Aperçu The Outlast Trials – A la fin, il pourrait n’en rester qu’un
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Rédigé par Mallo
Red Barrels est de retour ! Après un second opus décevant et frustrant, Outlast est réapparu sur nos radars à l’occasion de la sortie en accès anticipé de The Outlast Trials le 18 mai dernier. Tout en conservant l’univers de la franchise, ce nouveau jeu modifie l’approche en s’orientant vers la coopération avec des systèmes de progression et de personnalisation dédiés. Plein de bonnes promesses et de choses déjà réussies, le titre semble prêt à remettre la franchise en avant. Voici donc nos premières impressions, réalisées en jouant seul ou en coopération à deux ou trois joueurs.
Conditions d’aperçu : Notre aperçu a été réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur sur PC. Ce dernier tourne sous Windows 11 et est équipé d’un processeur AMD Ryzen 5600X, de 16 Go de Mémoire Vive, d’un SSD, d’une carte graphique NVIDIA RTX 3070. Outlast Trials tournait à 60 fps avec les paramètres graphiques au maximum sur un peu plus de 8 heures de jeu. Nous avons pu effectuer les trois premières missions ainsi que l’épreuve finale et le Programme X. Merci à JoeJohns pour son aide à la réalisation de cette preview !
The Outlast Trials : angoisses, folie et expériences sordides au menu de cette nouvelle virée horrifique multi
Si vous avez déjà joué à Outlast, vous connaissez la Murkoff Corporation, spécialisée dans les expériences douteuses, la manipulation et le lavage de cerveau. Ça tombe bien, la revoilà ! Cette fois-ci, vous jouez le rôle d’un cobaye, chargé de tester les méthodes concoctées par cette démoniaque entreprise. On vous promet de pouvoir quitter le complexe si vous parvenez à accomplir les différentes missions, qui combinent malaise, horreur et folie totale. Après une courte introduction, on se retrouve dans une mission tutoriel assez courte qui donne le ton.
On est déjà poursuivi, on ne peut que fuir et se cacher, et diverses tâches sont à réaliser. On retrouve donc rapidement les mécaniques des deux précédents jeux, avec cette caméra dotée de batteries et cette impossibilité de combattre. Une fois le tuto complété, on se retrouve dans un complexe aux allures de prison, à partir duquel on lancera chaque chapitre. C’est là qu’on croise d’autres joueurs présents dans la session, divers PNJ prêts à nous aider sous condition, notre chambre personnalisable, et l’interface de sélection des missions.
En commençant, vous ne pouvez guère que choisir de partir seul ou rassembler trois amis, mais en enchaînant les tentatives, vous gagnerez de l’expérience, des bons et de l’argent permettant de débloquer des machines (aveugler les ennemis, les étourdir, soigner les joueurs ou voir à travers les murs) ou des AMP, des bonus passifs de contrebande qui sont déblocables à partir du niveau 10, permettant notamment de conserver sa santé mentale, d’avoir deux seringues de réanimation pour le prix d’une ou encore de gagner en vitesse et en endurance une fois blessé.
Mais à chaque fois, peu importe le niveau, il faut plonger dans l’horreur des épreuves conçues par la Murkoff Corporation. Sur place, on nous présente le thème et on se retrouve dans de véritables labyrinthes thématisés (poste de police, fête foraine, orphelinat) avec des tâches à accomplir. On parle en général d’un objectif auquel il faut faire traverser la carte, tout en accomplissant des objectifs tels qu’allumer des générateurs, participer à des mini-jeux ou encore trouver des clés cachées dans des cadavres.
Il faudra donc localiser tout ce dont on a besoin en naviguant dans les différents dédales, et ça ne se fait pas tranquillement du tout. Des cinglés arpentent également les couloirs de The Outlast Trials et cherchent à vous mettre le grappin dessus. Il y a un ennemi principal, mais également des fous qui se cachent un peu partout et qui patrouillent dans des niveaux très bien pensés.
Par-dessus tout ça, une sorte d’Epouvantail, qui peut vous faire respirer un gaz provoquant des délires. Pour survivre, il ne faut pas hésiter à se faire le plus discret possible, ramassant au passage des crochets pour ouvrir de petites armoires, renfermant des soins, des seringues de réanimation ou des bouteilles et des briques. Et si ça ne suffisait pas, votre discrétion est mise à mal par la présence de verre pilé, de mines et de pièges électriques, qui ne manqueront pas de vous ralentir ou attirer à vous tous les détraqués du coin. Vous n’êtes toujours pas en « PLS » ? Sachez que certains ennemis peuvent afficher au-dessus de leur tête le pseudo de l’un de vos coéquipiers, avec une toute petite différence. C’est parfait pour baisser sa vigilance et se retrouver transformé en apéricubes pour malade tueurs sanguinaires.
Une progression constante et un multi convaincant, mais une certaine redondance
Si vous parvenez à déjouer tous les pièges et ressortez de là, vous obtenez un classement, déterminé en fonction du temps mis, du nombre de blessures reçues, de KO concédés ou d’objectifs secondaires accomplis. Cela détermine le nombre de points d’expérience reçus, lesquels donnent progressivement accès aux PNJ qui eux-mêmes donnent accès aux machines ou aux AMPs. Vous recevez également de l’argent pour décorer votre cellule chambre et personnaliser votre petit cobaye adoré.
Le degré de peur ressentie dépendra de votre sensibilité, mais une chose est sûre : Red Barrels n’a pas perdu son mojo lorsqu’il faut créer des ambiances tordues, oppressantes, et faire stresser les joueurs. En solo, The Outlast Trials se révèle assez difficile, car personne ne peut détourner l’attention des ennemis, il faut accomplir tous les objectifs soi-même, et personne ne peut venir vous soigner. On sent d’ailleurs que le jeu est vraiment pensé pour le multi, car on ne peut embarquer que trois objets par personne. Mais dès lors qu’on est deux, trois ou quatre, les options se multiplient et les choses se font un peu plus vite, d’autant qu’il est possible de donner ou de recevoir des consommables de la part de ses camarades.
Cela étant dit, on tombe plus souvent sur les ennemis lorsqu’on est quatre, ce qui compense le nombre d’objets portés, le potentiel de distraction et la possibilité de réaliser plusieurs tâches en même temps. On regrette en revanche de trouver une certaine redondance dans la structure des missions, et on a du mal à voir l’intérêt de faire et de refaire les épreuves une fois la fin de l’accès anticipé atteinte.
Heureusement, on sort toujours très content d’avoir réussi à voir le bout des épreuves, qui peuvent prendre de 30 à 90 minutes. Côté réalisation, The Outlast Trials ne réinvente pas la roue mais fait dans l’efficace, avec de superbes jeux de lumière, moult détails et une direction artistique qui fait mouche. L’ambiance sonore est également très réussie, et on frissonne dès lors qu’un ennemi se fait entendre au loin ou que le son de ses pas se fait plus fort.
Assez différent des deux précédentes propositions tout en conservant l’ambiance caractéristique de la licence et le coeur de son gameplay, The Outlast Trials est d’ores et déjà une réussite. L’intégration du multijoueur est réussie, la tension reste toujours à son maximum et le nombre de joueurs permet de faire varier l’approche. Le système de progression oblige à refaire les missions accessibles plusieurs fois mais les ajouts progressifs apportent réellement un plus. On attend désormais de voir comment l’IA va être améliorée et quelles autres missions sordides nous réserve Red Barrels, mais The Outlast Trials est sur de très bonnes bases pour figurer parmi les références du genre.
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Date de sortie : 05/03/2024