Aperçu Warhammer 40.000: Boltgun – Est-il parti pour être un vibrant hommage aux FPS rétro des années 90 ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Warhammer 40.000: Boltgun s’était révélé bougrement prometteur lors de son annonce en vidéo pendant le Warhammer Skulls Festival, qui avait place en juin dernier. Il faut bien l’avouer, son esthétique rétro rendant hommage aux DOOM des années 90 a de quoi faire chavirer le cœur des hardcore gamers, tout en contentant les fans invétérés de la franchise de Games Workshop. Édité par Focus Entertainment et développé par Auroch Digital, qui s’est illustré avec la récente simulation rigolote qu’est Brewmaster Beer Brewing Simulator, le FPS rétro sous des airs de DOOM arrive-t-il à convaincre sur cette première prise en main ?
Conditions de l’aperçu : Nous avons joué le didacticiel et les trois premiers niveaux de Warhammer 40.000: Boltgun dans son mode normal, et cela nous a pris environ une petite heure pour boucler le tout. Le titre a été testé sur PC avec 32 Go de Ram, une RTX 3070 et un i5-12400 (2.50 GHz).
Du Warhammer dans le texte et la direction artistique
Cette démo de Warhammer 40.000: Boltgun, nous a permis d’en apprendre un petit peu plus sur sa narration, qui ne sera sûrement pas surprenante. L’introduction du jeu nous explique que nous sommes envoyés dans le monde forge, afin d’y récupérer un fragment d’énergie qui semble avoir été utilisé à de mauvaises fins. C’est donc à l’aide de notre servocrâne que notre Space Marine devra enquêter sur ce qu’il se trame, alors que la corruption est plus que jamais présente.
Si nous ne connaissons pas encore les tenants et les aboutissants du soft en matière de narration, force est de constater que l’on part sur une histoire basique à la Warhammer pour le moment. Il nous tarde de voir de quoi il en retournera tout le long du jeu, et si ce dernier va s’offrir quelques cinématiques en pixel-art comme son introduction à laquelle nous avons pu assister. Mais pour l’instant, nous n’avons pas la réponse, et Warhammer 40.000: Boltgun semble se diriger vers quelque chose de générique que l’on a déjà vu dans moult jeux de la licence.
Néanmoins, il y a fort à parier que la production d’Auroch Digital puisse tirer son épingle du jeu dans sa direction artistique, vraiment accrocheuse. Si le cachet gothique à la Warhammer fait son petit effet, la surcouche pixel à la DOOM de 1993 embellit globalement le tout. Maintenant, si certains joueurs verront cela comme une resucée du titre original d’Id Software, ce n’est pas réellement le cas. Effectivement, Auroch Digital semble avoir compris l’univers de Warhammer, et propose ici une esthétique qui lui est finalement propre, comme son gameplay.
Le simple hommage qui prend le chemin de la réussite ?
Justement, le gameplay semble, pour l’heure, prendre le chemin de la réussite, tout en rendant grandement hommage aux FPS rétro des années 90, sans nécessairement ne citer que DOOM. Dans les déplacements jusque dans les sensations de tir, Warrhammer 40.000: Boltgun arrive avec brio à nous replonger instantanément dans ces FPS rétro que l’on a adulé jadis, avec une petite sensation de Fast-FPS à la Quake. Nous sommes curieux de voir le nombre d’armes sur la version finale, cette démo ne nous donnant la possibilité de n’en utiliser que trois distinctes avec le légendaire Bolter, le fusil à pompe et le fusil à plasma.
Nous verrons bien de quoi il en retourne, mais tout semble bien parti pour le soft, qui s’offre d’autres aspects intéressants. À commencer par le fait que notre Space Marine puisse utiliser, en guise d’arme au corps, à corps son épée tronçonneuse afin de découper en rondelles ses ennemis. Bien entendu, le bougre ne pourra pas tuer d’un seul coup les adversaires bien plus gros, mais il aura la possibilité de faire un minimum de dégâts sur ces derniers. Il est aussi possible de charger son épée en maintenant la touche, ce qui aura pour effet de sélectionner l’ennemi, et ensuite lui foncer dessus pour lui asséner un coup dévastateur.
Il n’y a pas à dire, Warhammer 40.000: Boltgun se révèle diablement varié sur ses possibilités d’attaques pour le moment. De plus, notre héros aura aussi la possibilité de charger ses ennemis avec une compétence à activer par la pression d’une touche. Cela permet de dynamiser un peu plus les gunfights, mais aussi d’apporter une variété sans pareille au soft. Nous prions d’ailleurs pour qu’il soit possible d’utiliser d’autres compétences que la charge, mais à vérifier à sa sortie. Bien que l’on puisse parfois pester sur une lisibilité des combats agaçante et une hitbox est à la limite de l’éponge par moments, il faut dire que le bébé d’Auroch Digital est aussi jouissif que nerveux, jusque dans ses armes qui claquent très bien.
D’ailleurs, les affrontements seront embellis par quelques bonus à trouver dans les arènes. Car oui, outre le fait de devoir progresser à base de clés comme DOOM, vous devrez parfois vous friter en arène contre les nombreuses créatures du chaos. Et pour se faire, vous aurez parfois à disposition quelques bonus de dégâts limités dans le temps, mais aussi des munitions spéciales à greffer à votre Bolter pour faire plus de dégâts, mais qui ne seront utilisables que sur un seul chargeur. Autant dire que sur ces affrontements, il faudra être assez stratégique car il faudra attraper ces divers bonus au bon moment, et surtout se blinder en santé et armure à ramasser au moment opportun afin de ne pas trop souffrir.
Même si Warhammer 40.000: Boltgun semble réussi côté game design, il emprunte forcément aux vieux FPS que l’on a connu, comme dans le level-design. On retrouve cet aspect nostalgique avec une progression à base de clés de couleur à trouver pratiquement comme dans le premier DOOM, tout en ayant une construction globale aussi verticale que plaisante dans son ensemble. On espère que le level-design sera du même acabit tout le long du jeu, et que le soft disposera de niveaux plus longs voire d’un bestiaire plus varié ou même des boss à combattre. En clair, le FPS d’Auroch Digital reste solide pour l’instant, et ce sera à confirmer sur le produit fini.
Warhammer 40.000: Boltgun n’est pas loin d’être un vibrant hommage aux FPS rétro des années 90, tout en étant très convaincant. C’est nerveux, fun, jubilatoire, et tous les ingrédients sont réunis pour donner cette sensation agréable de nostalgie. En sus, Auroch Digital semble vouloir y ajouter une petite touche de modernisation qui est franchement bienvenue, ce qui donne des petites billes supplémentaires aux joueurs pour se sortir de situations compliquées lors des affrontements. Bien entendu, il y a encore quelques écueils dans le jeu avec une lisibilité de l’action parfois très confuse, une hitbox encore hasardeuse, mais pour le reste, Warhammer 40.000: Boltgun peut être une bonne surprise et de surcroit, un bon petit FPS rétro à surveiller de près, même s’il emprunte beaucoup aux DOOM des années 90. Ceci dit, ce n’est pas un mal, puisque l’impression laissée est bonne, et le titre respecte religieusement le cachet gothique et crade des Warhammer. Il n’y a plus qu’à attendre sa sortie prochaine, cette année, sur PC, PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series X/S et Switch, afin que l’on puisse donner notre avis définitif.
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Date de sortie : 23/05/2023