’ambiance, de glauque et d’hémoglobine. Ce qui provoquera certainement des frissons de (dé)plaisir chez les amateurs d’horreur.
Prisonnier des sentiers battus ?
Sur la grosse heure de jeu qui nous était accordée, The Callisto Protocol s’est néanmoins montré extrêmement classique dans son cheminement. Aux commandes de Jacob Lee, notre protagoniste incarcéré pour des raisons encore inconnues, nous avons déambulé dans des couloirs et des décors linéaires à la recherche de cartes d’accès, de codes, ou encore pour remettre le courant afin de continuer notre progression. Si de temps à autres des chemins annexes pouvaient être empruntés, le jeu semble malgré tout arborer une structure éprouvée qui ne cherche en rien à révolutionner la sauce.
Un bon point cependant, le titre met en avant la verticalité de ses niveaux via des caisses à positionner au bon endroit pour un moment grimpette. Mais ce qu’il ne réinvente pas, The Callisto Protocol semble le contrebalancer avec une variété de situations et de bonnes idées qui transforment (et peut être sublimeront dans le jeu final) un game design « déjà vu » en véritable grand huit de sensations. La variété des situations rencontrées avait de quoi filer le tournis, en tout cas sur notre temps de jeu.
The Callisto Protocol : Notre interview avec le studio pour en savoir plus à 1 mois de la sortie
Lorsque qu’il ne nous plongeait pas dans des salles englouties par les eaux, ou tapissées d’un épais brouillard bloquant le champs de vision, le titre s’est amusé à nous faire passer à plusieurs reprises par des conduits étroits qui traumatiseront les plus claustrophobes d’entre nous, avant de lancer des monstres à nos trousses, nous plonger dans les égouts lors d’une séquence de glisse mortelle pour nous faire ressortir via une chaine suspendue au cœur d’un puit gigantesque. En 1h de péripéties, The Callisto Protocol nous a sorti le grand jeu. Reste à savoir si ce rythme délicieusement infernal saura rester constant tout le long de son aventure.
Un challenge relevé
Les combats sont peut être l’élément où l’influence de Dead Space se fait le plus ressentir, à quelques exceptions près. Jacob tout comme Isaac Clarke, est un personnage lourd à contrôler et à l’inertie handicapante. Barre de vie collée à la nuque, l’interface brille par son absence lors des phases de gameplay. Principe qui a déjà fait ses preuves par le passé et assure une immersion de chaque instant. De même, il est toujours impossible de fouiller son inventaire sans craindre d’être dérangé, puisque l’affichage de ce dernier ne met pas le jeu en pause.
Nous étions armés d’un simple pistolet durant cette démo, et n’avons pas eu accès aux autres armes (apparemment nombreuses) que proposera le jeu final. Exit les petits pointillés en guise de réticule afin de découper précisément les membres de nos amis les monstres. Paradoxalement, alors que le réticule prend une forme bien plus classique, le démembrement n’a jamais été aussi précis. Coupez les jambes pour les faire ramper, les bras pour amoindrir les dégâts en cas de contact, la tête pour les mettre à terre instantanément…ou non. Certains ennemis ont le bon goût de rester bien vivant, si ce n’est encore plus lorsque leur tête vient à manquer.
Pas de doute, le challenge était bien relevé. Dès lors qu’ils sont au moins 2, les monstres causeront de vrais soucis de par leur rapidité, et surtout les dégâts monstrueux qu’ils infligent. Les munitions sont rares et précieuses, il était donc de bon ton de les économiser et utiliser tous les outils à disposition. À l’instar de Dead Space, Jacob dispose d’une arme gravitationnelle dont vous trouverez des recharges planquées autour de vous, aussi rares que les munitions. On pourra à loisir saisir à distance des objets du décors, voire les ennemis eux-mêmes pour les projeter violemment sur n’importe quoi qui pourrait les blesser.
Un panel de possibilités variées
Au rang des nouveautés, une mécanique de coup critique à l’aide d’une matraque/taser. Lorsqu’une frappe est effectuée, l’adversaire est immobilisé une fraction de seconde, et un point précis de son anatomie sera alors mis en évidence. Un tir à cet endroit aura une chance de l’éliminer directement. Nous avons également eu l’occasion de nous faufiler dans le dos des monstres afin de leur asséner un coup fatal ni vu ni connu. Pratique lorsque les munitions manquent.
Autre bonne surprise, la possibilité de fuir lorsqu’un affrontement prend une tournure critique inattendue. Alors que nous étions aux prises avec un groupe plutôt nombreux, nous devions en parallèle remettre le courant de la salle afin d’en sortir. En rade de munitions, qu’elle ne fut notre surprise lorsque, rushant pour placer cette maudite batterie sur son socle, ennemis aux trousses, nous avons pu sortir en laissant une paire de monstres au pied de la porte se refermant derrière nous. Pour être clair, il était ici possible de vider la salle de nos opposants afin de résoudre l’énigme dans le plus grand des calmes. Mais oui, la fuite était bel et bien une option, et viable qui plus est.
Tout comme dans Dead Space, l’amélioration des armes se fera à l’aide de crédits via des bornes que vous croiserez en cours de route. Dégâts ou stabilité augmentée, en bref du classique pour l’instant, mais nous attendons d’être surpris sur les différentes upgrades dans le jeu complet. Jouissif et viscéral, The Callisto Protocol semble multiplier les outils pour se débarrasser des menaces, sans pour autant oublier de proposer un challenge décent. Un équilibre tenu qu’il faudra confirmer dans la version finale.
Sur notre plutôt longue session de jeu, The Callisto Protocol ne nous a laissé aucun répit. Aux airs d’un Dead Space dopé dans tous les domaines et où les potards auraient été poussés au max, le titre très attendu de Striking Distance nous a fait forte impression. Incroyablement violent et trash, sans oublier d’être effrayant et distillant une tension à couper au couteau, nous avons été agréablement surpris par la variété de son gameplay, et son rythme efficace qui alterne exploration et action frénétique d’une bien belle manière. Au-delà d’un classicisme évident dans son game design, The Callisto Protocol devra prouver qu’il peut maintenir un tel niveau de maîtrise pendant 15h. Réponse le 2 décembre.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 02/12/2022