Aperçu Valheim – Un jeu de survie nordique prometteur ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Sans que l’on s’y attende particulièrement, Valheim est clairement le jeu de survie du moment qui a su créer le buzz avec déjà 3 millions d’exemplaires vendus en un peu plus de deux semaines. En même temps ce n’est pas vraiment un hasard, le titre se basant sur la mythologie nordique qui est un background indéniablement à la mode entre God of War, voire plus récemment Assassin’s Creed Valhalla.
Mais contrairement aux deux titres cités, Valheim est beaucoup plus dans le délire survie, crafting mais aussi exploration. Actuellement en accès anticipé sur Steam uniquement, Valheim est-il un titre vraiment prometteur et justifie-t-il son ascension fulgurante récente ?
Conditions de test : Nous avons joué à Valheim pendant 22 heures, en battant le premier boss et en cherchant le second que nous avons trouvé sans pour autant le combattre pour le moment. Nous avons pu débloquer pas mal d’éléments de crafting essentiels et explorer à fond les deux premiers biomes que sont les prairies et la forêt noire. Le titre a été testé sur PC avec 16 Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz.
Sommaire
ToggleCréation de personnage, génération procédurale… Bienvenue dans Valheim
Avant de partir à l’aventure, la production d’Iron Gate vous demande tout d’abord de créer votre personnage. Dans son style graphique voxel jusqu’au bout, vous devrez choisir le sexe du personnage, sa coupe de cheveux, sa couleur de peau, sa barbe éventuellement ainsi que sa clarté. Pour le moment, on est extrêmement loin d’un éditeur de personnage flamboyant car celui-ci est très sommaire dans sa conception. Cependant, il fait l’affaire pour l’heure étant donné que le titre est parti pour rester en accès anticipé un petit moment.
Une fois le personnage créé, vous voilà balancé directement sur la map de Valheim. Chose super intéressante à noter, le soft propose à chaque partie une carte générée aléatoirement. Ne vous attendez donc pas à retrouver l’emplacement des diverses chambres funéraires voire les stèles des boss au même endroit. Fatalement, cela vous forcera ainsi à explorer les moindres recoins du monde de Valheim. On apprécie pour le coup cette fonctionnalité, qui permet de faire systématiquement une partie différente à chaque fois.
Mais du coup, quel est le principe global de Valheim ? Hormis survivre, votre but est tout simplement de partir à la recherche de cinq stèles, représentant cinq boss. Une fois ces derniers vaincus, vous récupérez leur tête en guise de trophées, et vous devrez les accrocher aux stèles du début du jeu. Cela vous confèrera des pouvoirs vous donnant quelques avantages non négligeables.
Qu’on se le dise, le périple sera très chronophage, comme la plupart des jeux de survie à monde ouvert. Pour l’heure, sachez que le titre n’a réellement que cinq boss à trouver et combattre, même si on se doute que du contenu sera mis à jour régulièrement par les développeurs, qui ont même dévoilé récemment une feuille de route pour le titre.
Sur l’aspect graphique en revanche, on ne peut pas dire que Valheim vous mettra des paillettes dans les yeux. Dans son habillage orienté voxel à foison, Valheim parait joli de loin à première vue. Mais seulement de loin hélas, le soft étant particulièrement moche dans les détails des textures comme certains effets, qui ne sont pas au niveau des standards actuels. En plus, le bébé d’Iron Gate Studio s’offre une optimisation en demi-teinte, et des serveurs pas forcément stables. Ce qui est normal, vu le succès inattendu que le jeu a rencontré récemment.
Cependant, soyons indulgent car le soft est encore en accès anticipé et voyons si avec le temps, le titre parvient à faire des miracles. En tout cas pour l’instant, hormis le côté graphisme en deçà, l’ambiance de Valheim est clairement grisante. En effet, les mordus de mythologie nordique sous fond de vikings devraient être aux anges tant le background est terriblement accrocheur et captivant.
Un aspect survie et construction au top…
Sans grosse surprise, Valheim est bien évidemment un jeu bac à sable à connotation survie, crafting et bien évidemment construction. Comme chaque jeu de survie, vous débutez l’aventure avec zéro équipement. Vous allez devoir ainsi parcourir la map afin d’y récupérer de nombreuses ressources qui vous donneront la possibilité de créer armes, tuniques, boucliers, cape ainsi que des éléments de construction pour votre futur nid douillet. En sus, vous devrez aussi récolter de la nourriture pour vous sustenter et augmenter logiquement votre barre de vie.
Concrètement, l’approche survie du titre d’Iron Gate n’invente rien, même si on apprécie le côté progression de notre protagoniste. En effectuant de nombreuses actions comme attaquer avec une hache, couper du bois, sauter voire courir, vous améliorerez automatiquement ces compétences en question. Cela autorisera votre personnage à être beaucoup plus efficace, et cela se ressent au fil du jeu avec un véritable sentiment de progression des compétences, en passant par le déblocage graduel des nombreux éléments de craft essentiels à votre survie et bien être.
