Aperçu The Cycle: Frontier – Un free-to-play pot-pourri qui part sur de bonnes bases
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Rédigé par Mathieu Corso
Avant de s’appeler The Cycle: Frontier, le titre se nommait sobrement The Cycle. Tous les éléments de cette version qui prenaient la forme d’un Battle Royale classique ont été sucrés, afin de permettre au studio Yager de revoir sa copie. Maintenant, avec The Cycle: Frontier, la formule de ce free-to-play est totalement différente. Elle se base cette fois-ci sur un mélange entre PvE et PVP, tout en s’inspirant de pas mal de titres de ci de là. Pour le moment, la production de Yager est fort réjouissante dans son nouveau modèle.
Conditions de l’aperçu : Nous avons tout d’abord effectué une session de jeu d’une heure sur The Cycle: Frontier en compagnie d’un développeur du jeu, afin de lui poser quelques questions, d’y jouer et découvrir les mécaniques de jeu. Par la suite, nous avons joué au titre dans sa bêta fermée pendant environ 7-8 heures, afin de mieux cerner le soft dans son ensemble. Le jeu a été testé sur PC avec 16 Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz.
Sommaire
ToggleFortuna III, la planète de tous les dangers
Dans The Cycle: Frontier, vous prenez le contrôle d’un prospecteur. Il s’agit plus ou moins de « chasseurs » issus d’un QG orbital sous la houlette d’un certain Badum, et allant de temps à autres sur la planète Fortuna III afin de récupérer le plus vite possible de précieux trésors. En effet, la planète est aujourd’hui inhabitable à cause d’un violent orange qui se pointe assez souvent sur cette dernière. Voilà le pitch que nous proposera le soft dans sa version finale quoi qu’il en soit. Cela n’a pas l’air d’être super transcendant, et nous verrons si le lore s’épaissira véritablement via les dialogues ou les quêtes qui nous sont donnés. Il faut savoir que le soft est pour le moment en bêta fermée jusqu’au 19 avril, et nous ne savons pas encore quand est-ce que sortira le soft dans sa version finale.
Mais bref, sachez qu’avant de commencer les festivités, vous devez créer un personnage via un éditeur très simpliste, et proposant peu de modèles. Un point qu’il faudra donc améliorer du côté de Yager, et vous voilà ensuite plongé dans Prospect, qui sera votre QG avant de vous déployer sur Fortuna III. Ici, cela prendra logiquement la forme d’un Hub en vue à la troisième personne, un peu à la manière d’un Destiny. Dans ce QG, vous aurez dans un premier temps trois factions avec l’ICA, Osiris et Korolev, dans lesquelles vous pourrez effectuer leurs missions. Cela augmentera pour le coup le niveau de chaque faction, et vous permettra ainsi d’y déverrouiller armes, accessoires, outils et j’en passe, pour chaque factions. Le système nous a paru en tout cas assez bien huilé, et il faudra évidemment cravacher pour tout débloquer.
Qui plus est, il est aussi possible d’aller directement dans votre quartier. Dans cette dernière, et moyennant des ressources et de l’argent du jeu ou réel, vous avez la possibilité d’acheter des compétences dans les domaines établi, générateurs ou inventaire. L’effet sera d’avoir par exemple une meilleure planque, un générateur de revenus plus généreux ou encore un inventaire un peu plus grand. Autrement dit, on retrouve une feature basique, mais qui est elle aussi bien amenée, comme ce générateur de revenus. Celui-ci donne la possibilité au joueur d’y récupérer des paquets d’assurance pour l’équipement que vous avez assuré, des caisses d’approvisionnement, ou encore de glaner quelques k-crédits ou aurum, les deux monnaies du jeu.
Evidemment, tout ceci se récupère via un temps d’attente réel, qui reste finalement assez équilibré et peu pénalisant. D’ailleurs, le temps d’attente n’est pas passable comme pour les compétences qui mettent du temps à être finalement obtenue, mais ce n’est qu’un détail dans la mesure où le temps d’attente pour les skills n’est pas abusé non plus. Globalement, et en sus de pouvoir réparer ses équipements ou les imprimer avec des ressources et l’argent du jeu, The Cycle: Frontier s’offre un système de QG relativement solide, et qui fait ses preuves pour l’heure. On est impatient de voir le résultat final à sa sortie, d’autant qu’il manquait encore le système de boutique orné de microtransactions sur cette bêta.
Une progression grisante et extrêmement punitive
Une fois le tour de la station faite, vous pouvez embarquer sur Fortuna III. Mais avant cela, vous devez passer par un système d’inventaire plutôt intuitif pour armer votre personnage en armes, munitions, casque, armure et sac à dos, afin de transporter les nombreuses ressources ou trésors que vous trouverez sur cette planète, aussi prenante que dangereuse. Encore une fois, le système de jeu est toujours bien fichu et cohérent, mettant notamment l’accent sur l’aspect préparation, qui restera primordial avant de débouler sur Fortuna III.
D’ailleurs, notez que le soft se dote de seulement deux maps pour l’instant, mais avec un déploiement parfaitement aléatoire sur chaque partie. Et comme nous l’avons évoqué un peu plus haut avec l’aspect préparation, c’est notamment pour mieux survivre à cette faune, mais aussi aux joueurs qui peuvent vous tuer afin de récupérer tout votre équipement. Ceci vous forcera par la suite à le racheter si vous l’avez assuré, ou prier pour retrouver vos effets si le joueur adverse ne vous l’a pas piqué. En effet, il n’y aura en aucun cas un système de duplication de votre équipement, vous obligeant à faire extrêmement gaffe comme à la manière d’un Hunt: Showdown, où vous pouviez par exemple perdre votre personnage si vous vous faisiez tuer.
