Aperçu Tokyo Mirage Sessions FE Encore : Une version Switch à la hauteur ?
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Rédigé par Jordan
Malgré l’alléchante promesse de fusion entre la série des Shin Megami Tensei (plutôt des Persona) avec celle de Fire Emblem, Tokyo Mirage Sessions FE n’a pas fait grand bruit lors de sa sortie initiale en 2016. La faute est sans doute à mettre sur le dos de l’échec de la Wii U, qui n’a pas eu le succès escompté, mais aussi à l’absence d’une traduction française qui n’a pas aidé les joueurs français à s’intéresser au titre.
La Nintendo Switch vient une nouvelle fois à la rescousse d’un jeu Wii U oublié, avec une nouvelle version du jeu baptisée Tokyo Mirage Sessions FE Encore, qui a surtout l’avantage de nous proposer une aventure complètement traduite en français. Cela suffira-t-il pour conquérir un nouveau public ?
Conditions d’aperçu : Nous avons pu essayer le jeu durant une dizaine d’heures avant l’écriture de cet article, aussi bien en mode portable qu’en docké.
Sommaire
ToggleUne chanson pour sauver le monde
Si vous étiez passé à côté de cet petit ovni dans le domaine des J-RPG, sachez que Tokyo Mirage Sessions FE avait l’ambition étonnante de mélanger deux séries qui n’avaient a priori pas grand-chose à voir ensemble. Le tout était en plus de cela ancré dans le cadre très imprégné du domaine de la J-Pop et d’autres pans du monde artistique japonais (théâtre, télévision etc.).
Autant dire tout de suite que le titre ne s’adresse pas à tout le monde, même pour les férus de J-RPG. Il faut bien dire que l’histoire qui y est narrée n’aide pas vraiment, tant elle a du mal à associer deux mondes bien différents. Située dans un Tokyo moderne, l’intrigue nous raconte les aventures de jeunes artistes qui font face à une menace invisible, qui s’empare de la « performa » – autrement dit l’âme – du peuple pour se nourrir.
Pour contrer cela, nos héros doivent alors se renforcer en développant leurs talents artistiques, ce qui les aidera par la suite à être plus efficaces dans leur lutte dans les Idolasphères, le monde des Mirages. Ils sont également aidés par des esprits, appelés Mirages, qui leurs confèrent certains pouvoirs afin de faire face aux autres démons.
Si on voit très vite l’influence de Persona là-dedans (avec les Mirages qui ont le même fonctionnement qu’un Persona), on cherche encore la justification de la présence de Fire Emblem. La série n’a malheureusement droit qu’à du name dropping pour les différents Mirages et à quelques musiques ici et là.
Un rythme plus efficace
Heureusement, tout le reste rattrape tout cela, notamment avec des combats bien pensés qui ne cessent de s’améliorer au fil du jeu. Essentiellement concentrés sur les faiblesses d’attributs des ennemis, les affrontements possèdent un vrai dynamisme, malgré le fait qu’ils soient basés sur du tour par tour.
Les « Sessions » y sont pour beaucoup. Si un personnage vise un adversaire avec une attaque qui vise une faiblesse élémentaire, les autres personnages enchaîneront avec une autre attaque s’ils ont les compétences nécessaires. Il se forme alors une chaîne d’attaques, autrement dit une « Session », qui met à mal la barre de vie du monstre adverse. Même les personnages qui ne sont pas présents sur le terrain peuvent contribuer à cela, à condition d’avoir une certaine capacité de débloquée.
L’un des principaux reproches que l’on pouvait faire à la version Wii U était la longueur de ces Sessions, qui s’éternisaient de plus en plus lorsque votre équipe se complétait. Il est désormais possible de les accélérer à l’aide d’un simple bouton en plein combat, ce qui évite de faire tourner ces derniers en longueur.
On en veut Encore
L’autre ajout important de cette version Switch concerne la traduction française, qui fera forcément du bien à tous les joueurs ne pouvant (ou ne voulant) pas s’attaquer à un J-RPG aussi bavard en anglais. En revanche, on ne comprend pas le fait de ne pas avoir traduit le nom des menus, alors que tout le reste est pourtant en français. Ce ne sont bien sûr qu’une dizaine de mots en tout et pour tout, ce qui ne gâche rien, mais le choix reste très étrange.
En dehors de ces ajouts, on note la présence de tous les DLC sortis sur la version Wii U, à savoir de nombreux costumes pour tous les personnages, ainsi que plusieurs quêtes reliées aux différents membres du groupe. La version Switch se base aussi sur la version censurée du jeu, ce qui veut dire que quelques décolletés ont été cachés un peu partout. Les adeptes de fan-service seront tout de même relativement bien servis, ne vous inquiétez pas.
Au rayon des vraies nouveautés, Tiki et d’autres personnages secondaires pourront désormais agir lors des Sessions, ce qui apportera un coup de pouce non négligeable. On découvre également de nouvelles chansons, qui amènent donc à de nouvelles techniques en combat. En somme, des ajouts sympathiques, qui auront peut-être du mal à convaincre les joueurs de repasser à la caisse, mais qui pourront séduire tout un nouveau public.
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Date de sortie : 17/01/2020