En parlant de crafting justement, force est de constater qu’il est complet, comme complexe. En fait, tout ne vous tombera pas tout cuit dans le bouche. Il faudra ainsi récolter certaines ressources pour la première fois afin de débloquer un élément de crafting en particulier que ce soit une fonderie pour débloquer ensuite une forge, un billot pour améliorer automatiquement votre table de fabrication, et j’en passe. Un léger moment d’adaptation sera forcément nécessaire avant de maitriser cette subtilité, même si cet aspect pourra rebuter les novices du genre comme le farm, omniprésent.
Cela dit, le côté construction n’est pas si mauvais que ça. Toujours via de différentes ressources et armé de votre marteau, vous aurez le luxe de fabriquer bon nombre de choses. En effet, vous aurez à disposition via un menu de crafting via votre marteau, la possibilité de poser divers murs en bois, des toits et j’en passe, afin de confectionner votre maison où diverses clôtures pour vous protéger des attaques extérieures. Il faut dire que Valheim est finalement bougrement accessible même si une fois encore, il est conseillé d’y jouer à plusieurs et que les ressources demandées sont parfois un peu trop élevées, augmentant cette sensation de farm à outrance.
En revanche, force est de constater que le titre n’est pas déplaisant en solo. Mieux, il est carrément addictif au point de vouloir explorer chaque recoin pour y dénicher la moindre ressource essentielle pour votre élément de crafting. De plus, le soft délaisse le côté redondant des consommations de ressources pour réparer vos armes ou armures. Clairement, certaines mécaniques ont été édulcorées pour éviter à certains joueurs de lâcher l’affaire, et c’est la grande force dont dispose Valheim, qui offre quand même un challenge certain.
On termine avec un dernier point, les divers événements de nuit. Il faut en effet savoir qu’à chaque boss tué, les attaques ennemis s’intensifieront de plus en plus, et il faudra être préparé à passer la nuit à probablement affronter différentes forces obscures de Valheim. Cela permet de donner un petit dynamisme et de la tension aux nuits de Valheim, beaucoup trop calmes en général.
… Avec des coquilles sur les combats et l’interface ?
Forcément, qui dit survie, dit inévitablement combat. Pendant votre exploration, vous serez très souvent amené à combattre des ennemis. Et sur ce point, force est d’admettre que les combats manquent cruellement de précisions. L’appréciation des distance n’est pas des plus ergonomiques, et les phases de baston deviennent beaucoup plus tarabiscotées face à des troupes d’ennemis, rendant le tout affreusement confus et brouillon au possible.
Tout ceci est bien dommage car pour le reste, l’exploration est pourtant diablement excitante, et dotée d’un vrai challenge. Par contre, on pourra pester sur l’interface générale du titre, vraiment vieillotte et totalement désordonnée. Que ce soit via l’inventaire, l’interface de crafting ou la map, il y a un gros chantier à faire sur ces aspects là pour rendre l’expérience plus intuitive et surtout plus claire.
Idem pour le stockage des ressources, qui devient vite contraignant avec la limite de poids, qui reste ridiculement petite. Bien entendu, il est toujours possible de trouver le marchand et ainsi acheter un objet pour augmenter l’inventaire mais là encore, le côté procédural peut bien décider de ne pas vous faciliter la tâche en vous positionnant au pif ledit marchand, qui apparaitra de manière aléatoire au fil de votre progression…
Pour les phases en bateau enfin, ce n’est pas ça pour le moment. La manipulation reste assez délicate au tout début mais avec un peu d’entrainement, on arrive un minimum à faire avancer notre bon vieux tas de bois. Toutefois, il y a encore quelques ajustements à faire sur la maniabilité, qui reste par moments pénible comme la caméra, qui n’aide vraiment pas.
Même s’il est encore en accès anticipé pour un bon moment, Valheim est pour l’heure un jeu de survie particulièrement abouti et charmeur. Avec son ambiance viking et mythologie nordique, en passant par son côté survie, exploration, crafting et construction particulièrement poussés, et doté de mécaniques de gameplay qui font le café, Valheim est un titre prometteur. Il n’est cependant peut-être pas parfait sur certains points comme les combats, sa technique, la caméra ou les séquences en bateau, mais le soft a un background et une map procédurale suffisamment vaste et touffue pour ne pas s’y ennuyer une seconde en solo comme en multijoueur. Nous attendons avec impatience les prochaines mises à jour mais concrètement, nous pouvons qualifier Valheim comme un très bon jeu de survie à ambiance mythologie nordique. A l’heure actuelle son succès fulgurant n’est donc pas si anodin que ça finalement.
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Date de sortie : 02/02/2021