Aperçu The DioField Chronicle – Un autre RPG stratégique qui vaut le coup d’oeil ?
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Rédigé par Jordan
Square Enix semble avoir un regain d’intérêt pour le genre du RPG tactique, et cela n’est pas pour nous déplaire. On a déjà eu droit à Triangle Stategy en début d’année, et Tactics Ogre: Reborn sera disponible dans quelques semaines, mais on pourra aussi bientôt découvrir The DioField Chronicle, une toute nouvelle licence intriguante. Le titre aura droit dès le 10 août à une démo qui couvre tout le premier chapitre, et ce premier contact pourrait lui permettre d’intéresser pas mal de monde.
Conditions d’aperçu : Nous avons pu jouer à la démo du jeu en avance sur PlayStation 5, pendant un peu plus de deux heures. Cette démo couvre donc le premier chapitre, avec une progression qui pourra être transférée dans le jeu final.
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ToggleOn connaît la chanson
Ce premier chapitre nous pose les bases d’un univers qui est évidemment en proie à la guerre entre différents royaumes, un lieu commun du genre qui réserve donc a priori peu de surprises. Tandis qu’un empire (l’Empire Trovelt-Schoevian) cherche à étendre son influence sur le continent, seule l’Alliance Rowetale parvient à lui faire face. Les deux camps savent alors qu’ils ont besoin d’une ressource essentielle pour gagner cette guerre, qui se situe en abondance sur l’île DioField, fief du Royaume d’Alletain, qui va se retrouver au beau milieu de la confrontation à cause de cela.
On incarne ici trois jeunes combattants, Andrias Rhondarson, Fredret Lester et Izelair Wigan, des amis d’enfance qui vivent pour le moment loin de la guerre, et qui vont offrir leurs services à un groupe de mercenaires très respecté par les différentes instances du royaume. Ce trio va s’agrandir avec d’autres recrues, jusqu’à finir par devenir le groupe des Renards Bleus, que l’on va suivre durant toute l’aventure.
Les prémices de l’histoire nous laissent entrevoir un scénario somme toute classique pour le genre, mais il est encore trop tôt pour le juger étant donné que le premier chapitre ne fait que poser les bases. On ignore encore presque tout des motivations de nos personnages ainsi que leur histoire, que l’on espère être riches. On peut tout de même apprécier le fait que les doublages anglais et japonais de ces derniers sont assez convaincants, et leurs portraits signés par Taiki et Isamu Kamikokuryo ajoutent un charme indéniable au jeu, bien plus satisfaisants que leurs modèles 3D façon poupée de cire que la série Star Ocean n’aurait pas reniés.
Pas le temps de tergiverser
On s’attardera donc plus sur le reste, à commencer par le gameplay. On est ici loin de tout ce qu’a fait l’éditeur dans ces TRPG, puisque l’on retrouve un système de combat en temps réel, baptisé « Real Time Tactical Battle », ou RTTB pour les intimes. Pas de cases et de tour par tour dans The Diofield Chronicle, les déplacements des personnages sont plus libres (et non pas par case), et surtout illimités. Ce qui veut dire que ceux des ennemis aussi, et même s’il est possible de mettre l’action en pause, le temps réel ajoute un vrai stress au bataille.
Etant donné qu’il faut effectuer des choix rapidement avec nos unités en temps réel, le nombre de personnages que l’on contrôle est aussi réduit. On ne peut diriger que quatre personnages en combat, ce qui là aussi, change drastiquement des autres TRPG. Chaque unité peut avoir un lieutenant, mais ce dernier servira avant tout à déclencher certaines capacités que l’unité de base ne possède pas (par exemple, un lieutenant magicien peut être utile pour un chevalier).
Sur console, manier ces troupes en temps réel peut parfois donner lieu à des imprécisions, tant on a l’impression que le gameplay à la manette n’est pas forcément ce qu’il y a de plus optimisé. L’équipe derrière le jeu a eu l’intelligence d’ajouter des raccourcis pour sélectionner d’un seul coup tous les membres, qui auront meilleur temps d’attaquer ensemble de toute façon.
On ne séparera l’équipe que pour prendre à revers un gros ennemi, pour lui infliger plus de dégâts dans le dos. Il faut aussi veiller à bouger souvent son équipe pour éviter les attaques ennemies, ce qui rend le système un peu moins statique. Il faut aussi noter qu’il est possible de paramétrer des trajectoires précises avec des étapes pour mieux contrôler le déplacement de vos unités, ce qui est bien appréciable.
Muda Muda Muda !
Chaque personnage dispose ensuite de ses propres compétences à enclencher, qui infligent parfois des malus aux ennemis. Au fil du temps, on récupère assez d’énergie pour déclencher une invocation qui fait de gros dégâts sur le terrain (Bahamut dans le cadre de la démo).
Premier chapitre oblige, ce système n’a finalement laissé que peu de place à la stratégie, tant on avait affaire à du menu fretin. Le temps réel apporte du dynamisme, mais aussi un petit côté bourrin, et finalement, on enclenchera trop souvent la pause active pour déclencher les compétences de chaque unité. On espère que l’arrivée d’autres unités changera un peu la donne, car le quatuor Chevalier, Cavalier, Archer et Magicien n’a pas vraiment eu l’occasion de briller ici, avec finalement aucune vraie synergie entre ces classes.
Un mot enfin sur l’un des attrait principaux du jeu, ses cartes façon diorama, qui sont assez jolies à regarder, bien qu’elles soient relativement vides. C’est tout de même moins séduisant qu’un Fantasian, pour ne citer que lui, mais cela apporte un certain cachet à l’expérience. On aurait presque préféré que tout le gameplay se contente de cartes de ce genre, puisque la partie 3D est nettement moins agréable à regarder, avec des décors et des personnages très lisses.
Entre chaque mission, on peut se balader dans la base des Renard Bleus, qui n’est pas très grande et qui manque un peu d’intérêt. Prenez cela comme un mini Monastère de Fire Emblem Three Houses, où vous croiserez vos compagnons, mais aussi les marchands. En accomplissant certaines quêtes, ce lieu pourra être amélioré et vous donnera des boosts passifs en combat. A voir sur la durée si cela sera assez captivant pour que l’on s’y attarde.
Cette première approche est plutôt convaincante, notamment grâce à un système de combat en temps réel qui change un peu les habitudes du genre, et qui apporte un vrai dynamisme aux batailles. On attendra le jeu complet pour juger de son intérêt dans la longueur, car pour l’instant, difficile d’accrocher pleinement, mais même si The DioField Chronicle ne devrait pas beaucoup surprendre, il pourrait tout de même séduire les amateurs de TRPG, décidément bien gâtés ces derniers temps.
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Date de sortie : 22/09/2022