Aperçu Wild Hearts – Premières impressions sur le Monster Hunter-like d’EA et Koei Tecmo
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Rédigé par Quentin
La licence Monster Hunter est plus puissante que jamais depuis l’énorme succès de Monster Hunter World. Si certains se sont essayés à créer leur propre jeu de chasse, rien n’a encore égalé le savoir-faire de Capcom en la matière. Désireux de se faire une place sérieuse dans le domaine, Electronic Arts a fait appel à Koei Tecmo pour créer Wild Hearts. Le studio Omega Force (Dynasty Warriors, Fire Emblem Warriors…) peut ainsi prendre sa revanche après un premier pas dans le genre avec la licence Toukiden.
Conditions de l’aperçu : Lors d’un évènement organisé par EA, nous avons pu jouer à une démo afin de pouvoir vous livrer nos premières impressions sur ce jeu de chasse ambitieux.
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ToggleUn Monster à la Hauteur ?
Sans surprise, Wild Hearts s’inspire énormément de la licence Monster Hunter, mais comme pour Nioh et les Souls, Koei Tecmo tente de se réapproprier la formule pour offrir un jeu à sa sauce et qui dépasse tout de même le stade du clone. Sachant que le titre est en développement depuis bientôt quatre ans, le hasard veut qu’il se retrouve confronté à un Monster Hunter Rise qui reprend lui aussi un univers similaire au Japon féodal et qui a grandement dynamisé son gameplay avec la mécanique du filoptère.
Pour avoir une idée générale de ce qu’est Wild Hearts, on a l’impression que Koei Tecmo l’a conçu en tant que Monster Hunter à la fois plus accessible et dynamique. Il y a donc de nombreuses ressemblances mais également des mécaniques inédites qui lui permettent de se démarquer. Avant de rentrer dans les détails, précisons que Wild Hearts possède lui aussi un univers intriguant et un scénario qui semble convenu et propice à nous offrir une excuse pour chasser tout ce qui bouge.
Nous voilà alors plongés dans le monde d’Azuma, un magnifique territoire où des monstres transformés par la nature semblent altérer dangereusement l’écosystème, mettant ainsi en danger de mort tous les habitant. Après un combat féroce contre le loup de l’hiver « Deathstalker », vous devenez le porteur d’un pouvoir mystérieux vous permettant d’utiliser une technologie perdue appelée karakuri. Dans un désir de rétablir l’équilibre dans la région et de mieux comprendre la source de ce pouvoir, vous allez donc chasser de nombreux kemono.
Un cœur de bricoleur
Wild Hearts peut devenir une alternative sérieuse en matière de jeu de chasse et il plaira sans doute à ceux qui trouvent les mécaniques de Monster Hunter trop poussées (comme devoir aiguiser son arme régulièrement) et qui n’apprécient pas la rigidité du gameplay laissant peu de droit à l’erreur.
Le titre base pratiquement tout son système de jeu sur les karakuri qui peuvent être utilisés en combat mais aussi en exploration. Nous aurons d’ailleurs quatre grandes zones ouvertes, chacune symbolisant une saison. Dans cette démo nous avions accès à celle du printemps.
Le level design vous oblige à user le plus possible de ces technologies pour grimper en sautant sur des propulseur ou bien parcourir de longues distances avec la tyrolienne. La jauge de matériaux nous limite très peu ce qui permet d’en abuser pour se déplacer.
Les karakuri sont de véritables couteaux suisses qui pourront même récolter des matériaux pour vous. On nous a parlé d’un karakuri pouvant pêcher des poissons une fois posé dans un point d’eau. L’activation est très intuitive, cependant il est assez désagréable de ne pas pouvoir interagir sur des constructions déjà en place. Pour empiler trois propulseurs, vous devez le faire en une fois, impossible d’en ajouter après coup sur d’autres existants.
Une chasse plus expéditive
Avec Wild Hearts, Koei Tecmo propose une chasse qui rentre rapidement dans le vif du sujet. On ne perd pas de temps sur les petits détails, on cherche notre proie, on l’affronte et on la dépèce. On a bien quelques fuites de kemono pour nous laisser souffler cela dit.