Eh bien ici, on retrouve ce même côté punitif et cet aspect survie pur et dur face aux monstres gérés par l’IA, et les joueurs qui peuvent vous faire la peau, la plupart n’étant pas vraiment amicaux lors des parties. Le feeling dans le gameplay est d’ailleurs assez grisant avec des gunfights pour le moins nerveux, et un côté exploration qui est aussi excitant que stressant, avec cette peur constante de tout perdre à cause d’un monstre trop puissant ou d’un joueur sournois. Il faut bien l’avouer, le tout est vachement jouissif, et le système d’armes à base de rareté va beaucoup jouer, car il vous permettra instantanément d’accéder plus ou moins facilement à certaines zones, qui vous indique si le danger est bas, modéré ou carrément dangereux.
Cette progression pourrait bien devenir assez prenante tout du long, et y jouer à plusieurs devraient largement décupler ce sentiment satisfaisant. Soit dit en passant, le but principal du soft est de se déployer sur la map, récupérer le plus de matériaux possible pour accomplir certaines quêtes, et rejoindre l’un des deux points d’extraction sur la carte avant que la tempête ne pointe le bout de son nez, et vous empêchant de vous extraire avec brio. Il faut le dire, ces parties sont tout le temps stressantes dans le bon sens, et oblige presque le joueurs à se dépêcher pour ne pas se retrouver piéger par les joueurs, les monstres ou même l’orage. Par contre, les missions à effectuer se révèlent pour l’heure vraiment barbantes et pas forcément très originales.
Cela dit, l’autre élément de gameplay qui nous a bien enthousiasmés, c’est le sound design au service de la jouabilité. Comme dans un Fortnite par exemple, vous entendrez les bruits de pas ou les tirs alentours des joueurs adverses, ce qui sera un indice important afin de savoir où ils se trouvent à l’instant T. Incontestablement, entre le gameplay bien calibré sur l’aspect gunfight décomplexé, survie et exploration, The Cycle: Frontier devrait attirer les joueurs sans trop de problème.
Un free-to-play aussi fair play que beau ?
Vient aussi l’aspect free-to-play. Qu’on soit clair, le pay-to-win n’est pas dans le plan des développeurs, ces derniers ne voulant proposer que de l’aspect cosmétique sur la boutique du jeu, qui n’est pas encore disponible. Ce qui fait que vous devrez trouver par vous-même les armes rares, ou en tuant certains joueurs pour piquer leur loot. Ce sera clairement le cœur du jeu pour progresser. D’ailleurs, même si un Fortuna Pass payant sera de la partie pour vous permettre d’un peu mieux progresser, ce ne sera visiblement pas une raison pour avantager certains joueurs. Au passage, le développeur nous a même affirmé que si certains systèmes avantageaient quelques joueurs, cela sera vite corrigé voire sucré.
Voilà des paroles que l’on aime entendre en somme, et The Cycle: Frontier est extrêmement bien parti sur ce côté-là, comme le système d’assurance. Nous l’avons évoqué très brièvement plus haut, et celui-ci devrait être tout autant fair play. En gros, vous pouvez assurer votre équipement avec de l’argent du jeu. Et si vous mourez, vous serez indemnisé à hauteur du montant que vous avez déboursé pour celui-ci, ce qui vous forcera à le racheter derrière.
A contrario, vous pourrez aussi utiliser la seconde monnaie du jeu, l’Aurum ainsi que d’autres jetons payants, afin de tenter de récupérer directement vos effets personnels. Néanmoins, vous pourrez éventuellement récupérer cet équipement, à condition qu’un autre joueur vous ayant éliminé ne l’ait pas pris avant. Dans ce côté presque avantageux, il y a donc ce détail à prendre en compte, ce qui finalement n’avantage pas plus les joueurs mettant la main au portefeuille.
Dernier point à voir, les graphismes. Si la plupart des free-to-play commencent à montrer une certaine démonstration de force pour un titre purement gratuit, The Cycle: Frontier ne semble pas en reste. Les décors sont clairement au rendez-vous avec un aspect détaillé très appréciable, et le changement de météo dû à l’orage qui reste époustouflant techniquement parlant. La plupart des panoramas coloré font plaisir à voir, et il se pourrait bien qu’en plus de son optimisation bien ficelée, The Cycle: Frontier soit un titre relativement beau pour un jeu seulement free-to-play. Nous émettons toutefois des réserves sur la direction artistique, assez générique et peu inspirée, faisant même parfois penser à un certain Journey to the Savage Planet. Au-delà de ça, nous verrons aussi si les serveurs seront un peu plus stables à sa sortie officielle.
Dans cette nouvelle version, The Cycle: Frontier pourrait s’avérer être un bon free-to-play. Par son son système de QG relativement complet, en passant par son gameplay mélangeant survie, exploration et bénéficiant d’un aspect punitif, décomplexé et ô combien stressant, le titre de Yager part sur des bases relativement solides. Le FPS free-to-play orienté looter shooter est aussi parti pour bénéficier d’un modèle économique parfaitement équilibré, et seul le skill entre les joueurs fera une véritable différence. Indéniablement, The Cycle: Frontier est un free-to-play assez beau que l’on attend de pieds fermes, et qui pourrait être aussi complet qu’amusant sur le long terme. On reste cependant mesuré sur le contenu que proposera le soft à sa sortie, et si le titre ne sera pas trop barbant sur la durée, notamment au niveau de ses quêtes peu intéressantes ou sa direction artistique, trop générique.
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Date de sortie : 12/09/2019