Dans le jeu final, vous disposerez de 8 armes différentes. Au cours de cette démo, nous avons pu prendre en main le katana, l’épée longue, le parapluie et l’arc. Grâce au karakuri et aux propriétés de chaque arme, les chasses deviennent de véritable joutes acrobatiques.
Omega Force offre ici des combats bien huilés avec de jolis combos à réaliser, toutefois on regrette une caméra trop capricieuse (et trop proche de notre avatar) qui ne permet pas toujours de bien lire l’action et notamment observer les patterns d’attaques des kemono. Ces derniers ont des points faibles et même des parties de leur corps que l’on peut trancher.
Cela se mesurera au goût de chacun, mais en tant que joueur de Monster Hunter, le challenge est assez peu présent. Les Kemono enragés peuvent être de vrais problèmes avec des attaques dévastatrices qui influencent l’environnement (comme des lianes qui sortent de partout dans le sol), mais à aucun moment on ne sent vraiment en danger.
On ne dit pas ça pour se vanter, c’est surtout que l’on a toujours la possibilité de s’écarter pour se soigner avec de l’eau miraculeuse et revenir à la charge. Les monstres ne sont clairement pas assez agressifs, mais cette difficulté pourra éventuellement convenir à ceux qui trouvent les Monster Hunter trop durs justement.
On imagine que le jeu veut nous laisser assez de temps morts pour mettre en place toutes sortes de dispositifs. Le principe est tout de même assez rafraichissant, nous sommes dans des assauts intermittents où l’on met en place nos constructions pour se défendre ou avoir une ouverture afin de charger à pleine puissance ensuite.
Un jeu de chasse « Next Gen »
Wild Hearts se veut aussi plus libre et fluide qu’un Monster Hunter en nous laissant parcourir ses mondes à notre rythme. Le jeu proposera un HUB avec la ville de Minato (que nous n’avons pas pu explorer ici), mais vous pouvez avoir accès à tous les services principaux encore une fois grâce au système de Karakuri. Une tente pour dormir, un feu pour cuisiner ou une forge pour fabriquer des équipements et armes à partir de ce que vous récoltez via les chasses et les récoltes au sein du décor.
Pas besoin de revenir à Minato après chaque chasse, vous êtes libre de chasser comme bon vous semble et de réaliser des quêtes annexes sans contrainte de temps. Chaque chasse et mission pourra se faire en coopération jusqu’à trois joueurs en simultané et cette fonctionnalité bénéficiera en plus du crossplay.
On nous a indiqué que les développeurs avaient d’abord envisagé de la chasse à quatre avant de se raviser. Il faut dire qu’en groupe, cela change quelque peu la donne avec des karakuri que l’on pourra placer plus stratégiquement afin de créer des combinaisons astucieuses.
Même si cette démo était une version en développement qui demande encore énormément d’optimisations, il faut avouer que ce qu’on a vu était visuellement assez joli. Koei Tecmo utilise ici un moteur maison destiné uniquement aux consoles next-gen. En dehors de ces magnifiques décors de Japon féodal, on pourra être septique vis à vis du design des monstres qui ressemblent beaucoup trop à leurs modèles animaux, même si cela rentre dans la logique de l’univers qui nous indique qu’il s’agit de bêtes perverties par la nature.
Wild Hearts a clairement le potentiel pour accueillir à bras ouvert les joueurs qui considèrent les jeux Monster Hunter comme trop complexes et exigeants. Les habitués des jeux de chasse pourront également le trouver intéressant grâce à la mécanique des karakuri qui abrite un gros potentiel pour le moment. Omega Force nous propose ici un gameplay dynamique qui ne manque pas d’éclat, mais qui donne des combats parfois brouillons et manquant de dangerosité. Koei Tecmo et EA nous concoctent tout de même un jeu assez solide dans le domaine et dont on a hâte de voir le résultat final.
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Date de sortie : 17/02/2023